Indication
Le réalignement est effectué chaque fois que possible par un médecin.
En l’absence de médecin, on peut être amené, sur avis médical, à réaligner un avant-bras ou une jambe qui présente une fracture fermée, c’est-à-dire lui faire recouvrer un axe proche de la normale.
Ce réalignement est indiqué par la présence de signes de complications vasculaires ou neurologiques (membre froid, pâle, insensible) ou si la déformation empêche la mise en place d’un dispositif d’immobilisation.
Justification
La présence d’une déformation angulaire au niveau d’un membre fracturé peut entraîner une complication nerveuse ou vasculaire et constituer un obstacle ou une gêne à la mise en place d’un matériel d’immobilisation spécifique.
Le réalignement d’un membre traumatisé permet de :
- limiter les complications de compression vasculaire ou nerveuse ;
- mettre en place une attelle.
Matériel
Aucun matériel.
Réalisation
Fracture fermée de l’avant-bras
Le secouriste doit :
- saisir et bloquer avec une main l’articulation du coude de la victime ;
- saisir le poignet ou la main de la victime, avec son autre main ;
- ramener progressivement l’avant-bras dans l’axe en exerçant une traction douce.
La traction n’est relâchée qu’après immobilisation du membre.
Fracture fermée de la jambe
Cette technique nécessite que le secouriste soit assisté d’une seconde personne. Le secouriste doit :
- faire réaliser le maintien du genou de la victime par la personne qui l’assiste ;
Il veille à ce que celle-ci saisisse à deux mains le genou de la victime et le bloque. - saisir à deux mains la cheville et ramener progressivement la jambe dans l’axe normal du membre inférieur en exerçant une traction douce.
La traction n’est relâchée qu’après immobilisation du membre.
Risques & Contraintes
Le réalignement d’un membre doit être immédiatement interrompu et un nouvel avis médical demandé si :
- il existe une résistance au réalignement ;
- la douleur provoquée devient intolérable pour la victime.
Pendant ou après le réalignement, des complications vasculaires (hématome, compression d’un vaisseau) ou neurologiques (perte de la sensibilité ou de la motricité) peuvent apparaître. Dans ce cas, un nouvel avis médical doit être demandé.
Évaluation
Le réalignement de membre est correct si : • il est possible de poser sans difficulté un moyen d’immobilisation spécifique ; • on constate une atténuation de la douleur et des signes de complications.
Indication
Le retrait du casque de protection d’une victime est indiqué :
- dans tous les cas, si au moins deux intervenants sont présents ;
- si la victime a perdu connaissance, lorsqu’un seul intervenant est présent.
La réalisation du retrait du casque de protection doit alors permettre de rechercher les signes de respiration, après avoir libéré les voies aériennes.
Justification
La présence d’un casque de protection chez la victime peut occasionner une gêne dans la réalisation de l’examen et des gestes de secours.
Matériel
Aucun matériel.
Réalisation
Le retrait du casque de protection se fait sur une victime allongée sur le dos.
À deux secouristes
Le secouriste 1, chargé du retrait du casque, doit :
- se placer à genoux dans l’axe de la tête de la victime ;
Il doit être suffisamment éloigné pour pouvoir retirer le casque sans avoir à se reculer. - maintenir le casque en plaquant ses mains de chaque côté, la tête en position neutre et dans l’alignement de l’axe du tronc.
Le secouriste 2 doit :
- s’installer, à côté de la tête, en trépied genou relevé du côté des pieds de la victime ;
- détacher ou couper la sangle de la mentonnière (casque avec jugulaire) ou déverrouiller le dispositif de fixation du casque au niveau du menton de la victime ;
- relever la visière du casque et retirer les lunettes de la victime, si nécessaire ;
- glisser la main du côté de la tête de la victime sous la nuque, avant-bras en appui sur sa cuisse ;
- placer les doigts de l’autre main en crochet sous le menton, coude appuyé sur le genou relevé et maintenir ainsi fermement la tête et le cou dans l’axe du corps.
Le secouriste 1 doit :
- saisir le casque par les parties latérales du bord inférieur ;
- tirer doucement le casque vers lui dans l’axe en le faisant glisser sur le sol ;
Il est parfois nécessaire de basculer légèrement le casque d’arrière en avant sans le décoller du sol, en limitant les mouvements de la tête, pour ne pas accrocher le nez ; - arrêter la manœuvre lorsque le bord inférieur du casque se trouve au-dessus de la racine du nez de la victime.
Le maintien de la tête n’est jamais relâché durant ce retrait.
Le secouriste 2, dès l’arrêt du retrait, doit :
- repositionner ses prises, en glissant la main qui maintient la nuque vers le bas du crâne.
Ce repositionnement a pour objet d’éviter une chute brutale de la tête de la victime lors du retrait complet du casque.
Le secouriste 1 doit :
- retirer complètement le casque ;
- maintenir la tête en position neutre (prise latéro-latérale) ;
- accompagner délicatement la tête de la victime jusqu’au sol.
En secouriste isolé
Le retrait du casque à un secouriste est un geste extrêmement délicat :
- relever la visière du casque ;
- retirer les lunettes de la victime, éventuellement ;
- maintenir le casque de la victime d’une main ;
- détacher ou couper la sangle de la mentonnière (casque avec jugulaire), ou déverrouiller le dispositif de fixation du casque au niveau du menton de la victime, avec l’autre main ;
- se placer dans l’axe de la tête de la victime ;
Il convient d’être suffisamment éloigné de la victime pour pouvoir retirer le casque sans avoir à se reculer. - saisir le casque par les parties latérales du bord inférieur ;
- tirer doucement le casque, dans l’axe, en le faisant glisser sur le sol jusqu’à ce que le bord inférieur de la mentonnière soit à la racine du nez ;
- déplacer une main pour saisir le bord inférieur de la partie supérieure du casque ;
- glisser doucement l’autre main sous la base du crâne de la victime pour la maintenir ;
- tirer doucement le casque en arrière en le faisant basculer légèrement pour ne pas accrocher le nez de la victime et simultanément déposer délicatement la tête sur le sol en la gardant le plus possible dans l’axe.
Risques & Contraintes
Une mobilisation du rachis cervical ou de la tête de la victime au cours de la manœuvre de retrait du casque peut entraîner une aggravation de son état et des séquelles graves.
Le retrait du casque de protection par un seul secouriste doit rester un geste exceptionnel, qui doit être réalisé seulement s’il ne peut pas obtenir un renfort immédiat.
Évaluation
La nuque et la tête de la victime doivent rester immobiles durant toute la manœuvre.
Indication
Cette technique est indiquée chez une victime consciente qui présente :
- un traumatisme de membre, y compris des articulations, en l’absence de plaie ;
- une piqûre d’insecte.
Justification
L’application de froid permet d’atténuer la douleur et de limiter le gonflement. Matériel L’application de froid peut être réalisée avec :
- de l’eau mélangée à de la glace (en cubes ou pilée) ;
- avec des compresses chimiques froides de différentes tailles.
Les bombes cryogènes sont réservées à l’usage médical.
Réalisation
L’application de froid doit être la plus précoce possible et s’étendre au-delà de la zone douloureuse.
La durée d’application ne doit pas excéder vingt minutes. Elle peut être réduite de moitié en cas d’inconfort causé à la victime.
En utilisant de l’eau et de la glace
- remplir d’eau un sachet plastique ou une vessie de glace et y ajouter des glaçons, de la glace pilée ou de la neige ;
- chasser l’air en excédent(1) et fermer hermétiquement la poche ;
- envelopper la poche dans un linge (serviette, torchon) et l’appliquer sur la zone concernée.
En utilisant une compresse chimique
- générer le froid, conformément aux indications du constructeur ;
- envelopper la poche dans un linge (serviette, torchon) et l’appliquer sur la zone concernée.
Risques & Contraintes
L’application de froid est proscrite :
- sur une plaie ;
- chez une victime qui a perdu connaissance.
Une application de froid prolongée peut provoquer :
- des réactions cutanées, comme une rougeur ou une pâleur intense, l’apparition de petites cloques ;
- des gelures caractérisées par une peau « cartonnée » quand on la touche. Si tel est le cas, interrompre immédiatement l’application de froid.
Évaluation
L’application de froid entraîne une diminution de la douleur et du gonflement sans provoquer de désagréments pour la victime.
Indication
Cette technique est indiquée pour protéger une plaie ou plusieurs plaies étendues ainsi que les brûlures graves.
Justification
L’emballage au moyen d’un pansement stérile accroit la protection de la zone lésée contre les souillures et permet de limiter la déperdition de chaleur.
Matériel
Le pansement stérile pour brûlures type SSA
Le pansement stérile pour brûlures du service de santé des armées (type SSA), d’un format de 60 x 80 cm, présente :
- une face argentée alvéolée imprégnée de Métalline® qui se pose sur la brûlure ;
- quatre rubans permettant de l’attacher sur la victime.
Les draps et champs stériles
Les champs stériles sont des pièces de tissus de taille suffisante pour recouvrir des lésions étendues.
Réalisation
Ne jamais toucher avec les doigts, même recouverts de gants, la partie du pansement qui entrera en contact avec la zone lésée.
Avec un pansement stérile pour brûlures type SSA
- ouvrir l’emballage en plastique et sortir la pochette papier ;
- ouvrir la pochette papier et sortir le pansement stérile pour brûlés ;
- déplier le pansement en prenant soin de ne pas toucher la partie argentée ;
- poser la face argentée alvéolée sur la brûlure ;
- attacher le pansement à l’aide des rubans prévus à cet effet.
Avec un drap ou un champ stérile
- ouvrir l’emballage et sortir le drap ou le champ stérile en le saisissant par ses extrémités ;
- déployer le drap ou le champ en tirant dessus ;
- envelopper la lésion de la peau avec le drap ou le champ stérile en évitant que la partie du drap qui recouvre la lésion ne touche le sol, les vêtements ou le secouriste ;
- maintenir le drap ou le champ à l’aide de ruban adhésif.
Risques & Contraintes
La partie du pansement, du drap ou du champ stérile entrant en contact avec la victime ne doit jamais être touchée par les doigts du sauveteur, même protégés par des gants.
La zone lésée doit être entièrement recouverte.
Évaluation
La zone lésée est entièrement recouverte par le pansement.
Indication
Cette technique est indiquée afin d’assurer le maintien d’un pansement non compressif sur une plaie.
Justification
Le maintien du pansement à l’aide d’un filet tubulaire évite tout phénomène de compression circulaire d’un membre et laisse à la victime sa liberté de mouvement. Réalisé avec une bande, ce maintien accroît la protection contre les souillures extérieures.
Matériel
Les bandes de crêpe ou extensibles
Les bandes de crêpe ou les bandes extensibles sont les plus communément utilisées. Elles sont de différentes largeurs.
Les filets de mailles tubulaires
Les filets de mailles tubulaires sont des cylindres de filet élastique de différents diamètres adaptés à chaque partie du corps.
Réalisation
Maintien à l’aide d’une bande
Après avoir positionné le pansement non compressif :
- enrouler la bande autour de la zone atteinte (segment de membre, thorax, tête) ;
Le bandage doit largement dépasser les dimensions du pansement. - maintenir la bande avec un morceau de ruban adhésif ou une épingle de sûreté.
Maintien à l’aide d’un filet
Après avoir positionné le pansement non compressif :
- étirer et enfiler le filet, comme une chaussette, pour maintenir le pansement ;
- faire un tour, puis repasser sur le filet pour assurer le maintien, si celui-ci est trop large pour la partie du corps à équiper ;
Lors du retour, il convient de veiller à ce que le filet n’exerce pas de compression. - réaliser à l’aide d’une paire de ciseaux des orifices pour libérer certaines parties du corps (par exemple pouce, talon, orifice naturel), si cela s’avère nécessaire.
Risques & Contraintes
Le dispositif de maintien (par bande ou filet) :
- ne doit jamais être directement posé sur la plaie ou la brûlure ;
- ne doit pas déplacer le pansement lors de sa mise en place ;
- doit largement dépasser les dimensions du pansement.
La mise en place d’un filet peut être effectuée sur une victime allongée qui présente une plaie du crâne et est suspecte d’un traumatisme du rachis. Toutefois, elle doit être effectuée en présence d’un maintien de la tête et en glissant délicatement le filet sous celle-ci. En revanche, cette technique ne peut pas être réalisée avec une bande.
Un bandage circulaire peut conduire à un effet garrot. Aussi, il convient de surveiller attentivement l’apparition progressive d’une douleur diffuse ou d’un saignement et de contrôler la circulation du membre en dessous du pansement (pouls, temps de recoloration cutanée, aspect de la peau).
Exceptionnellement, cette technique peut permettre de réaliser la compression du membre pansé.
Évaluation
Le dispositif doit maintenir le pansement sans entraver la circulation en aval. Par ailleurs, aucune douleur ne doit apparaître au niveau du membre pansé après une dizaine de minutes.
Indication
Le lot membre arraché ou sectionné est utilisé pour envelopper un membre amputé et permettre son acheminement avec la victime vers l’hôpital.
Justification
Le froid permet de préserver un membre amputé pendant la prise en charge et le transport du blessé, dans l’attente de sa réimplantation éventuelle.
Matériel
Le lot membre arraché ou sectionné est composé : • d’un sac isotherme doublé à l’intérieur d’une poche plastique étanche destinée à recevoir le segment de membre amputé ; • d’une paire de gants stériles ; • d’un ou plusieurs sacs réfrigérants instantanés ou de la glace ; • d’un champ stérile.
Réalisation
- enfiler les gants stériles ;
- demander à un secouriste d’ouvrir le paquet du champ stérile, sans toucher son contenu ;
- saisir le champ stérile ;
- envelopper le membre amputé dans le champ stérile ;
- placer le tout à l’intérieur du sac plastique contenu dans le sac isotherme et refermer cette poche à l’aide du zip ;
- activer le sac réfrigérant ou se munir de glace ;
- placer le sac réfrigérant ou la glace à l’intérieur du sac isotherme entre sa face interne et le sac plastique contenant le membre amputé ;
- maintenir le sac isotherme fermé à l’aide d’un morceau de ruban adhésif ;
- inscrire sur le sac le nom de la victime et l’heure de survenue de l’amputation.
En l’absence de lot « membre arraché ou sectionné » :
- envelopper le membre dans un champ stérile ou à défaut un linge propre ;
- placer l’ensemble dans un sac plastique ;
- déposer ce sac et un autre sac plastique contenant de l’eau et de la glace dans un container ou un troisième sac plastique permettant le transport.
Risques & Contraintes
Le contact direct entre le membre amputé et la source de froid serait responsable de gelures qui peuvent compromettre la réussite de sa réimplantation.
Évaluation
Le membre sectionné est correctement conditionné pour le transport et n’est pas en contact direct avec la source de froid.
Indication
Cette technique est indiquée pour aider un blessé léger, qui peut maintenir la station debout, à marcher sur quelques mètres.
Justification
Cette technique permet de déplacer une victime qui peut temporairement garder la station debout vers une zone calme (bord du terrain) ou un abri pour la protéger de la pluie ou de toute autre intempérie.
Matériel
Aucun matériel.
Réalisation
À un secouriste
Cette technique est utilisée si la victime est capable de porter son propre poids et de se tenir debout sur ses deux jambes.
Il convient :
- d’aider la victime à se mettre debout ;
- passer le bras de la victime autour de son cou et le maintenir au niveau du poignet avec une main ;
- passer son avant-bras derrière le dos de la victime et la maintenir en passant la main sous l’aisselle ou au niveau de la ceinture.
À deux secouristes
Cette technique est utilisée si la victime a des difficultés pour se tenir debout seule.
La technique est la même que celle à un secouriste, mais, dans ce cas, un secouriste se place de chaque côté de la victime.
Risques & Contraintes
Le secouriste ne doit jamais utiliser une technique d’aide à la marche si la victime est suspecte d’un traumatisme de la colonne vertébrale ou des membres inférieurs.
Évaluation
Le déplacement de la victime n’entraîne pas de désagrément pour celle-ci.
Indication
Toute victime doit être arrimée sur un brancard ou tout autre dispositif de transport avant son brancardage.
Justification
Les mouvements entraînés au cours du brancardage peuvent être à l’origine d’une chute de la victime. Afin d’éviter cela, la victime doit obligatoirement être arrimée.
Matériel
- harnais de sécurité adapté à la corpulence de la victime (enfant, adulte, obèse) ;
- sangles d’arrimage fixées au brancard ;
- angles de fixation ou sangle araignée.
Réalisation
- refermer le drap, la ou les couverture(s) sur la victime ;
- arrimer la victime au brancard au moyen :
- du harnais de sécurité du brancard s’il en est doté, o d’une sangle araignée,
- de trois sangles passant au niveau :
- de la partie supérieure du thorax (en passant au-dessus d’un bras et en dessous de l’autre),
- du bassin,
- des cuisses, juste au-dessus des genoux.
- veiller à ce qu’aucune sangle n’appuie sur :
- une blessure,
- le cou,
- la partie inférieure du thorax,
- la partie supérieure de l’abdomen.
Si la victime est installée dans un matelas immobilisateur à dépression posé sur un brancard, l’arrimage de l’ensemble « victime-matelas » s’effectue de la même façon.
Si le brancard n’est pas équipé de sangles de fixation, les secouristes peuvent arrimer la victime en utilisant des sangles, en évitant l’utilisation de cordes et cordages.
Risques & Contraintes
Un serrage excessif est susceptible d’occasionner à la victime :
- une compression ou une blessure ;
- une sensation d’oppression.
Évaluation
L’arrimage sur le brancard maintient la victime en totalité, sans compression de la partie inférieure du thorax, de la partie supérieure de l’abdomen ou d’une éventuelle lésion.
Indication
Ces techniques sont indiquées lorsqu’une victime doit être transportée du lieu de sa prise en charge vers un poste de secours ou un véhicule d’évacuation, en particulier lorsque le trajet s’avère long ou difficile ou bien que la victime est de forte corpulence.
Justification
Le brancardage permet de transporter une victime qui ne peut pas, ou ne doit pas, se déplacer par ses propres moyens.
Matériel
- dispositif de transport de victime (brancard) équipé d’un système d’arrimage et adapté au poids de la victime ;
- sangles de fixation ou sangle araignée.
Réalisation
La mise en œuvre de cette technique nécessite quatre intervenants :
- un secouriste, placé aux pieds de la victime, commande la manœuvre (secouriste 1) ;
- un second secouriste se place aux pieds, de l’autre côté (secouriste 4) ;
- deux secouristes se placent à la tête de la victime, de part et d’autre du brancard (secouristes 2 et 3).
Préalablement à la manœuvre de brancardage, la victime a été installée et arrimée dans le brancard.
Traditionnellement, la victime est brancardée tête en avant, dans le sens de la marche.
Brancardage en terrain plat
Initialement :
Secouriste 1 : « Pour le brancardage… En position ! »
L’ensemble des secouristes s’accroupit devant sa poignée en faisant face au brancard, cuisses écartées, dos plat.
Secouriste 1 : « Êtes-vous prêts ? »
Secouristes 2, 3 et 4 : « Prêts ! »
Secouriste 1 : « Attention pour lever… Levez ! »
L’ensemble des secouristes se relève, à la force des cuisses, en conservant le dos plat.
Secouriste 1 : « Attention pour avancer… »
Les secouristes pivotent alors d’un quart de tour pour se retrouver dans le sens de la marche, une main tenant la poignée du brancard, l’autre restant libre.
Secouriste 1 : « Avancez ! »
Les secouristes avancent avec le brancard.
En cours de déplacement, les secouristes placés à l’avant annoncent tout obstacle dès qu’ils l’aperçoivent. Lorsque c’est nécessaire (relais, passage d’obstacle…), le chef commande l’arrêt du brancard :
Secouriste 1 : « Attention pour arrêter… Arrêtez ! »
Puis, lorsque cela s’avère nécessaire, afin de le poser :
Secouriste 1 : « Attention pour poser… »
Les secouristes pivotent alors d’un quart de tour afin de faire face au brancard, reposent la main libre sur la poignée.
Secouriste 1 : « Posez ! »
Le brancard est descendu horizontalement et posé doucement sur le sol.
Franchissement d’obstacle
Après que l’obstacle ait été signalé par l’un des secouristes placés à l’avant :
- ramener le brancard perpendiculairement à l’obstacle, tout contre celui-ci ;
Secouriste 1 : « Face au brancard ! »
Les secouristes 2 et 3 doivent :
- faire un quart de tour afin de faire face au brancard ;
- reposer la main libre sur la poignée du brancard.
Le secouriste 4 doit :
- passer entre les poignées ;
- soutenir les deux poignées.
Le secouriste 1 peut alors :
- reconnaître l’obstacle et le franchir ;
- se positionner après l’obstacle afin de pouvoir réceptionner le brancard.
Secouriste 1 : « Envoyez ! »
Les secouristes 2 et 3 doivent :
- faire coulisser le brancard vers l’avant, jusqu’à ce que le secouriste 1 puisse en récupérer les poignées, d’une part, et commander l’arrêt du mouvement, d’autre part.
Le secouriste 4 doit :
- soutenir le brancard en accompagnant son mouvement vers l’avant.
Après que le secouriste 1 ait commandé l’arrêt du brancard :
- le secouriste 4 doit :
- soutenir le brancard.
- les secouristes 2 et 3 doivent :
- se dégager du brancard ;
- passer rapidement de l’autre côté de l’obstacle ;
- soutenir le brancard, de chaque côté, au plus près de l’obstacle.
Secouriste 1 : « Envoyez ! »
Les secouristes 2 et 3 doivent :
- faire coulisser le brancard vers l’avant, jusqu’à ce que le secouriste resté en arrière soit à son tour au contact de l’obstacle.
Le secouriste 4 doit :
- soutenir le brancard en accompagnant son mouvement vers l’avant, jusqu’à être au contact de l’obstacle ;
- lâcher le brancard ;
- passer de l’autre côté de l’obstacle.
Après que le secouriste 4 ait lâché le brancard, les trois autres secouristes terminent le franchissement de l’obstacle et s’arrêtent à distance de celui-ci. Le secouriste 4 peut alors venir se placer entre les deux poignées arrières du brancard.
Les secouristes 2 et 3, placés sur le côté, peuvent alors se dégager et reprendre leur place à l’avant.
Le secouriste 1 peut ensuite regagner sa place à l’arrière.
Passage étroit
À proximité du passage étroit, le secouriste 1 fait arrêter la progression. Puis, il commande aux secouristes de passer, les uns après les autres, à l’intérieur de la hampe du brancard sans la lâcher.
À l’issue de cette manœuvre, les secouristes doivent se retrouver dos-à-dos à l’intérieur des hampes du brancard.
Secouriste 1 : « Avancez ! »
Les secouristes progressent alors en pas chassés au travers du passage.
Une fois le franchissement du passage étroit terminé, le brancard est à nouveau arrêté, afin de permettre à chaque secouriste de reprendre sa place initiale, à l’extérieur des hampes, dans le sens de la progression.
Brancardage en pente ou dans un escalier
Après avoir vérifié l’arrimage de la victime, le chef demande aux secouristes qui sont vers le bas, de tenir les poignées à deux mains et de les relever jusqu’à la ceinture, la poitrine ou l’épaule de façon à maintenir le brancard en position horizontale.
Si la progression se fait dans le sens de la descente, il est préférable de brancarder la victime les pieds en avant.
Risques & Contraintes
Afin de limiter les lésions du dos, les secouristes doivent garder le dos plat et travailler avec les cuisses.
Le respect des ordres donnés permet une parfaite synchronisation des gestes et évite ainsi toute chute du brancard et de la victime.
Évaluation
Les ordres de brancardage sont audibles, clairs et justes.
Le brancard est maintenu en position horizontale.
Le déplacement de la victime est souple, sans secousse ni balancement.
Indication
Ces techniques sont indiquées lorsqu’une victime doit être transportée du lieu de sa prise en charge vers un poste de secours ou un véhicule d’évacuation et que la corpulence de la victime permet un brancardage à seulement 3 secouristes.
Justification
Le brancardage permet de transporter une victime qui ne peut pas, ou ne doit pas, se déplacer par ses propres moyens.
Matériel
- dispositif de transport de victime (brancard) équipé d’un système d’arrimage ;
- sangles de fixation ou sangle araignée.
Réalisation
La mise en œuvre de cette technique nécessite trois intervenants :
- un secouriste placé au pied de la victime, entre les deux hampes du brancard, commande la manœuvre (secouriste 1) ;
- deux secouristes se placent à la tête de la victime, de part et d’autre du brancard (secouristes 2 et 3).
Préalablement à la manœuvre de brancardage, la victime a été installée et arrimée dans le brancard.
Traditionnellement, la victime est brancardée tête en avant, dans le sens de la marche
Brancardage en terrain plat
Initialement :
Secouriste 1 : « Pour le brancardage… En position ! »
L’ensemble des secouristes s’accroupit devant sa poignée en faisant face au brancard, cuisses écartées, dos plat.
Secouriste 1 : « Êtes-vous prêts ? »
Secouristes 2, 3 et 4 : « Prêts ! »
Secouriste 1 : « Attention pour lever… Levez ! »
L’ensemble des secouristes se relève, à la force des cuisses, en conservant le dos plat.
Secouriste 1 : « Attention pour avancer… »
Les secouristes 2 et 3 pivotent alors d’un quart de tour pour se retrouver dans le sens de la marche, une main tenant la poignée du brancard, l’autre restant libre.
Secouriste 1 : « Avancez ! »
Les secouristes avancent avec le brancard.
En cours de déplacement, les secouristes placés à l’avant annoncent tout obstacle dès qu’ils l’aperçoivent.
Lorsque c’est nécessaire (relais, passage d’obstacle…), le chef commande l’arrêt du brancard :
Secouriste 1 : « Attention pour arrêter… Arrêtez ! »
Puis ensuite, afin de le poser :
Secouriste 1 : « Attention pour poser… »
Les secouristes 2 et 3 pivotent alors d’un quart de tour afin de faire face au brancard, reposent la main libre sur la poignée.
Secouriste 1 : « Posez ! »
Le brancard est descendu horizontalement et posé doucement sur le sol.
Si le brancardage est réalisé au moyen d’un chariot brancard, il est plus facile de le réaliser après avoir soulevé le chariot et déployé ses pieds.
Dans ce cas de figure, un équipier se place à l’arrière, entre les hampes du chariot et le pousse tout en le dirigeant. Les deux autres saisissent le chariot par les hampes avant pour faciliter sa progression et le maintenir.
Franchissement d’obstacle
Après que l’obstacle ait été signalé par l’un des secouristes placés à l’avant :
- ramener le brancard perpendiculairement à l’obstacle, tout contre celui-ci ;
Secouriste 1 : « Face au brancard ! »
- les secouristes 2 et 3 doivent :
- faire un quart de tour afin de faire face au brancard ; o reposer la main libre sur la poignée du brancard ;
- poser l’avant du brancard sur l’obstacle.
- le secouriste 1 doit maintenir le brancard.
Puis :
- les secouristes 2 et 3 doivent :
- se dégager du brancard ;
- passer rapidement de l’autre côté de l’obstacle ;
- saisir les poignées avant du brancard.
Secouriste 1 : « Envoyez ! »
- les secouristes 2 et 3 doivent :
- faire progresser le brancard vers l’avant, jusqu’à ce que le secouriste 1, resté en arrière, soit à son tour au contact de l’obstacle.
Après que le secouriste 1 ait commandé l’arrêt du brancard :
- le secouriste 1 doit :
- se dégager du brancard ;
- passer rapidement de l’autre côté de l’obstacle ;
- venir se placer entre les deux poignées avant du brancard.
- les secouristes 2 et 3 doivent :
- coulisser le long du brancard, sans le lâcher, jusqu’à être en contact avec l’obstacle ;
- saisir la hampe à deux mains.
Secouriste 1 : « Envoyez ! »
Les secouristes dégagent alors le brancard de l’obstacle.
Le secouriste 1 commande de poser le brancard. Une fois celui-ci au sol, chacun reprend sa place initiale.
Passage étroit
À proximité du passage étroit, le secouriste 1 fait arrêter la progression. Puis, il commande aux secouristes 2 et 3 de passer, l’un après l’autre, à l’intérieur de la hampe du brancard sans la lâcher.
À l’issue de cette manœuvre, les secouristes 2 et 3 doivent se retrouver dos à dos à l’intérieur des hampes du brancard.
Secouriste 1 : « Avancez ! »
Les secouristes progressent au travers du passage, en pas chassés pour ceux situés entre les hampes.
Une fois le franchissement du passage étroit terminé, le brancard est à nouveau arrêté afin de permettre aux secouristes 2 et 3 de reprendre leur place initiale, à l’extérieur des hampes, dans le sens de la progression.
Brancardage en pente ou dans un escalier
Après avoir vérifié l’arrimage de la victime, le chef place :
- un secouriste à l’avant et deux à l’arrière, si la progression se fait dans le sens de la montée ;
- deux secouristes vers l’avant et un vers l’arrière, si la progression se fait dans le sens de la descente.
Ensuite, il commande aux secouristes qui sont vers le bas, de tenir les poignées à deux mains et de les relever jusqu’à la ceinture, la poitrine ou l’épaule de façon à maintenir le brancard en position horizontale.
Si la progression se fait dans le sens de la descente, il est préférable de brancarder la victime les pieds en avant.
Risques & Contraintes
Afin de limiter les lésions du dos, les secouristes doivent garder le dos plat et travailler avec les cuisses. Le respect des ordres donnés permet une parfaite synchronisation des gestes et évite ainsi toute chute du brancard et de la victime.
Évaluation
Les ordres de brancardage sont audibles, clairs et justes.
Le brancard est maintenu en position horizontale.
Le déplacement de la victime est souple, sans secousse ni balancement.