L’été dernier a été intense chez les sapeurs-pompiers de l’Hérault. Entre l’augmentation des interventions courantes et les incendies de végétation, les sapeurs-pompiers du SDIS 34 affichent un déficit de l’ordre de 1,8 million d’euros. C’est une première.
Dans l’Hérault, pas moins de 638 feux de végétation ont été éteints durant la saison estivale et 29 colonnes ont été envoyées dans des départements voisins pour prêter main-forte, notamment en Gironde. L’explosion de l’activité et la méthode opérationnelle visant à intervenir massivement sur les feux naissants, sont l’origine de ce déficit.
Priorité aux feux naissants
« Désormais, quinze véhicules sont envoyés à chaque départ de feu. Cet envoi massif fait la force des pompiers de l’Hérault, avec le soutien de la flotte aérienne départementale », précise le contrôleur général Éric Flores, directeur du SDIS 34.
Grâce à cette méthode couteuse, mais avant tout efficace, le patrimoine sauvegardé par l’action des soldats du feu est colossal. Sur un incendie pris pour exemple, « parce qu’on est intervenu tout de suite en nombre, on a réussi à le contenir à 1.000 hectares. Il aurait pu en faire dix fois plus. Entre les mètres carrés détruits et le nombre de maisons préservées, c’est 311 millions d’euros sauvés », ajoute Éric Flores.
Un geste financier de l’État ?
Le département de l’Hérault va prendre en charge le déficit, selon nos confrères de 20 Minutes. Mais son président, Kléber Mesquida (PS), souhaite mettre l’Etat à contribution.
« C’est 311 millions d’euros sauvés, ce sont 311 millions que les compagnies d’assurances n’ont pas eus à donner », souligne-t-il, reprenant l’exemple du feu de Saint-Bauzille-de-la-Sylve. Il demande l’augmentation de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance.