Les sapeurs-pompiers de la ville d’Arras ne vont certainement pas l’oublier d’aussitôt. Une femme âgée d’une trentaine d’années est accusée d’avoir harcelé un sapeur-pompier et toute sa caserne. En un mois, elle aurait sollicité des dizaines de fois le centre de traitement de l’alerte du Sdis 62. Des sollicitations qui se sont traduites en 49 interventions au total.

D’après nos informations, confirmées par nos confrères de La Voix du Nord, la femme souffrirait d’érotomanie. Un trouble psychologique délirant qui se caractérise par la conviction chez un individu qu’il est aimé par un autre.

Un pompier dans son viseur

Pour voir les sapeurs-pompiers défiler à son domicile, elle n’hésitait pas à se blesser volontairement à l’aide d’un cutter et à prétexter différents maux. En parallèle, plusieurs caméras avaient été installées par ses soins dans son appartement pour menacer les secouristes.

Placée sous contrôle judiciaire, elle était interdite d’entrer en contact avec un pompier et de se rendre à Arras. Mais cette mesure ayant été levée par la justice, dans l’attente de son jugement prévu mardi 29 mars, cette dernière s’est remise à rôder autour de la caserne et du domicile de l’agent, situé non loin de chez elle.

Placée en détention provisoire

Dimanche dernier, lors d’une nouvelle intervention à sa demande, elle a blessé légèrement un pompier au niveau de la main. La violation du contrôle judiciaire a entraîné son placement en détention provisoire.

L’article 433-3 du code pénal prévoit « trois ans d’emprisonnement et de 45’000€ d’amende la menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes ou les biens proférée à l’encontre […] d’un sapeur-pompier professionnel ou volontaire », chargé d’une mission de service public.