Définition

L’accident lié à la plongée correspond potentiellement à toute manifestation qui survient pendant, immédiatement après ou dans les vingt-quatre heures qui suivent une plongée en apnée ou en scaphandre autonome.

Causes

Les accidents liés à la plongée ont plusieurs origines et peuvent survenir aussi bien lors d’une plongée en apnée que d’une plongée en scaphandre autonome. On distingue plusieurs types d’accidents dont les principaux sont :

Risques & Conséquences

Selon le type d’accident, les risques comme les conséquences occasionnées à la victime peuvent varier :

Cette déchirure peut aussi provoquer un passage de l’air dans les vaisseaux pulmonaires puis dans la circulation générale. Les bulles de gaz peuvent alors atteindre le cerveau et donner des manifestations neurologiques.

Signes

Le 1er regard indique que l’on est en présence d’une victime qui vient de réaliser une plongée dans les vingt-quatre heures qui précèdent l’apparition des signes.

Lors du 2ème ou 3ème regard, elle peut présenter :

Si la victime est consciente, elle peut se plaindre :

L’examen permet de constater, éventuellement :

Toutes manifestations inhabituelles ou anormales qui surviennent pendant, immédiatement après ou dans les vingt-quatre heures qui suivent une plongée doivent être considérées comme un accident de plongée.

Principe de l’action de secours

L’action de secours doit permettre :

Référence du cours : 07AC02. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Si la victime présente une détresse vitale,

En l’absence de détresse vitale :

Dans tous les cas, avant de transmettre le bilan :

NB : Ces renseignements sont à reporter sur la fiche d’évacuation du plongeur accidenté, tel que prévu à l’article A322-78 du code du sport¹.

¹La fiche d’évacuation répond au modèle défini à l’annexe III-19 (art. A322-78) du code du sport. Elle fait partie du matériel de secours qui devrait être présent sur le lieu de mise à l’eau ou d’immersion et elle peut être téléchargée via le site internet legifrance.gouv.fr.

Référence du cours : 07PR02. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Définition

L’accouchement inopiné est l’acte de mettre au monde un nouveau-né hors d’une maternité. Il peut survenir avant l’arrivée des secours ou en leur présence.

On appelle parturiente une femme enceinte sur le point d’accoucher. Normalement, l’accouchement a lieu à trente-neuf semaines de grossesse, soit quarante et une semaines d’aménorrhée (absence de règles).

L’accouchement peut survenir avant, on parle alors d’accouchement prématuré.

L’accouchement se déroule en trois étapes :

Causes

Les causes d’accouchement inopiné sont multiples, allant de la grossesse mal ou non suivie, à la multiparité.

Risques & Conséquences

L’accouchement se déroule normalement sans complications, mais il peut parfois entraîner des complications mettant en jeu la vie du fœtus ou de la mère.

Signes

Les contractions utérines marquent le début du travail. Elles sont douloureuses, mais sont aussi perceptibles en posant doucement la main sur le ventre de la mère. Durant la contraction, celui-ci devient très dur puis se relâche. Peu intenses et espacées au début, elles vont devenir de plus en plus fréquentes, rapprochées et douloureuses.

La rupture de la poche des eaux survient secondairement. Le liquide qui s’écoule est normalement clair. Cette rupture peut survenir alors que la mère ne présente aucune contraction utérine. La rupture de la poche des eaux et l’envie irrépressible que la mère ressent de pousser traduisent généralement un accouchement imminent et le début de la phase d’expulsion. Il en est de même si la tête du nouveau-né apparaît à la vulve.

Vingt à trente minutes après l’expulsion, la mère ressent de nouvelles contractions et l’envie de pousser. Ces contractions se traduisent par une expulsion du placenta et de ses annexes. C’est la délivrance.

Principe de l’action de secours

L’action de secours doit permettre :

Référence du cours : 07AC03. Mis à jour en septembre 2014 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

L’accouchement n’a pas encore eu lieu

Si le transport de la parturiente peut être réalisé, après avis médical, il convient de :

Si le transport de la parturiente ne peut pas être réalisé, après avis médical, l’accouchement doit être réalisé sur place. il convient alors de :

L’accouchement est déjà réalisé

En l’absence d’équipe médicale, surveiller la mère et l’assister pendant la délivrance.

La délivrance

La délivrance se fait chez une femme après l’accouchement et le plus souvent en présence d’une équipe médicale. Toutefois, en son absence, il faut réaliser les actions suivantes :

Référence du cours : 07PR03. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

NB : L’existence d’une pâleur doit alerter les secouristes et être indiquée lors de la transmission du bilan.

Le nouveau-né est en bonne santé

Le nouveau-né en bonne santé présente une respiration et un cri vigoureux ; un tonus vif.

Lors de son transport, le nouveau-né doit être placé dans un système fermé et fixé (incubateur, lit-auto).

Le nouveau-né n’est pas en bonne santé

Le nouveau-né n’est pas en bonne santé lorsqu’il :

Dans ce cas, il convient de demander en urgence un avis médical tout en débutant les manœuvres de réanimation pour permettre au nouveau-né de respirer :

L’état du nouveau-né reste inchangé

L’état du nouveau-né s’améliore

Conduite à tenir en fonction de la fréquence cardiaque

Référence du cours : 07PR04. Mis à jour en décembre 2022 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Indication

Le clampage et la section du cordon ombilical doivent être réalisés :

Justification

Le clampage du cordon ombilical facilite le déclenchement des mécanismes d’adaptation (circulation et respiration) du nouveau-né qui lui permettent de passer de la vie intra-utérine à la vie extra-utérine.

La section du cordon facilite la prise en charge du nouveau-né et de sa mère : réanimation éventuelle du
nouveau-né, soins à la mère et prévention de l’hypothermie.

En présence d’une circulaire du cordon, la section du cordon permet l’expulsion du nouveau-né.

Matériel

La section du cordon nécessite :

Réalisation

Il s’agit de clamper le cordon en deux points du cordon ombilical et de sectionner celui-ci entre les deux clamps :

Cas particuliers

Risques & Contraintes

On ne doit jamais tirer sur le cordon.

Le positionnement du premier clamp doit être suffisamment loin de l’ombilic pour ne pas pincer une partie d’intestin.

On ne peut sectionner qu’entre les deux clamps.

Évaluation

Il ne doit pas y avoir de saignement après la section.

 

Référence du cours : 07FT01. Mis à jour en décembre 2022 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Définition

Les affections liées à la chaleur sont des élévations anormales, au-dessus de 37,5 °C, de la température corporelle, plus ou moins accompagnées de différents symptômes non spécifiques.

La forme d’évolution la plus grave, qui engage le pronostic vital, est le coup de chaleur (ou hyperthermie maligne d’effort), qui associe une température corporelle supérieure à 40 °C et des troubles neurologiques et qui évolue vers une détresse vitale avec notamment des troubles circulatoires.

Causes

Les affections liées à la chaleur sont dues :

Plus la température ambiante est élevée, plus l’organisme a du mal à perdre de la chaleur, surtout si le milieu est chaud et humide, et qu’un effort est produit.

La température centrale de l’organisme s’élève et est associée à une perte d’eau et de sels minéraux.

Les personnes âgées et les nourrissons y sont particulièrement sensibles.

La prise de certains traitements ou toxiques (drogues) peuvent les favoriser.

Risques & Conséquences

L’exposition prolongée à la chaleur peut entraîner des troubles graves du fonctionnement de l’organisme avec une déshydratation et des atteintes neurologiques et cardiaques pouvant aller jusqu’au décès.

Signes

Le 1er regard est essentiel. Il permet de constater l’exposition à la chaleur, au soleil ou l’existence d’un contexte d’effort important.

Lors du 2ème ou 3ème regard, la victime peut présenter :

Si la victime est consciente et sans atteinte neurologique, elle se plaint souvent : 

Suivant les circonstances et l’importance des manifestations, on parle de :

Principe de l’action de secours

L’action de secours doit permettre :

Dans tous les cas

La victime présente une détresse vitale

La victime ne présente pas de détresse vitale

Crampe

Insolation

Coup de chaleur et hyperthermie maligne d’effort

Référence du cours : 07PR05. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Définition

Une compression de membre est l’interruption de la circulation sanguine au niveau de masses musculaires comprimées.

Elle est dite prolongée si elle est de plus de deux heures. La compression prolongée des muscles des membres est aussi appelée « crush syndrom » ou « syndrome des ensevelis ».

Causes

Les compressions de membres se rencontrent lors de situations accidentelles telles que :

Risques & Conséquences

L’arrêt de la circulation sanguine et la compression directe entraînent, progressivement, des lésions des muscles qui s’accompagnent d’une production de déchets toxiques pour l’organisme.

Ces déchets toxiques restent au niveau du membre tant que ce dernier est comprimé. Ils s’accumulent d’autant plus que la compression dure longtemps.

Au moment du dégagement de la victime et de la levée de la compression qui rétablit la circulation sanguine, ces déchets sont entraînés par le sang dans tout l’organisme. Ils agissent comme de véritables poisons, notamment pour le cœur et les reins.

Cela peut se traduire par la survenue brutale d’un arrêt cardiaque ou d’une détresse circulatoire, juste après le dégagement. Ultérieurement, un blocage du fonctionnement des reins de la victime peut survenir. C’est pourquoi un traitement médical est nécessaire avant la levée de la compression.

À la compression des membres peuvent s’associer d’autres lésions traumatiques créées par les mêmes circonstances : plaies, fractures, luxation. Une compression prolongée de membre peut être mortelle à plus ou moins brève échéance.

Signes

Le 1er regard est essentiel. Il permet de constater que la victime est, en partie, coincée et comprimée sous une charge importante.

Lors des autres regards, il peut exister des signes de détresse circulatoire.

Si la partie du corps qui siège en dessous de la compression est accessible, elle est froide, pâle et il existe des troubles de la sensibilité.

Principe de l’action de secours

L’action de secours doit permettre :

Référence du cours : 07AC05. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Impossibilité d’avoir un avis médical ou de transmettre un bilan

Lors de certaines circonstances tout à fait exceptionnelles, les secours peuvent être :

Il convient alors de :

Référence du cours : 07PR06. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.