Définition
La crise convulsive généralisée est une perturbation de l’activité électrique cérébrale qui se traduit extérieurement par une perte de connaissance et/ou un regard fixe accompagné de mouvements musculaires incontrôlés de tout le corps (convulsion généralisée). Ces manifestations sont appelées des convulsions.
Causes
Les crises convulsives peuvent avoir de nombreuses causes dont :
- le traumatisme crânien ou ses séquelles ;
- certaines maladies entraînant des lésions cérébrales (infections, tumeurs, AVC) ;
- l’absorption de certains poisons ou toxiques ;
- l’hypoglycémie ;
- le manque d’oxygène au niveau du cerveau particulièrement dans les premières secondes d’un arrêt cardiaque ;
- une maladie appelée « épilepsie » caractérisée par des crises convulsives récidivantes qui est habituellement contrôlée par des médicaments.
Les enfants, plus particulièrement les nourrissons, peuvent présenter des convulsions provoquées par une variation soudaine de la température (fièvre).
Risques & Conséquences
La survenue d’une crise convulsive peut être à l’origine :
- de traumatismes au moment de la chute ou des mouvements incontrôlés ;
- d’une obstruction des voies aériennes chez une victime sans connaissance si elle est laissée sur le dos ou si elle vomit (détresse respiratoire).
Signes
La crise convulsive peut être précédée de signes annonciateurs. La victime peut éprouver une sensation ou une impression inhabituelle (telle qu’une hallucination visuelle ou olfactive).
Lorsqu’elle survient, la crise convulsive généralisée est facilement identifiable au cours du 2ème regard. Elle se caractérise :
- dans un premier temps, par la survenue d’une perte brutale de connaissance avec chute de la victime ;
- ensuite, par une raideur de la victime et des secousses musculaires involontaires, rythmées, touchant un ou plusieurs membres, accompagnées d’une révulsion des globes oculaires, d’une respiration irrégulière ou absente, d’une hypersalivation et d’une contracture des muscles de la mâchoire ;
Cette phase dure en règle générale moins de cinq minutes, période pendant laquelle la victime peut se mordre la langue.
- enfin, après les secousses, la victime reste sans connaissance plusieurs minutes. Sa respiration peut être bruyante. Elle peut aussi perdre ses urines, plus rarement ses selles.
Lors de la reprise progressive de sa conscience, la victime peut être hébétée, le regard fixe ou se comporter
de manière étrange et ne se souvient de rien (amnésie des circonstances).
Dans certains cas, elle peut enchaîner plusieurs crises convulsives avec ou sans reprise de conscience entre les crises. C’est l’état de mal convulsif qui nécessite une prise en charge médicale urgente.
Chez le nourrisson, la crise convulsive est habituellement provoquée par la fièvre lors d’une maladie infectieuse ou d’une exposition exagérée à la chaleur. Elle s’accompagne :
- d’une révulsion oculaire ;
- d’une hypotonie ;
- d’un tremblement des paupières ;
- d’une pâleur ou d’une cyanose, en cas d’arrêt de la respiration.
Principe de l’action de secours
L’action du sauveteur doit permettre :
- d’éviter que la victime ne se blesse ;
- d’éviter l’apparition d’une détresse respiratoire.
Définition
La crise d’asthme est une détresse respiratoire provoquée par une inflammation et une contraction des fibres musculaires lisses des bronchioles (petites bronches) qui entraîne un rétrécissement brutal de leur calibre.
L’asthme est une maladie respiratoire chronique qui touche un très grand nombre de personnes de tout âge. Sa fréquence est en augmentation, particulièrement dans les zones urbaines et industrialisées.
Les asthmatiques ont souvent avec eux des médicaments sous forme d’aérosol doseur (spray) qu’ils utilisent en cas de crise pour la faire cesser. Ces médicaments entraînent une dilatation des petites bronches et facilitent la respiration.
Causes
Chez l’asthmatique, la crise d’asthme peut être déclenchée par certains facteurs favorisants comme :
- le contact avec un allergène (poils d’animaux, pollen…) ;
- une infection respiratoire ;
- certains médicaments comme l’aspirine ;
- la fumée, la pollution ou un gaz irritant ;
- les variations climatiques ;
- l’effort ;
- une forte émotion, l’anxiété ou l’angoisse.
Les personnes qui souffrent d’asthme peuvent diminuer la survenue de crises en contrôlant leur environnement et en limitant le risque d’exposition aux facteurs déclenchant la crise d’asthme.
Risques & Conséquences
La crise d’asthme rend la respiration difficile et entraîne une détresse respiratoire. Quand la crise survient, la victime peut utiliser des médicaments. Les médicaments de l’asthme relaxent les fibres musculaires lisses des bronchioles et permettent à l’air de circuler jusqu’aux alvéoles. Ceci rend la respiration de la victime plus facile.
Signes
Les signes apparaissent chez une personne souvent connue comme étant asthmatique.
Dans sa forme grave, le 2ème regard fait apparaitre une victime consciente, très angoissée, qui se plaint de respirer difficilement, qui refuse de s’allonger et qui demande à rester assise.
Lors de l’examen, on peut constater :
- l’impossibilité pour la victime de parler ;
- une agitation ;
- un sifflement à l’expiration.
En fin de compte, on se retrouve devant une victime qui présente une détresse respiratoire.
En l’absence d’une prise en charge rapide ou parfois brutalement, la victime peut perdre connaissance et présenter un arrêt cardiaque.
Dans sa forme la plus légère, la victime consciente se plaint d’une gêne respiratoire modérée, sans modification importante de la fréquence respiratoire.
Principe de l’action de secours
L’action de secours doit permettre :
- de faciliter la respiration de la victime ;
- d’aider la victime à prendre son traitement ;
- de demander un avis médical, dans tous les cas.
Définition
Comme l’oxygène, le sucre est essentiel au fonctionnement de l’organisme et notamment du cerveau. L’organisme produit une hormone appelée « insuline » qui intervient dans le transport et la pénétration du sucre dans les tissus.
Le diabète est une maladie au cours de laquelle l’organisme, par manque de production de cette hormone, n’arrive pas à réguler le passage et l’utilisation du sucre qui est transporté par le sang vers les tissus du corps et qui s’accumule dans le sang.
Les diabétiques doivent surveiller attentivement la quantité de sucre présente dans leur sang. Ils utilisent un lecteur de glycémie qui permet, à partir d’une goutte de sang prélevée au niveau du doigt, de mesurer et de surveiller le taux de sucre dans le sang. Un régime alimentaire adapté et un traitement médical régulier leur permettent de réguler l’utilisation du sucre par l’organisme.
Un apport insuffisant de sucre ou un excès de traitement peuvent entraîner un manque grave de sucre à l’origine d’un malaise : c’est « l’hypoglycémie ».
La plupart des diabétiques connaissent ce risque et ont sur eux un morceau de sucre qu’ils doivent prendre immédiatement en cas de malaise pour faire remonter le taux de sucre rapidement. Cependant, la survenue du malaise est parfois très brutale.
Causes
Les malaises par manque de sucre sont fréquents chez le diabétique et sont facilités par :
- une alimentation inadaptée ;
- un exercice physique inhabituel ;
- l’excès de traitement ;
- la déshydratation ;
- la fièvre…
NB : D’autres malaises d’origine et causes différentes peuvent se rencontrer chez une personne atteinte de diabète. De même, un malaise lié à une hypoglycémie peut se rencontrer chez des personnes qui ne sont pas diabétiques (malaise à l’effort, à jeun).
Risques & Conséquences
Lorsque le taux de sucre diminue, le fonctionnement du cerveau et de tout l’organisme est rapidement altéré. L’hypoglycémie peut déclencher des complications soudaines et potentiellement mortelles comme des convulsions ou une perte de connaissance (détresse neurologique). Il n’en est pas de même pour l’hyperglycémie qui évolue en règle générale progressivement, sans signes visibles sur une période de plusieurs heures ou plusieurs jours et qui fait rarement l’objet d’un recours à des services de secours d’urgence.
Signes
Les signes d’hypoglycémie peuvent être constatés chez une personne connue comme étant diabétique dès le 2ème regard. La victime peut présenter :
- une perte de connaissance ;
- des convulsions généralisées ;
- un trouble du comportement (prostration, agitation, agressivité, signes d’ébriété sans consommation d’alcool) ;
- des sueurs abondantes ;
- une pâleur.
Dans certains cas, la victime présente des signes qui peuvent faire évoquer un accident vasculaire cérébral.
Lors du 4ème regard, la victime peut se plaindre :
- d’avoir faim ;
- d’être très fatiguée et d’avoir mal à la tête ;
- de sentir son coeur battre rapidement ;
- de tremblements.
Mesure de la glycémie capillaire
Lors de l’interrogatoire de la victime ou de son entourage, il est possible d’apprendre que celle-ci est diabétique.
Dans ce cas, devant un malaise chez un diabétique, un test de dépistage d’une hypoglycémie peut être réalisé en utilisant un appareil de mesure de la glycémie capillaire, le glucomètre.
On utilisera de préférence l’appareil de mesure de la victime, sinon l’équipe de secours utilisera le sien si elle en est dotée.
Le résultat instantané de cette mesure permet à l’équipe de secours de transmettre cette information lors du bilan au médecin régulateur pour l’aider dans l’évaluation de la situation et des suites à donner.
Lors du transfert de la valeur de la mesure, il est essentiel d’indiquer l’unité de mesure de la glycémie utilisée par l’appareil : millimoles par litre (mmol/l), milligrammes par décilitre (mg/dl) ou grammes par litre (g/l). En fonction de l’unité, le chiffre est totalement différent.
On considère qu’une victime est en hypoglycémie si la valeur mesurée de la glycémie est < 3,3 mmol/l (ou < 60 mg/dl ou < 0,6 g/l).
Principe de l’action de secours
L’action de secours doit permettre :
- de préserver la respiration tout en maintenant la liberté des voies aériennes, si la victime a perdu connaissance ;
- d’aider la victime à faire remonter le taux de sucre dans son sang, si elle est consciente ;
- de demander un avis médical, dans tous les cas.
Définition
Le malaise est une sensation pénible, traduisant un trouble du fonctionnement de l’organisme, sans que la personne qui en est victime puisse en identifier l’origine. Ce trouble peut être fugace ou durable, de survenue brutale ou progressive, ou correspondre à une maladie qui s’aggrave.
Parfois, la victime ne se rend pas compte de son trouble ou ne peut l’exprimer, c’est alors son entourage qui constate une anomalie et qui demande d’intervenir.
Certaines personnes présentent des malaises répétitifs, souvent identiques, typiques d’une maladie (troubles cardiaques, diabète, asthme). On distingue couramment :
- le malaise bénin, qui est le plus courant, pour lequel la victime ne montre pas de détresse vitale et dont les signes disparaissent après quelques minutes de repos ;
Ce type de malaise a souvent une cause facilement identifiable :- fatigue et manque de sommeil,
- stress, émotion, colère,
- douleur violente,
- erreurs alimentaires : repas copieux bien arrosé ou jeûne trop prolongé.
- le malaise grave, qui peut être révélateur d’une situation pouvant à tout moment entraîner une détresse vitale.
Les manifestations que présente la victime peuvent être caractéristiques d’une maladie potentiellement grave et les signes, intenses et localisés, ne s’améliorent pas spontanément ou se répètent malgré la mise au repos.
Causes
De nombreuses causes peuvent entraîner un malaise ou l’aggravation d’une maladie, telles que :
- une modification des conditions de vie : alimentation (jeûne prolongé, excès alimentaire), exercice physique (intense, prolongé, inhabituel), surmenage, fatigue, manque de sommeil, stress, émotions, traitements médicamenteux (prescription récente, modification de posologie, arrêt brutal d’un traitement au long cours) ;
- l’expression d’un problème de santé non connu, comme :
- un accident vasculaire cérébral ou un traumatisme cérébral accidentel récent,
- une hypo ou hyper-tension artérielle,
- une hypo ou hyper-glycémie,
- une fièvre élevée.
Il ne faut pas confondre un malaise ou une aggravation brutale d’une maladie avec la survenue de signes ou de manifestions qui sont secondaires à :
- une exposition à des facteurs thermiques extrêmes induisant :
- une hypothermie par exposition accidentelle au froid,
- une hyperthermie (coup de chaleur, par exemple).
- une exposition à un produit toxique : monoxyde de carbone, drogue, alcool…
Signes
La victime est consciente et peut présenter des signes de gravité tels que :
- une sensation de froid ¹;
- une pâleur intense ;
- une difficulté à respirer ²;
- une paralysie du bras ou de la jambe, même transitoire ;
- une difficulté à parler ainsi qu’une déformation de la bouche ;
- une température de la peau, en particulier chez le nourrisson et la personne âgée, très élevée ou très basse après une exposition prolongée respectivement à la chaleur ou au froid.
¹ La victime est couverte de sueur, sans avoir fourni d’effort ou sans que la température ambiante en soit la cause.
² La victime ne peut plus parler ou le fait avec de grandes difficultés.
En l’absence de signe de détresse vitale rapidement identifiable, c’est le 4ème regard qui permet de retrouver les signes d’un malaise.
L’analyse de la plainte de la victime permet de mettre en évidence des sensations particulières (symptômes) tels que :
- une angoisse, exprimée par des mots, tels que « Je ne me sens pas bien », « je me sens mal », « je vais mourir… » ;
- une douleur « dans la poitrine » ou « au ventre », inhabituelle ;
- une difficulté à respirer ;
- une faiblesse brutale et intense ;
- une difficulté à réaliser certains mouvements ;
- des troubles visuels ou auditifs ;
- une sensation de chaleur ou de froid ;
- des nausées, vertiges ;
- des maux de tête intenses et récents.
L’interrogatoire permet de retrouver parfois des antécédents médicaux (maladies) ainsi que l’existence d’un traitement à prendre régulièrement ou en cas de malaise.
L’examen de la victime permet de mettre en évidence des signes tels que :
- une difficulté d’élocution, une paralysie d’une partie du corps, des troubles de l’orientation dans l’espace (où sommes-nous ?), dans le temps (d’après vous, quelle est la date d’aujourd’hui ?) ;
- des tremblements ;
- des extrémités bleutées (cyanose) ;
- une fréquence cardiaque supérieure à 120 battements par minute ou inférieure à quarante battements par minute ;
- une fréquence respiratoire supérieure à vingt mouvements par minute ;
- des vomissements, des diarrhées.
Risques & Conséquences
Une malaise grave peut à tout moment évoluer vers une détresse vitale.
Principe de l’action de secours
L’action de secours doit permettre :
- d’apprécier la gravité du malaise ou de l’aggravation d’une maladie ;
- d’installer la victime dans une position confortable ;
- de demander un avis médical.
¹La victime est couverte de sueur, sans avoir fourni d’effort ou sans que la température ambiante en soit la cause.
²La victime ne peut plus parler ou le fait avec de grandes difficultés.
Définition
L’allergie est une réaction de l’organisme à une substance étrangère ou allergène que l’individu touche, inhale, avale ou qui lui est administrée.
Si les réactions allergiques sont relativement courantes et bégnines, elles peuvent dans certains cas donner une réaction généralisée sévère qui met en jeu le pronostic vital. Il s’agit alors d’une réaction allergique grave appelée « réaction anaphylactique » ou « anaphylaxie ».
Causes
L’anaphylaxie est une réaction d’hypersensibilité allergique lorsqu’une personne sensible est en contact avec l’allergène. Les allergènes les plus connus sont souvent contenus dans :
- les pollens ;
- les aliments ;
- les produits chimiques ;
- les médicaments ;
- les venins.
Risques & Conséquences
La réaction anaphylactique se caractérise par l’apparition brutale d’une atteinte des voies aériennes supérieures ou inférieures, ou d’une atteinte cardiovasculaire qui peut évoluer très rapidement vers un arrêt cardiaque et le décès de la victime.
Signes
La réaction allergique grave peut survenir chez une personne qui connaît son allergie ou qui présente ces signes pour la première fois.
Elle survient après un délai de quelques minutes à quelques heures suivant l’exposition à un allergène qui est le facteur déclenchant.
La réaction anaphylactique se caractérise par la présence de signes inquiétants constatés lors du 2ème ou 3ème regard. Il s’agit d’une détresse respiratoire :
- par atteinte des voies aériennes inférieures, avec un souffle court et un sifflement à l’expiration ;
- par obstruction des voies aériennes supérieures secondaire à un gonflement des muqueuses de la bouche et de la gorge (oedème de Quincke). Ce gonflement existe aussi au niveau de la peau, du visage, des lèvres, de la langue et est à l’origine d’une modification de la voix de la victime qui devient rauque.
Dans d’autres cas, la réaction allergique grave prend la forme d’une détresse circulatoire avec une accélération de la fréquence cardiaque, un pouls radial difficile à percevoir et une chute de la pression artérielle.
En l’absence d’une prise en charge rapide, la victime peut perdre connaissance et présenter un arrêt cardiaque.
En règle générale, ces signes de détresse sont associés à des signes que le secouriste identifie plus particulièrement au cours du 4ème regard. 206
Il peut s’agir d’une atteinte cutanéomuqueuse avec l’apparition de plaques rouges sur la peau avec démangeaisons (urticaire qui peut devenir généralisée).
Des troubles digestifs peuvent être aussi présents avec une douleur abdominale, des diarrhées et des vomissements.
Il est essentiel pour le secouriste de reconnaitre ces signes et de savoir les rechercher. Ces manifestations peuvent être isolées, associées ou annoncer une aggravation.
Principe de l’action de secours
L’action de secours doit permettre :
- de reconnaitre les signes de la réaction allergique grave ;
- de soustraire la victime au facteur déclenchant ;
- d’administrer, à la demande de la victime ou du médecin régulateur, un médicament si nécessaire ;
- de réaliser les gestes de secours qui s’imposent.
Définition
L’accident électrique regroupe toutes les lésions de l’organisme, temporaires ou définitives, provoquées par le courant électrique et qui sont dues :
- à un effet direct du courant électrique lorsqu’il traverse les tissus (cerveau, cœur, nerfs, vaisseaux…) ;
- au traumatisme contondant provoqué par une contraction musculaire violente ou par la chute de la victime (éjection) ;
- au dégagement anormal de chaleur ou de lumière dégagé par le courant électrique.
L’électrisation est l’ensemble des lésions provoquées par le passage d’un courant électrique à travers le corps.
Le terme électrocution est réservé à une électrisation mortelle, soit immédiatement, soit très précocement.
Causes
On distingue différents types d’accidents électriques :
- l’accident par contact avec deux conducteurs sous tension ou un conducteur sous tension et la terre ;
- l’accident lié à la production d’un arc électrique ;
- le foudroiement : action de la foudre sur le corps humain.
En France, on estime à une centaine par an le nombre d’accidents mortels d’origine électrique, toutes origines confondues :
- accidents du travail ;
- accidents domestiques : appareils ménagers électriques défectueux, surtout en ambiance humide (cuisine, salle de bain), bricolage d’installation électrique, enfants en bas âge en phase de découverte… ;
- accidents dus à des conduites à risque (ascension de pylônes, marche sur le toit d’un wagon à proximité d’une caténaire…) ;
- accidents de loisirs : parapente, pêche, cerf-volant à proximité de lignes à haute tension… ;
- foudroiement. La foudre étant la forme d’électricité naturelle la plus dangereuse, responsable d’une vingtaine d’accidents mortels par an.
Mécanisme
D’une manière générale, le courant suit le chemin offrant le moins de résistance entre le point d’entrée et le point de sortie du corps.
La recherche de ces points d’entrée et de sortie est systématique afin de guider l’évaluation des organes traversés.
À l’inverse des nerfs et des vaisseaux sanguins, la peau constitue la barrière la plus résistante, sa qualité dépend de son état (intègre, sèche, humide, mouillée…). Le liquide amniotique étant un excellent conducteur électrique, la grossesse devra être systématiquement recherchée pour évaluer toute atteinte du fœtus.
Le courant électrique peut endommager tous les organes qui se trouvent sur son chemin par 3 mécanismes différents, en fonction de son intensité (en milliampères – mA) et de son voltage (en volts – V) :
- par un effet de stimulation / inhibition nerveuse et musculaire : sensation de picotements à 1 mA, tétanisation des muscles respiratoires à 30 mA jusqu’à la fibrillation ventriculaire à 80 mA ;
- par brûlures électriques : destruction de la peau et des tissus en profondeur jusqu’à la carbonisation ;
- par destruction irréversible de la membrane cellulaire.
Il est classique de dire que les hauts voltages (≥ 1000 V) « brûlent » et les faibles voltages (< 1000 V) « tuent ».
Il est important de ne pas oublier les circonstances de l’accident électrique et de rechercher les éventuelles complications traumatiques d’une chute ou d’une projection de la victime.
Risques & Conséquences
Le passage du courant dans l’organisme peut entraîner :
- une perte de connaissance par atteinte du système nerveux central ;
- un arrêt de la respiration par atteinte du système nerveux ou par tétanisation des muscles respiratoires ;
- un arrêt de la circulation suite à un arrêt respiratoire prolongé ou par survenue d’un fonctionnement anarchique du cœur (fibrillation ventriculaire), lors du passage du courant à travers le cœur ;
- une brûlure thermique souvent grave, par flash ou arc électrique lors d’un court-circuit ;
- une brûlure électrique interne sur le trajet de passage du courant dont seuls sont visibles les points d’entrée et de sortie qui doivent être systématiquement recherchés ;
- des traumatismes divers, en particulier de la colonne vertébrale, notamment cervicale, si la victime a été projetée à cause d’une violente contraction musculaire.
Les courants à haute tension (≥ 1000 V), plus particulièrement continue, provoquent des brûlures profondes et des traumatismes.
Les courants de basse tension (< 1000 V), le plus souvent alternatifs, provoquent surtout des fonctionnements anarchiques du cœur (fibrillation ventriculaire).
Signes
L’accident électrique est habituellement évoqué lors du 1er regard.
Les signes présentés par la victime ne sont pas spécifiques.
Au 2ème ou 3ème regard, la victime peut être consciente ou avoir perdu connaissance, en arrêt respiratoire ou cardio-respiratoire ou présenter une détresse.
Au 4ème regard, elle peut présenter des brûlures plus ou moins étendues ou des traumatismes associés.
Même si la victime ne présente aucun signe, des manifestations secondaires peuvent apparaître. Un avis médical est indispensable.
Principe de l’action de secours
Tout en intervenant en sécurité, l’action de secours doit permettre :
- de réaliser les gestes de secours adaptés en cas d’arrêt cardiaque ou de détresse vitale ;
- de prendre en charge les brûlures provoquées (flash ou arc électrique) ;
- d’obtenir un avis médical, systématiquement.
Définition
L’accident lié à la plongée correspond potentiellement à toute manifestation qui survient pendant, immédiatement après ou dans les vingt-quatre heures qui suivent une plongée en apnée ou en scaphandre autonome.
Causes
Les accidents liés à la plongée ont plusieurs origines et peuvent survenir aussi bien lors d’une plongée en apnée que d’une plongée en scaphandre autonome. On distingue plusieurs types d’accidents dont les principaux sont :
- les accidents barotraumatiques (ou de surpression ou accidents biomécaniques)
Ce sont des accidents provoqués par une variation des volumes de gaz dans les cavités naturelles (sinus, poumon, intestin) ou pathologiques (caries, emphysème) de l’organisme et les cavités artificielles (masque de plongée). Ces cavités se compriment au cours de la descente et se distendent lors de la remontée.
Ils surviennent à toutes les profondeurs.
À la descente, la principale atteinte est celle de l’oreille moyenne. Les gaz se rétractent et mettent en pression le tympan, entrainant douleur, otite, voire déchirure si le plongeur ne rééquilibre pas la pression par des manœuvres d’équilibration. Par le même mécanisme peut aussi survenir le placage de masque, compensé en soufflant de l’air par le nez dans le masque.
Lors de la remontée, la surpression pulmonaire est l’accident le plus grave qui peut entraîner la mort du plongeur. Elle est la conséquence d’un blocage de l’expiration ou d’une expiration insuffisante. Pendant une remontée sans expirer suffisamment, l’air comprimé inspiré au fond se dilate dans les alvéoles pulmonaires et comme il ne peut s’échapper, il les distend puis les déchire, entrainant œdème aigu du poumon, emphysème, pneumothorax ou embolies gazeuses.
La surpression peut être favorisée par une réaction de panique ou des problèmes de matériel. - les accidents de désaturation (ou de décompression ou accidents biophysiques)
Lors d’une plongée en scaphandre autonome, les gaz inspirés (principalement l’azote) se dissolvent dans le sang et les tissus, d’autant plus que la durée de la plongée est longue et profonde. L’azote est stocké dans les tissus alors que l’oxygène est utilisé par les cellules. Normalement, lors de la remontée, les tissus libèrent l’azote dissous sous forme de microbulles qui s’éliminent par les poumons.
Il arrive qu’il se forme des bulles qui se bloquent dans les capillaires des tissus, en particulier sous la peau, dans les articulations, la moelle épinière, le cerveau ou dans la circulation pulmonaire.
Cet accident peut survenir lors de remontées rapides ou en présence de facteurs favorisants (surpoids, fatigue, stress, déshydratation) ou lors d’un voyage en avion trop proche de la dernière plongée. Dans 1/3 des cas, il n’est pas retrouvé de raisons. - les accidents toxiques (ou accidents biochimiques)
Lors de la plongée, le plongeur respire de l’air (ou mélange) sous pression (oxygène et azote). Avec la profondeur, la pression des gaz augmente. La quantité de gaz dissous dans les tissus augmente et peut devenir toxique (narcose des profondeurs à l’azote, toxicité de l’oxygène).
D’autre part, des gaz toxiques peuvent venir s’ajouter à la composition de l’air dans les bouteilles en les contaminant lors de leur remplissage, particulièrement si le local du compresseur n’est pas en conformité. Ce sont des gaz appelés polluants : gaz carbonique, monoxyde de carbone, vapeurs d’huile. - les accidents de plongée en apnée après hyperventilation
L’hyperventilation préalable à la plongée en apnée peut provoquer une insensibilité à la baisse de la quantité d’oxygène dans le sang responsable de troubles du jugement voire de perte de connaissance. Ce trouble est responsable de noyades. - autres accidents
D’autres accidents peuvent survenir à l’occasion d’une plongée telles que des pathologies cardiaques sur terrain prédisposé, des traumatismes, des hypothermies, des envenimations, des réactions toxiques ou allergiques… compliqués par l’hostilité du milieu.
Risques & Conséquences
Selon le type d’accident, les risques comme les conséquences occasionnées à la victime peuvent varier :
- les accidents barotraumatiques provoquent la distension et la déchirure des alvéoles, entraînant un passage de l’air dans les différents espaces entourant le poumon :
- dans la plèvre (pneumothorax),
- entre les deux poumons (pneumomédiastin),
- sous la peau, particulièrement à la base du cou (emphysème sous-cutané).
Cette déchirure peut aussi provoquer un passage de l’air dans les vaisseaux pulmonaires puis dans la circulation générale. Les bulles de gaz peuvent alors atteindre le cerveau et donner des manifestations neurologiques.
- les accidents de désaturation permettent la création de bulles au niveau de la moelle épinière, du cerveau, des articulations et de la peau. Ces bulles entrainent une interruption de la circulation qui s’aggrave en favorisant la création de caillots ;
En fonction de l’importance du phénomène, les conséquences peuvent être mineures, se limiter à des fourmillements cutanés voire des douleurs, ou majeures comme la survenue d’une paralysie ou d’un arrêt cardiaque. - les conséquences principales des concentrations toxiques des gaz sont des perturbations de l’état de conscience du plongeur pouvant entraîner la noyade ou un accident de décompression par remontée rapide ;
- les autres accidents ont leurs conséquences propres et peuvent être cause de noyades ou d’accident de décompression par remontée rapide.
Signes
Le 1er regard indique que l’on est en présence d’une victime qui vient de réaliser une plongée dans les vingt-quatre heures qui précèdent l’apparition des signes.
Lors du 2ème ou 3ème regard, elle peut présenter :
- une perte de connaissance ;
- un arrêt cardiaque ;
- une atteinte neurologique caractérisée par une hémiplégie ou une paraplégie du corps ;
- des convulsions ;
- une détresse respiratoire avec cyanose, toux et crachats de sang ou une gêne respiratoire objectivée par une accélération des fréquences respiratoire et cardiaque et une baisse de la saturation artérielle en oxygène ;
- une détresse circulatoire.
Si la victime est consciente, elle peut se plaindre :
- de maux de tête ;
- de vertiges et d’étourdissements ;
- de fourmillements et engourdissement des membres ;
- de douleurs de la poitrine ou dans le dos plus ou moins intenses ;
- de douleurs des articulations ;
- d’une sensation de picotements sous la peau ;
- de crampes.
L’examen permet de constater, éventuellement :
- des troubles de la parole, de la vision ou de l’audition ;
- des troubles psychiques et du raisonnement, de l’attention, de la mémoire et de l’humeur ;
- des signes cutanés et/ou musculo-squelettiques, comme la perception, à la palpation, d’air sous la peau, particulièrement à la base du cou.
Toutes manifestations inhabituelles ou anormales qui surviennent pendant, immédiatement après ou dans les vingt-quatre heures qui suivent une plongée doivent être considérées comme un accident de plongée.
Principe de l’action de secours
L’action de secours doit permettre :
- de limiter l’évolution et l’extension des lésions (administration d’oxygène, lutte contre la détresse vitale, contre le refroidissement et la déshydratation) ;
- de recueillir toutes les informations nécessaires, particulièrement celles liées à la plongée ;
- de faciliter l’évacuation de la victime vers un service spécialisé dans les accidents de plongée.
Définition
L’accouchement inopiné est l’acte de mettre au monde un nouveau-né hors d’une maternité. Il peut survenir avant l’arrivée des secours ou en leur présence.
On appelle parturiente une femme enceinte sur le point d’accoucher. Normalement, l’accouchement a lieu à trente-neuf semaines de grossesse, soit quarante et une semaines d’aménorrhée (absence de règles).
L’accouchement peut survenir avant, on parle alors d’accouchement prématuré.
L’accouchement se déroule en trois étapes :
- Le travail
À la fin de la grossesse, l’utérus commence à se contracter, de plus en plus régulièrement et de plus en plus fort. La partie basse de l’utérus commence à s’ouvrir pour pouvoir laisser passer l’enfant. L’ouverture se traduit par la sortie de glaires sanguinolentes puis d’un liquide clair, c’est la rupture de la poche des eaux. Elle correspond à la perte du liquide dans lequel baigne le fœtus. Le liquide qui s’écoule est normalement clair.
Le travail peut durer de plusieurs minutes à plusieurs heures suivant la personne. Il est habituellement plus rapide chez une femme qui a déjà accouché une ou plusieurs fois. - L’expulsion
L’orifice (col) de l’utérus s’ouvre de plus en plus sous l’effet des contractions. Le fœtus descend vers le vagin, en général la tête la première. Le nouveau-né apparaît alors et progressivement va sortir du corps de la mère. Une fois expulsé, le nouveau-né est toujours relié à la mère par le cordon ombilical. Le nouveau-né peut alors, après section du cordon ombilical, être pris en charge. L’expulsion peut durer plusieurs minutes.
L’enfant se présente normalement la tête en avant (présentation céphalique). Cependant, d’autres présentations sont possibles (présentation par le siège ou l’épaule) et sont sources de complications parfois très graves (ralentissement de l’accouchement, impossibilité d’accoucher, procidence du cordon ombilical). - La délivrance
Il s’agit de la sortie hors de l’utérus du placenta et du reste du cordon ombilical. Elle survient vingt à trente minutes après la sortie du nouveau-né.
Causes
Les causes d’accouchement inopiné sont multiples, allant de la grossesse mal ou non suivie, à la multiparité.
Risques & Conséquences
L’accouchement se déroule normalement sans complications, mais il peut parfois entraîner des complications mettant en jeu la vie du fœtus ou de la mère.
Signes
Les contractions utérines marquent le début du travail. Elles sont douloureuses, mais sont aussi perceptibles en posant doucement la main sur le ventre de la mère. Durant la contraction, celui-ci devient très dur puis se relâche. Peu intenses et espacées au début, elles vont devenir de plus en plus fréquentes, rapprochées et douloureuses.
La rupture de la poche des eaux survient secondairement. Le liquide qui s’écoule est normalement clair. Cette rupture peut survenir alors que la mère ne présente aucune contraction utérine. La rupture de la poche des eaux et l’envie irrépressible que la mère ressent de pousser traduisent généralement un accouchement imminent et le début de la phase d’expulsion. Il en est de même si la tête du nouveau-né apparaît à la vulve.
Vingt à trente minutes après l’expulsion, la mère ressent de nouvelles contractions et l’envie de pousser. Ces contractions se traduisent par une expulsion du placenta et de ses annexes. C’est la délivrance.
Principe de l’action de secours
L’action de secours doit permettre :
- de réaliser un bilan, complété par des éléments spécifiques de l’accouchement, pour permettre au médecin d’évaluer l’imminence de l’accouchement et les risques de ce dernier ;
- d’assister la future maman pendant l’accouchement lorsqu’il n’est plus possible de la transporter à l’hôpital ;
- d’assurer une prise en charge et une surveillance attentive de la mère ;
- de prendre en charge un nouveau-né à la naissance.
Définition
Les affections liées à la chaleur sont des élévations anormales, au-dessus de 37,5 °C, de la température corporelle, plus ou moins accompagnées de différents symptômes non spécifiques.
La forme d’évolution la plus grave, qui engage le pronostic vital, est le coup de chaleur (ou hyperthermie maligne d’effort), qui associe une température corporelle supérieure à 40 °C et des troubles neurologiques et qui évolue vers une détresse vitale avec notamment des troubles circulatoires.
Causes
Les affections liées à la chaleur sont dues :
- soit à une exposition prolongée à des températures élevées (canicule, enfant dans une voiture..) :
- épuisement lié à la chaleur consécutif à une exposition prolongée à la chaleur,
- insolation consécutive à une exposition prolongée au soleil,
- coup de chaleur.
- soit à un effort important :
- hyperthermie maligne d’effort couramment appelée « coup de chaleur d’exercice ».
- soit à l’association des deux.
Plus la température ambiante est élevée, plus l’organisme a du mal à perdre de la chaleur, surtout si le milieu est chaud et humide, et qu’un effort est produit.
La température centrale de l’organisme s’élève et est associée à une perte d’eau et de sels minéraux.
Les personnes âgées et les nourrissons y sont particulièrement sensibles.
La prise de certains traitements ou toxiques (drogues) peuvent les favoriser.
Risques & Conséquences
L’exposition prolongée à la chaleur peut entraîner des troubles graves du fonctionnement de l’organisme avec une déshydratation et des atteintes neurologiques et cardiaques pouvant aller jusqu’au décès.
Signes
Le 1er regard est essentiel. Il permet de constater l’exposition à la chaleur, au soleil ou l’existence d’un contexte d’effort important.
Lors du 2ème ou 3ème regard, la victime peut présenter :
- des signes de détresse neurologique :
- agitation, confusion,
- délire,
- prostration ou trouble du comportement (agressivité, agitation),
- perte de connaissance ou convulsions.
- des signes de détresse circulatoire avec accélération de la fréquence respiratoire, oppression thoracique, sensation d’étouffement ;
- des signes cutanéomuqueux avec :
- une peau chaude, rouge, couverte ou non de sueurs,
- hémorragie sous-cutanée puis extériorisée,
- une température anormalement élevée (supérieure à 37,5 °C).
Si la victime est consciente et sans atteinte neurologique, elle se plaint souvent :
- d’une sensation de faiblesse musculaire et de fatigue générale ;
- de céphalées, de bourdonnements d’oreilles ou de vertiges ;
- de nausées ;
- de crampes musculaires ou d’hypertonie musculaire (muscle tendu, dur).
Suivant les circonstances et l’importance des manifestations, on parle de :
- crampes liées à la chaleur si la victime présente seulement des crampes ;
- d’insolation si les signes surviennent après une irradiation solaire sur la tête et la nuque ;
La victime a une impression de chaleur sur le visage puis des céphalées avec fatigue intense, oppression thoracique, tachycardie, nausées, somnolence, bourdonnements d’oreille. - de coup de chaleur si la victime présente une détresse vitale avec une température supérieure à 40 °C ou d’hyperthermie maligne d’effort si ce coup de chaleur survient à la suite d’un effort prolongé à une température élevée (humidité et absence de vent) ;
- pour toutes les situations intermédiaires, si les manifestations présentées par la victime ne s’accompagnent pas de signes de détresse vitale on parle d’épuisement lié à la chaleur.
Principe de l’action de secours
L’action de secours doit permettre :
- de soustraire la victime à la cause ;
- de réhydrater, si possible, et refroidir ;
- de demander un avis médical dans les cas de l’épuisement et du coup de chaleur.
Définition
Une compression de membre est l’interruption de la circulation sanguine au niveau de masses musculaires comprimées.
Elle est dite prolongée si elle est de plus de deux heures. La compression prolongée des muscles des membres est aussi appelée « crush syndrom » ou « syndrome des ensevelis ».
Causes
Les compressions de membres se rencontrent lors de situations accidentelles telles que :
- les accidents du trafic routier ou ferroviaire, qui nécessitent une longue désincarcération ;
- les ensevelissements (éboulement, avalanche) ;
- les effondrements de bâtiments (tremblement de terre, explosion).
Risques & Conséquences
L’arrêt de la circulation sanguine et la compression directe entraînent, progressivement, des lésions des muscles qui s’accompagnent d’une production de déchets toxiques pour l’organisme.
Ces déchets toxiques restent au niveau du membre tant que ce dernier est comprimé. Ils s’accumulent d’autant plus que la compression dure longtemps.
Au moment du dégagement de la victime et de la levée de la compression qui rétablit la circulation sanguine, ces déchets sont entraînés par le sang dans tout l’organisme. Ils agissent comme de véritables poisons, notamment pour le cœur et les reins.
Cela peut se traduire par la survenue brutale d’un arrêt cardiaque ou d’une détresse circulatoire, juste après le dégagement. Ultérieurement, un blocage du fonctionnement des reins de la victime peut survenir. C’est pourquoi un traitement médical est nécessaire avant la levée de la compression.
À la compression des membres peuvent s’associer d’autres lésions traumatiques créées par les mêmes circonstances : plaies, fractures, luxation. Une compression prolongée de membre peut être mortelle à plus ou moins brève échéance.
Signes
Le 1er regard est essentiel. Il permet de constater que la victime est, en partie, coincée et comprimée sous une charge importante.
Lors des autres regards, il peut exister des signes de détresse circulatoire.
Si la partie du corps qui siège en dessous de la compression est accessible, elle est froide, pâle et il existe des troubles de la sensibilité.
Principe de l’action de secours
L’action de secours doit permettre :
- d’assurer la sécurité des lieux et des intervenants ;
- d’assurer le dégagement de la victime en présence d’une équipe médicale.