Pendant qu’elle se trouvait en mission pour porter secours à une personne victime d’un malaise à Neuville-sur-Saône, une sapeur-pompière a été agressée par un individu qui est actuellement détenu en garde à vue.
Une femme pompier, qui intervenait en compagnie de ses collègues dimanche à Neuville-sur-Saône, dans la Métropole de Lyon, pour secourir une personne en état d’ébriété au domicile d’un couple, a été victime d’une agression sexuelle. Selon les informations du journal Le Progrès, confirmées par une source de la gendarmerie au Figaro, l’agression s’est produite lorsque l’homme a touché les parties intimes de la sapeur-pompière.
La situation s’est rapidement tendue entre les sapeurs-pompiers et les personnes présentes sur les lieux. Vers 16h40, les gendarmes ont été appelés à intervenir, et le couple impliqué a été interpellé et placé en garde à vue. Au cours de l’incident, deux pompiers ont subi des blessures légères. La préfète du Rhône, Fabienne Buccio, a publiquement condamné cette agression sur Twitter et a exprimé son soutien à la victime ainsi qu’à ses collègues.
Les dépouilles de onze individus ont été découvertes parmi les débris du gîte dévasté par un incendie le mercredi 9 août à Wintzenheim (Haut-Rhin), comme en a fait état Nathalie Kielwasser, vice-procureure du Tribunal judiciaire de Colmar. Cet établissement accueillait des personnes en situation de handicap ainsi que leurs accompagnateurs. La Première ministre, Elisabeth Borne, s’est rendue sur les lieux mercredi après-midi. Après avoir tenu des discussions avec des représentants locaux et les pompiers du Sdis 68, elle a pris la parole pour exprimer sa consternation face à ce « drame épouvantable », dont les circonstances demeurent encore obscures.
Il semblerait que le feu ait couvé pendant plusieurs heures avant que l’alerte ne soit donnée. Selon toujours Nathalie Kielwasser, la configuration du bâtiment laisse penser que les flammes ont pu se développer pendant un certain temps avant que l’alarme ne retentisse, aux alentours de 6h30 du matin. C’est la propriétaire du gîte qui a donné l’alerte après avoir entendu des appels à l’aide. Les occupants résidant au rez-de-chaussée « sont sains et saufs », a souligné la vice-procureure. Une enquête visant à déterminer les causes des décès a également été ouverte et confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Strasbourg.
Le gouvernement a exprimé sa tristesse face à cette « tragédie ». Elisabeth Borne avait rapidement annoncé sur Twitter qu’elle se rendrait à Wintzenheim accompagnée de la ministre des Solidarités, Aurore Bergé. Les deux ministres sont arrivées vers 14 heures sur les lieux du sinistre. « Face à cette tragédie, mes pensées accompagnent les victimes, les blessés et leurs familles », a réagi de son côté le président de la République, Emmanuel Macron, sur les réseaux sociaux.
Les personnes en vacances provenaient de Besançon et de Nancy. Le gîte accueillait deux groupes de personnes en situation de handicap, chacun encadré par une association différente. La préfecture a annoncé qu’une réception discrète pour les familles des victimes avait été organisée dans une salle à Wintzenheim. Le maire de Nancy, Mathieu Klein, a exprimé sa profonde peine envers ce « terrible incendie survenu ce matin à Wintzenheim, dans le gîte qui abritait des personnes en situation de handicap originaires de Nancy. » Il a adressé son soutien et ses condoléances aux familles des victimes.
Un important dispositif de secours a été mobilisé. Sur place, 76 pompiers, quatre camions de pompiers, quatre ambulances et un poste médical avancé ont été dépêchés en moins de quinze minutes. Au total, 300 m² sur les 500 que comptait le gîte privé ont été ravagés par les flammes, selon la préfecture. Malgré la violence de l’incendie, les pompiers ont rapidement réussi à le maîtriser, comme l’a précisé la préfecture. Par ailleurs, dix-sept personnes ont été évacuées, et une personne en situation d’urgence relative a été transférée à l’hôpital. Une personne en état de choc a également été prise en charge.
Le Service départemental d’incendie et de secours de la Manche (SDIS 50) a récemment intégré à sa flotte un VATT, un véhicule amphibie tout terrain innovant, spécialement conçu pour renforcer la sécurité en baie du Mont-Saint-Michel.
Ce nouveau véhicule d’intervention, au design audacieux évoquant un film de science-fiction, attire tous les regards au sein du SDIS 50.
Cet insolite VATT, produit par la société ukrainienne Sherp, arbore quatre roues motrices démesurées. Il vient augmenter le parc de véhicules des sapeurs-pompiers, dont la mission est d’assurer la sécurité des 1,28 million de visiteurs du Mont Saint-Michel et des personnes traversant la baie.
Après une phase de tests réussie en avril 2023 par le personnel du SDIS 50, le véhicule a démontré qu’il « satisfait tous les objectifs opérationnels, techniques et financiers établis pour les pompiers, grâce à ses capacités de franchissement, de flottabilité, de transport, ainsi qu’à sa facilité d’utilisation et d’entretien », souligne la préfecture de la Manche.
Un véhicule tout terrain respectant l’environnement
Ce nouveau VATT est destiné à remplacer les deux véhicules chenillettes amphibies du SDIS 50, en offrant une meilleure adaptation aux contraintes environnementales, aux risques et à l’afflux touristique considérable dans la Manche.
Grâce à son indice de pression au sol le plus bas parmi les véhicules amphibies, le VATT préserve le sol pendant la conduite, un point crucial compte tenu de la sensibilité de l’écosystème de la baie du Mont Saint-Michel, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
La motorisation du véhicule respecte également les normes anti-pollution. La préfecture de la Manche rassure : « il n’y a aucun risque de fuite de carburant ou d’huile grâce à la conception étanche de la coque ».
Un transport sécurisé pour 10 personnes
Le nouvel engin tout terrain, dont la flottabilité est assurée par les quatre imposants pneus à pression ajustable, permettra aux pompiers de surmonter aisément bras de mer, obstacles et zones vaseuses pour porter assistance à des personnes en danger.
Pour piloter ce VATT exceptionnel, capable de transporter jusqu’à dix personnes, cinq conducteurs ont été spécialement formés les jeudi 3 et vendredi 4 août 2023.
La société française Zelup a collaboré avec les pompiers de Paris pour concevoir une toute nouvelle lance à incendie. Cette innovation vise à offrir aux soldats du feu un outil plus performant, sécurisé et économe en eau.
Le mercredi 21 avril 2021, les Pompiers de Paris ont publié une vidéo de la démonstration de leur prochaine lance à incendie, un projet qui jusqu’à présent était strictement confidentiel. On découvre la projection d’un étrange brouillard d’eau en complément du puissant jet. Ce nuage de petites gouttelettes, très fines, constitue ce qui pourrait devenir une avancée majeure dans les technologies mises à disposition des pompiers. Outre ses atouts en termes d’efficacité et d’économie en eau, la lance pourrait relever significativement le niveau de protection des soldats du feu grâce à ce halo bruineux.
Effectivement, cette lance de nouvelle génération est le fruit du travail de l’entreprise française Zelup, qui se spécialise dans les solutions de nettoyage. Son baptême du feu a été réalisé suite à une demande du lieutenant-colonel Fabian Testa, du bureau d’étude de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris.
Le projet finalisé aboutit à une lance qui est capable d’utiliser entre six à huit fois moins d’eau que les lances traditionnelles, tout en étant en mesure d’effectuer des interventions qui étaient jusqu’à présent impossibles. Cette lance se révèle particulièrement efficace dans les feux en intérieur « à tirage inversé », où il n’y a qu’une seule ouverture, comme c’est souvent le cas dans les feux de cave. Grâce à cette innovation, les pompiers peuvent intervenir plus efficacement et en utilisant moins de ressources, tout en étant mieux préparés pour affronter des situations complexes et délicates.
Le nuage de gouttelettes d’eau projeté par la lance ne se limite pas à protéger contre le rayonnement thermique, mais il joue également un rôle crucial en abattant la quasi-totalité des particules en suspension. Ces particules sont particulièrement nocives et présentes en grande quantité lors des incendies. Grâce à ce procédé, la nouvelle lance offre une double protection en créant une barrière contre les effets thermiques dangereux et en éliminant les particules toxiques présentes dans l’air, contribuant ainsi à améliorer la sécurité des pompiers et des personnes présentes sur les lieux d’intervention.
Il est intéressant de savoir que cette lance prometteuse n’a pas encore été testée en conditions réelles, mais qu’elle a déjà été brevetée conjointement par Zelup et l’État français. La production est prévue de se dérouler dans l’usine de Zelup située à Condrieu (Rhône), au sud de Lyon. Elle sera progressivement intégrée aux gros camions des Sapeurs-pompiers de Paris, à l’horizon de 2024. Cette approche progressive permettra aux pompiers de bénéficier des avantages de cette nouvelle technologie au fur et à mesure de son déploiement dans leur flotte de véhicules.
Selon une information de nos confères de l’AFP, trois militaires de la gendarmerie ont été grièvement blessés et un homme qu’ils étaient venus interpeller est mort dans l’explosion de sa maison mercredi à La Chapelle (Allier).
Sept gendarmes blessés
« Trois gendarmes ont été grièvement blessés à la suite d’une explosion dans une maison dans laquelle ils étaient venus interpeller un individu, lui-même décédé » a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Cusset Eric Neveu.
« Sept gendarmes ont été blessés dont trois très grièvement à la suite d’une explosion dans le cadre d’une intervention dans l’Allier. Je leur apporte tout mon soutien », a tweeté le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Sept gendarmes ont été blessés dont trois très grièvement à la suite d’une explosion dans le cadre d’une intervention dans l’Allier. Je leur apporte tout mon soutien.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) March 15, 2023
Le 12 juillet 2021, Caroline, la mère de Ryan, a désespérément appelé les pompiers. Loïc, pompier de l’Oise, a alors aidé Caroline à distance à exécuter les gestes de premiers secours. Un an et demi plus tard, l’occasion s’est présentée pour Loïc de rencontrer l’enfant qu’il avait sauvé.
« Bonjour monsieur, c’est mon petit garçon de deux mois qui respire plus (…) il ne respire plus, il est tout bleu« , peine à expliquer Caroline, la mère du petit Ryan, désemparée. Sa maman a découvert le bébé dans son lit sans signes vitaux, victime d’un arrêt cardiaque.
#AppelAuSecours ☎️ »Allo les pompiers, mon bébé ne respire plus ». L’opérateur 18-112, premier maillon de la chaîne de secours. @Prefet60 @CD_oise @PompiersFR @SecCivileFrance pic.twitter.com/XGKIjbi2UJ
— Sapeurs-pompiers de l’Oise (@SDIS60) February 24, 2023
À l’autre bout de la ligne, Loïc, pompier de l’Oise, essayait de comprendre la situation, pour déterminer si le jeune garçon avait avalé quelque chose. Puis il lui indique les gestes de premier secours : « mettez-le sur une table madame, on va le faire ensemble (…) on va venir souffler. Englober le nez et la bouche avec votre bouche. Vous allez souffler tout doucement dedans d’accord ?« .
Il l’invite à effectuer le geste quatre fois, sans succès. « Madame, on va faire des compressions, je vais vous aider, c’est très important« , poursuit Loïc, qui lui indique la technique pour effectuer un massage cardiaque : « Vous allez imaginer un trait entre ses deux petits tétons, sous cette ligne-là, vous allez mettre deux doigts sur sa cage thoracique« . Puis le pompier lui donne le rythme pour effectuer les compressions.
« Il va falloir qu’elle réussisse, qu’elle appuie assez profondément, qu’elle se place bien au niveau de la cage thoracique et je me dis que si elle ne réussit pas malheureusement son bébé va mourir » relate l’opérateur aux équipes d’Envoyé Spécial, qui ont filmé les retrouvailles.
« Ah ça y est, il rouvre les yeux !«
Au 14ᵉ top, c’est le soulagement pour le pompier : « Ah ça y est, il rouvre les yeux !« , s’exclame la maman. « Et là, c’est génial, c’est le bonheur« , se souvient Loïc, visiblement ému.
Quelques semaines plus tard, la maman a posté une vidéo sur les réseaux sociaux pour exprimer sa gratitude envers les sapeurs-pompiers de l’Oise. : « Il a été super. Et il me calmait, me réconfortait avec ses mots (…) sans lui, Ryan n’aurait pas été là aujourd’hui« .
Aujourd’hui, le petit garçon va bien, en dehors de « quelques soucis de santé ». Pour Caroline, il était important de rencontrer Loïc, le pompier qui a sauvé son bébé, afin de mettre un visage sur « le héros de son fils » et le remercier de vive voix : « c’est vous qui avez tout fait, vous avez très bien réagi (…) c’est vous qui avez sauvé votre enfant« , lui répond humblement le pompier.
Le Service Départemental d’Incendie et de Secours de l’Oise met en avant l’importance de la formation en matière de gestes de premiers secours, d’autant plus que le Centre de Traitement des Alertes de l’Oise reçoit entre 800 et 1 000 appels chaque jour, assurés par huit opérateurs.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé au JDD vouloir lancer 3000 postes de « gendarmes verts », afin d’améliorer le travail d’enquête judiciaire, notamment en ce qui concerne les affaires d’incendies volontaires.
Durant l’été 2022, il y a eu entre 80 et 120 départs de feux par jour sur le territoire français. Un nombre significatif, ayant conduit à seulement 26 interpellations de pyromanes présumés.
« L’objectif est que, dans chaque brigade de gendarmerie, il y ait des gendarmes formés aux atteintes à l’écologie. Ce sera une révolution », assure le ministre.
- retirer délicatement tout corps étranger visible et facilement accessible dans la bouche ;
- réaliser immédiatement cinq insufflations, de préférence à l’aide d’un insufflateur manuel de taille adaptée ;
Pendant la réalisation des insufflations initiales, rester attentif à tout mouvement, à tout effort de toux ou à toute reprise d’une respiration normale qui pourraient survenir. - débuter immédiatement une RCP en répétant des cycles de quinze compressions thoraciques suivies de deux insufflations ;
- demander un renfort médical en urgence absolue ;
- mettre en œuvre, le plus tôt possible1, le DAE et suivre les indications de l’appareil ;
- poursuivre la RCP jusqu’à ce que le DAE demande son interruption ;
- reprendre la RCP immédiatement après la délivrance ou non d’un choc électrique par le DAE sans attendre les instructions vocales du DAE.
- administrer de l’oxygène2 par insufflation ;
- réaliser une aspiration3 des sécrétions, si nécessaire ;
- mettre en place une canule oropharyngée4, si nécessaire ;
- poursuivre la réanimation entreprise jusqu’à l’arrivée des renforts médicalisés ou la reprise d’une respiration normale.
- surveiller régulièrement l’apparition :
- d’un pouls carotidien ou fémoral pendant les insufflations (localiser le pouls pendant les compressions thoraciques et maintenir la position lors des insufflations).
- d’autres signes de vie (la victime se remet à respirer, bouge, ouvre les yeux).
- adapter la conduite à tenir :
- Le pouls carotidien ou fémoral est perçu (hors compressions thoraciques) et la ventilation est absente ou anormale (FR ≤ 6 mvts/min) :
- interrompre les compressions thoraciques,
- poursuivre les insufflations. Dans ce cas, les ventilations doivent se rapprocher de la limite inférieure de la fréquence normale pour l’âge (cf. tableau suivant).
- contrôler le pouls carotidien ou fémoral en permanence.
- Le pouls carotidien ou fémoral est perçu (hors compressions thoraciques) et la ventilation est absente ou anormale (FR ≤ 6 mvts/min) :
Tableau 12 : Fréquences des insufflations
ÂGE DE LA VICTIME |
Frequence des insufflations |
||||
Nourrisson |
25 à 30 insufflations / min |
||||
Enfant |
15 à 25 insufflations / min |
-
- La victime reprend une ventilation normale ou bouge ou ouvre les yeux :
1 À deux secouristes ou plus avec DAE, un ou deux secouristes poursuivent le massage cardiaque et la ventilation, l’autre met en œuvre le DAE. À deux secouristes sans DAE, les deux secouristes poursuivent le massage cardiaque et la ventilation jusqu’à l’arrivée des renforts (avec DAE).
La mise en place des électrodes du DAE sur la victime doit se faire sans interrompre les manœuvres de RCP. L’interruption des compressions thoraciques doit être limitée à son minimum au moment des insufflations.
2 L’apport d’oxygène à la victime sous ventilation artificielle doit être réalisé dès que possible, sans retarder la mise en œuvre des gestes de réanimation.
3 Lorsque l’aspiration de sécrétions est réalisée, elle ne doit pas retarder ni interrompre les manœuvres de RCP ou la délivrance d’un choc électrique.
4 Une canule oropharyngée est mise en place en cas de ventilation artificielle inefficace par difficulté de maintien des voies ennes de la victime libres.
-
- cesser les compressions thoraciques et la ventilation ;
- réaliser une évaluation des fonctions vitales et assurer une surveillance constante de la conscience et de la ventilation tout en gardant la victime sur le dos ;
- protéger la victime contre le froid, le chaud et les intempéries ;
- se tenir prêt à reprendre les manœuvres de RCP en raison du risque majeur de récidive de l’arrêt cardiaque.
- Dans les autres cas, poursuivre la RCP jusqu’à l’arrivée de l’équipe médicale
Indication
L’aspiration est réalisée chaque fois qu’une victime qui a perdu connaissance présente un encombrement des voies aériennes par des liquides ou des particules solides qu’elle ne peut expulser. Les vomissures, l’eau chez le noyé, le sang et les sécrétions des poumons sont les principales sources d’un encombrement des voies aériennes.
La présence de sécrétions dans les voies aériennes est identifiée par :
- un bruit de gargouillements au cours des mouvements respiratoires ou lors d’une ventilation artificielle ;
- la présence de contenu gastrique (vomissures), mucosités (salive) ou de sang qui sortent par la bouche ou par le nez de la victime ;
- chez le nouveau-né en détresse, par la présence au niveau des voies aériennes supérieures de méconium, de caillots de sang ou d’un mucus épais (vernix).
L’aspiration des sécrétions est réalisée :
- après avoir fait une LVA, et si nécessaire après la mise en PLS (en cas de perte de connaissance non traumatique) ;
- pendant les compressions thoraciques afin de ne pas les interrompre, lors d’une RCP ;
- pendant la prise en charge du nouveau-né à la naissance s’il n’est pas en bonne santé.
Justification
Le retrait des sécrétions qui encombrent les voies aériennes d’une victime permet d’améliorer sa respiration spontanée ou une ventilation artificielle, donc son oxygénation. L’aspiration est une technique importante pour le dégagement des voies aériennes.
Matériel
L’aspiration nécessite :
- une pompe à dépression (manuelle ou électrique, portable ou installée dans le véhicule de secours) ;
- une sonde d’aspiration1 buccale adaptée à l’âge de la victime (cf. tableau suivant) qui peut être :
- souple et à extrémité en mousse,
- rigide (Yankauer).
- un réceptacle2 constitué d’un flacon en plastique ou en verre ou parfois d’un sac à usage unique ;
- du matériel de protection individuelle (gants, masques, lunettes).
1 La sonde d’aspiration est reliée à l’appareil par un tuyau. L’ensemble, à usage unique, doit être remplacé après chaque utilisation.
2 Prévu pour récupérer les produits d’aspiration, il est inséré entre la pompe et le tuyau d’aspiration. Son remplissage doit être surveillé. Il est vidé ou remplacé systématiquement en fin d’intervention ;
Réalisation
Le matériel d’aspiration monté et prêt à fonctionner est systématiquement positionné à côté de la tête de toute victime qui a perdu connaissance.
- se protéger (gants de protection à usage unique, masque de protection respiratoire, lunettes) ;
- raccorder la sonde stérile au tuyau d’aspiration après l’avoir sortie de son emballage ;
- mettre en marche l’appareil et régler l’aspiration (cf. tableau suivant), si le modèle le permet ;
- ouvrir la bouche de la victime ;
- introduire la sonde d’aspiration dans la bouche doucement et prudemment en restant perpendiculaire au visage jusqu’à ce qu’elle bute ;
- mettre en œuvre l’aspiration, en obturant l’orifice de la prise d’air si nécessaire ;
- aspirer les sécrétions en retirant progressivement la sonde et en lui imprimant des mouvements de rotation entre les doigts ;
- Si la victime présente des sécrétions ou des débris alimentaires qui ne peuvent être aspirés, essayer de les retirer avec les doigts.
- renouveler la manœuvre, si nécessaire ;
- remettre la sonde d’aspiration dans son emballage d’origine une fois l’aspiration terminée ;
- éteindre l’appareil.
L’aspiration peut être renouvelée dans le temps si nécessaire.
Tableau 14: diamètre des sondes d’aspiration et dépression d’aspiration
Diametre (unite de charriere) 1 unite CH = 1/3 mm |
Depression (mmHg) |
|
Adulte |
18 à 26 |
350 à 500 |
Enfant |
8 à 12 |
200 à 350 |
Nourrisson |
6 à 8 |
200 à 250 |
Nouveau-ne |
4 (prématuré) à 6 |
120 à 150 |
Risques & Contraintes
Pour limiter tout manque d’oxygène (hypoxie), chaque manœuvre d’aspiration ne doit pas excéder dix secondes chez l’adulte et cinq dans les autres cas.
Réalisée chez une personne consciente, l’introduction d’une sonde d’aspiration au fond de la gorge provoque le plus souvent un vomissement et doit donc être proscrite.
La présence d’une canule oropharyngée n’empêche pas l’aspiration. Toutefois, elle peut être retirée temporairement pour faciliter la manœuvre.
Pour ne créer aucune lésion dans la cavité buccale et au niveau du pharynx de la victime, il faut éviter les phénomènes de ventouse au niveau des muqueuses en ouvrant ponctuellement la prise d’air.
Cas particulier : aspiration du nouveau-né à la naissance
Si une aspiration du nouveau-né est nécessaire :
- utiliser une sonde de petit calibre et une dépression adaptée (cf. tableau précédent) ;
- débuter toujours par une aspiration de la bouche sans enfoncer la sonde de plus de 5 cm ;
- puis aspirer chaque narine, l’une après l’autre, perpendiculairement au visage, sans enfoncer la sonde de plus de 1cm de profondeur.
Le nouveau-né a une respiration qui est nasale. L’aspiration des narines avant la bouche pourrait entraîner une inhalation des sécrétions contenues dans la bouche.
Évaluation
L’aspiration a été efficace si la respiration spontanée de la victime ou les insufflations manuelles sont devenues silencieuses.
Indication
Cette technique est indiquée après avis médical chez toute victime qui a perdu connaissance, respire normalement et est suspecte de traumatisme.
Justification
La position latérale de sécurité (PLS) maintient libres les voies aériennes supérieures de la victime en permettant l’écoulement des liquides vers l’extérieur et évite que la langue ne chute dans le fond de la gorge.
Sa réalisation à deux secouristes limite les mouvements du rachis cervical et diminue le risque de complications secondaires ou de séquelles.
Matériel
- collier cervical si indiqué ;
- coussin de tête.
Réalisation
L’installation en PLS est réalisée après avoir mis en place un collier cervical si indiqué. La manœuvre est commandée par le secouriste placé à la tête (secouriste 1).
La technique se réalise en trois temps :
Préparer le retournement de la victime. Pour cela :
Le secouriste 1, placé dans l’axe de la victime, derrière la tête, doit
- maintenir à deux mains la tête de la victime, jusqu’à la réalisation du retournement ;
le secouriste 2 doit :
- préparer le coussin de tête qui servira au calage après la mise en PLS,
- retirer les lunettes de la victime si elle en porte,
- rapprocher délicatement les membres inférieurs de l’axe du corps,
- placer le bras de la victime, situé du côté du retournement, à angle droit de son corps,
- plier le coude de ce même bras en gardant la paume de la main de la victime tournée vers le haut,
- saisir l’avant-bras opposé de la victime, et amener le dos de la main de la victime sur son oreille, côté retournement, sous la main du 1er secouriste,
- Le secouriste 1 maintient la main pressée contre l’oreille de la victime paume contre paume.
- se placer à genoux ou en trépied à côté de la victime, assez loin d’elle pour pouvoir la tourner sur le côté sans avoir à se reculer,
- saisir la hanche de la victime d’une main et l’épaule de l’autre, du côté opposé au retournement.
Tourner la victime. Pour cela :
Secouriste 1 : « Êtes-vous prêt ? » Secouriste 2 : « Prêt ! »
Secouriste 1 : « Attention pour tourner… Tournez ! » le secouriste 2 doit
tirer en même temps sur la hanche et l’épaule de la victime, bras tendus, afin de la faire rouler d’un bloc et de l’amener sur son côté ;
le secouriste 1 doit,
- dans le même temps maintenir la tête et la main de la victime entre ses mains et accompagner le mouvement en évitant toute torsion du cou.
Le retournement de la victime doit être réalisé sans brusquerie, en un seul temps. Le maintien de la main et de la tête de la victime vise à conserver l’axe de la colonne cervicale durant toute la manœuvre et évite ainsi toute aggravation d’un traumatisme.
En cas de difficultés pour le secouriste 2 (victime obèse ou force insuffisante du secouriste), il peut faciliter le retournement en tirant sur le genou fléchi de la victime du côté opposé au retournement comme dans la PLS à un secouriste1, l’autre main tirant sur l’épaule.
- Stabiliser la victime. Pour cela :
Le secouriste 1 doit poursuivre le maintien de la tête ; le secouriste 2 doit :
- saisir la hanche de la victime avec la main qui tient l’épaule,
- fléchir, avec la main qui tenait la hanche, la hanche et le genou de la victime situés vers le haut pour les amener à angle droit2,
- placer un coussin ou un autre dispositif sous la tête de la victime pour compenser l’espace qui existe entre la tête de la victime et le sol et ainsi la soutenir dans l’axe du tronc,
- Ce coussin peut être placé avant le retournement contre la tête de la victime du côté de celui-ci.
- vérifier que la bouche de la victime est ouverte3.
Après la mise en PLS, le secouriste 1 poursuit la stabilisation de la tête, dans la mesure du possible.
Si la victime présente une lésion thoracique, du membre supérieur ou du membre inférieur, elle est couchée, autant que possible, sur le côté atteint.
Risques & Contraintes
Cette technique peut aggraver une éventuelle lésion traumatique, notamment du rachis ou du bassin. C’est pourquoi, une victime traumatisée ayant perdu connaissance et qui respire normalement ne sera mise en
PLS qu’après avis médical.
La mise en PLS rend difficile la surveillance de la ventilation d’une victime.
Évaluation
Une fois mise en PLS, la victime se trouve dans une position stable, la plus latérale possible.
En position sur le côté, les voies aériennes et les mouvements de la respiration doivent pouvoir être contrôlés, l’écoulement des sécrétions vers l’extérieur est favorisé.
- La saisie de la jambe de la victime au niveau du genou permet de l’utiliser comme « bras de levier » pour le retournement
- La saisie de la jambe de la victime au niveau du genou permet de l’utiliser comme « bras de levier » pour le retournement.
- L’ouverture de la bouche de la victime facilite l’écoulement des liquides vers l’extérieur.