Indication

Les compressions thoraciques sont nécessaires chaque fois qu’un adulte, un enfant ou un nourrisson présente un arrêt cardiaque ou a perdu connaissance suite à une obstruction des voies aériennes.

Elles sont aussi indiquées en présence d’un nouveau-né qui présente une détresse à la naissance, c’est-à- dire lorsqu’il a une fréquence cardiaque inférieure à soixante battements par minute.

Justification

Quand le cœur s’arrête de fonctionner, le sang ne circule plus dans l’organisme et la distribution d’oxygène n’est plus assurée. La compression régulière du thorax rétablit une circulation artificielle égale à 20 à 30 % du débit cardiaque normal chez l’adulte. Ce débit est suffisant pour maintenir le cerveau et le cœur de la victime oxygénés, notamment pendant les quelques minutes nécessaires à la mise en œuvre du choc électrique externe.

La pression, exercée au milieu de la poitrine d’une victime allongée sur le dos, vide les cavités cardiaques et les poumons du sang qui s’y trouve, et le propulse vers les organes périphériques.

Lorsque la pression est relâchée, la poitrine revient à sa taille initiale, le sang est de nouveau aspiré et remplit le cœur et les poumons. Ce sang sera ensuite propulsé par la compression thoracique suivante.

Lors d’une obstruction complète des voies aériennes par un corps étranger, l’augmentation de la pression à l’intérieur du thorax à chaque compression facilite l’expulsion du corps étranger par « effet piston ».

Matériel

Un dispositif d’aide au massage cardiaque comme un métronome et un moniteur de la profondeur de compression peuvent être utilisés afin d’améliorer la qualité de la RCP.

Réalisation

La victime est installée en position horizontale, sur le dos, de préférence sur un plan dur (sol, table…).

Chez l’adulte

L’appui sur le thorax doit se faire avec le talon d’une main au centre de la poitrine, sur la moitié inférieure du sternum, strictement sur la ligne médiane, sans appuyer sur la pointe du sternum (appendice xiphoïde).

Chez l’enfant

L’appui sur le thorax doit se faire sur le sternum, avec le talon d’une main au centre de la poitrine, un travers de doigt au-dessus de l’appendice xiphoïde, sans appuyer sur ce dernier.

Dans tous les cas, il est possible de changer de main qui effectue les compressions toutes les 2 minutes environ voire plus fréquemment si le sauveteur perçoit des signes de fatigue.

Si la victime (enfant) est grande, il peut être utile d’utiliser la même technique que chez l’adulte.

Chez le nouveau-né ou le nourrisson                

Risques & Contraintes

Une mauvaise position des mains, une compression thoracique trop forte ou non verticale peuvent entraîner des lésions graves du thorax (fractures de côtes) et des poumons (contusion). Ces risques ne doivent pas faire diminuer la vigueur des compressions thoraciques.

La présence de respiration agonique ne doit pas faire interrompre les compressions thoraciques.

Évaluation

Les compressions thoraciques sont efficaces si :

Référence du cours : 05FT04. Mis à jour en novembre 2021 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

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