Indication

L’aspiration est réalisée chaque fois qu’une victime qui a perdu connaissance présente un encombrement des voies aériennes par des liquides ou des particules solides qu’elle ne peut expulser. Les vomissures, l’eau chez le noyé, le sang et les sécrétions des poumons sont les principales sources d’un encombrement des voies aériennes.

La présence de sécrétions dans les voies aériennes est identifiée par :

L’aspiration des sécrétions est réalisée :

Justification

Le retrait des sécrétions qui encombrent les voies aériennes d’une victime permet d’améliorer sa respiration spontanée ou une ventilation artificielle, donc son oxygénation. L’aspiration est une technique importante pour le dégagement des voies aériennes.

Matériel    

L’aspiration nécessite :


1 La sonde d’aspiration est reliée à l’appareil par un tuyau. L’ensemble, à usage unique, doit être remplacé après chaque utilisation.

2 Prévu pour récupérer les produits d’aspiration, il est inséré entre la pompe et le tuyau d’aspiration. Son remplissage doit être surveillé. Il est vidé ou remplacé systématiquement en fin d’intervention ;


Réalisation

Le matériel d’aspiration monté et prêt à fonctionner est systématiquement positionné à côté de la tête de toute victime qui a perdu connaissance.

L’aspiration peut être renouvelée dans le temps si nécessaire.

Tableau 14: diamètre des sondes d’aspiration et dépression d’aspiration

Diametre (unite de charriere) 1 unite CH = 1/3 mm

Depression (mmHg)

Adulte

18 à 26

350 à 500

Enfant

8 à 12

200 à 350

Nourrisson

6 à 8

200 à 250

Nouveau-ne

4 (prématuré) à 6

120 à 150

Risques & Contraintes

Pour limiter tout manque d’oxygène (hypoxie), chaque manœuvre d’aspiration ne doit pas excéder dix secondes chez l’adulte et cinq dans les autres cas.

Réalisée chez une personne consciente, l’introduction d’une sonde d’aspiration au fond de la gorge provoque le plus souvent un vomissement et doit donc être proscrite.

La présence d’une canule oropharyngée n’empêche pas l’aspiration. Toutefois, elle peut être retirée temporairement pour faciliter la manœuvre.

Pour ne créer aucune lésion dans la cavité buccale et au niveau du pharynx de la victime, il faut éviter les phénomènes de ventouse au niveau des muqueuses en ouvrant ponctuellement la prise d’air.

Cas particulier : aspiration du nouveau-né à la naissance

Si une aspiration du nouveau-né est nécessaire :

Le nouveau-né a une respiration qui est nasale. L’aspiration des narines avant la bouche pourrait entraîner une inhalation des sécrétions contenues dans la bouche.

Évaluation

L’aspiration a été efficace si la respiration spontanée de la victime ou les insufflations manuelles sont devenues silencieuses.

Référence du cours : 05FT02. Mis à jour en décembre 2022 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

 

Indication

Cette technique est indiquée après avis médical chez toute victime qui a perdu connaissance, respire normalement et est suspecte de traumatisme.

Justification

La position latérale de sécurité (PLS) maintient libres les voies aériennes supérieures de la victime en permettant l’écoulement des liquides vers l’extérieur et évite que la langue ne chute dans le fond de la gorge.

Sa réalisation à deux secouristes limite les mouvements du rachis cervical et diminue le risque de complications secondaires ou de séquelles.

Matériel      

Réalisation     

L’installation en PLS est réalisée après avoir mis en place un collier cervical si indiqué. La manœuvre est commandée par le secouriste placé à la tête (secouriste 1).

La technique se réalise en trois temps :

Préparer le retournement de la victime. Pour cela :

 Le  secouriste  1,  placé  dans  l’axe  de  la  victime,  derrière  la  tête,  doit           

    le secouriste 2 doit :           

Tourner la victime. Pour cela :

Secouriste 1 : « Êtes-vous prêt ? » Secouriste 2 : « Prêt ! »

Secouriste 1 : « Attention pour tourner… Tournez ! » le secouriste 2 doit

tirer en même temps sur la hanche et l’épaule de la victime, bras tendus, afin de la faire rouler d’un bloc et de l’amener sur son côté ;

 le secouriste 1 doit, 

Le retournement de la victime doit être réalisé sans brusquerie, en un seul temps. Le maintien de la main et de la tête de la victime vise à conserver l’axe de la colonne cervicale durant toute la manœuvre et évite ainsi toute aggravation d’un traumatisme.

En cas de difficultés pour le secouriste 2 (victime obèse ou force insuffisante du secouriste), il peut faciliter le retournement en tirant sur le genou fléchi de la victime du côté opposé au retournement comme dans la PLS à un secouriste1, l’autre main tirant sur l’épaule.

Le secouriste 1 doit poursuivre le maintien de la tête ; le secouriste 2 doit :

Après la mise en PLS, le secouriste 1 poursuit la stabilisation de la tête, dans la mesure du possible.

Si la victime présente une lésion thoracique, du membre supérieur ou du membre inférieur, elle est couchée, autant que possible, sur le côté atteint.

Risques & Contraintes

Cette technique peut aggraver une éventuelle lésion traumatique, notamment du rachis ou du bassin. C’est pourquoi, une victime traumatisée ayant perdu connaissance et qui respire normalement ne sera mise en

PLS qu’après avis médical.

La mise en PLS rend difficile la surveillance de la ventilation d’une victime.

Évaluation

Une fois mise en PLS, la victime se trouve dans une position stable, la plus latérale possible.

En position sur le côté, les voies aériennes et les mouvements de la respiration doivent pouvoir être contrôlés, l’écoulement des sécrétions vers l’extérieur est favorisé.


  1. La saisie de la jambe de la victime au niveau du genou permet de l’utiliser comme « bras de levier » pour le retournement
  2. La saisie de la jambe de la victime au niveau du genou permet de l’utiliser comme « bras de levier » pour le retournement.
  3.  L’ouverture de la bouche de la victime facilite l’écoulement des liquides vers l’extérieur.
Référence du cours : 05FT18. Mis à jour en décembre 2022 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Indication

Les techniques de réchauffement d’une victime sont mises en œuvre devant une victime :

Justification

Le froid peut :

Il existe un lien étroit entre l’hydratation, la perte liquidienne et la perte de chaleur. À mesure que le corps perd sa chaleur par ces différents mécanismes, le volume circulatoire total est réduit, ce qui peut entraîner une déshydratation. La baisse de l’hydratation rend le corps plus sensible à l’hypothermie, à la détresse circulatoire et aux autres troubles dus au froid.

Matériel

Réalisation

Il existe plusieurs moyens qui peuvent être utilisés seuls ou en association pour diminuer la déperdition de chaleur ou apporter de la chaleur à la victime.

Risques  & Contraintes                     

Si la mise en place de mesure de protection contre le froid nécessite une mobilisation de la victime, cette mobilisation doit être délicate pour ne pas aggraver l’état de la victime.

L’utilisation de dispositif de chauffage comme les bouillottes, les briques ou les chaufferettes doit limiter le risque de survenue de brûlures.

Il ne faut pas appliquer directement le dispositif de chaud au contact de la peau de la victime. Interposer une épaisseur de tissu suffisante et contrôler régulièrement l’état de la peau de la victime en contact avec ces dispositifs.

Évaluation

L’efficacité des mesures de protection de la victime contre le froid ainsi que son réchauffement est évaluée sur :

Référence du cours : 05FT22. Mis à jour en décembre 2022 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

La victime a perdu connaissance et respire

La victime est consciente et présente des signes de détresse neurologique 

La victime est consciente et présente des signes d’AVC ou d’AIT     

Près des 2/3 des victimes qui présentent un AVC présentent des troubles de la déglutition associés.

Les victimes d’AVC sont idéalement acheminées vers un centre spécialisé « Unité de soins intensifs neurologiques » ou « unité neuro-vasculaire ». La prise en charge précoce des victimes d’AVC permet d’obtenir des bénéfices réels par rapport à une prise en charge conventionnelle avec un risque de mortalité et de séquelles réduit.

 

Référence du cours : 06PR01. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Définition

La crise convulsive généralisée est une perturbation de l’activité électrique cérébrale qui se traduit extérieurement par une perte de connaissance et/ou un regard fixe accompagné de mouvements musculaires incontrôlés de tout le corps (convulsion généralisée). Ces manifestations sont appelées des convulsions.

Causes

Les crises convulsives peuvent avoir de nombreuses causes dont :

Les enfants, plus particulièrement les nourrissons, peuvent présenter des convulsions provoquées par une variation soudaine de la température (fièvre).

Risques & Conséquences                    

La survenue d’une crise convulsive peut être à l’origine :

Signes

La crise convulsive peut être précédée de signes annonciateurs. La victime peut éprouver une sensation ou une impression inhabituelle (telle qu’une hallucination visuelle ou olfactive).

Lorsqu’elle survient, la crise convulsive généralisée est facilement identifiable au cours du 2ème regard. Elle se caractérise :

Cette phase dure en règle générale moins de cinq minutes, période pendant laquelle la victime peut se mordre la langue.

Lors de la reprise progressive de sa conscience, la victime peut être hébétée, le regard fixe ou se comporter

de manière étrange et ne se souvient de rien (amnésie des circonstances).

Dans certains cas, elle peut enchaîner plusieurs crises convulsives avec ou sans reprise de conscience entre les crises. C’est l’état de mal convulsif qui nécessite une prise en charge médicale urgente.

Chez le nourrisson, la crise convulsive est habituellement provoquée par la fièvre lors d’une maladie infectieuse ou d’une exposition exagérée à la chaleur. Elle s’accompagne :

Principe de l’action de secours

L’action du sauveteur doit permettre :

Référence du cours : 06AC02. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Ne jamais contraindre les mouvements de la victime durant toute la crise.

Chez l’adulte ou l’enfant

Au début de la crise

Pendant la crise

A la fin des convulsions

Dans tous les cas

Chez le nourrisson

La prise en charge est identique à celle de l’adulte, mais il faut en plus :

Référence du cours : 06PR02. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Triste découverte ce lundi sur le parking de la direction départementale du SDIS d’Ille-et-Vilaine. Cinq camions stationnés sur le site de Rennes ont été retrouvés vandalisés, les pneus dégonflés.

Selon la direction du SIS à nos confrère de 20 Minutes, ils ont été dégonflés « au moyen d’un dispositif provoquant une fuite lente et régulière ».

Cet acte aurait « pu mettre en danger un utilisateur de ces véhicules », estime le président du conseil d’administration du SDIS, exprimant le vœu « que le ou les auteurs de tels actes soient identifiés et sanctionnés avec toute la fermeté requise ». Une plainte a été déposée par le SDIS 35.

Cinq véhicules du SDIS 35 vandalisés au moyen « d’un dispositif provoquant une fuite lente et régulière ». Une plainte a été déposée. Le communiqué de @JeanLucChenut, président du CASDIS ⤵️ pic.twitter.com/hCVNtjQnLR

— Anthony Montardy (@AnthonyMontardy) January 3, 2023

 

Les sapeurs-pompiers de l’Ain ont été alertés le soir de la Saint-Sylvestre -samedi 31 décembre- aux alentours de 20h30, pour porter secours à deux randonneurs qui auraient chuté d’une falaise, sur les hauteurs de Thoiry.

Très rapidement, le centre opérationnel déclenche d’importants moyens, notamment des spécialistes du groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux (GRIMP), des militaires de la gendarmerie nationale, deux pilotes de drones et un hélicoptère de la base aérienne de la Sécurité civile.

Une fois sur place, les secours se déploient sur le terrain à la recherche des victimes. C’est vers 2 heures que les recherches sont interrompues pour reprendre au lever du jour, en vain. Les gendarmes décident donc d’ouvrir une enquête et de pousser leurs investigations du côté du signalement.

Ils découvrent que le requérant est finalement un sapeur-pompier volontaire et que ce dernier a voulu faire un canular à ses collègues. Une blague de mauvais goût qui risque de lui coûter cher, puisqu’il s’est rendu coupable de « divulgation d’une fausse information faisant croire à un sinistre et de nature à provoquer l’intervention inutile des secours ».

Le jeune homme risque deux ans d’emprisonnement et 30’000€ d’amende. Il a été placé en garde à vue et devra répondre de ses actes devant le tribunal judiciaire.

Un accident de la circulation s’est produit dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, peu après minuit à Béziers (Hérault). Selon la presse locale, quatre blessés ont été pris en charge par les secours dont une maman et son enfant.

En pleine intervention, le conjoint de la mère a agressé physiquement un sapeur-pompier en lui portant un coup au visage. L’homme âgé d’une trentaine voulait accéder à sa conjointe qui faisait l’objet d’une prise en charge.

D’après France Bleu Hérault, le pompier souffrirait de traumatismes à la face et a dû être transporté aux urgences. Un dépôt de plainte doit être effectué à l’encontre de l’agresseur. L’individu, non alcoolisé au moment des faits, a été interpellé par la police nationale puis placé en garde à vue.

Son nom est déjà connu du fichier de traitement des antécédents judiciaires (TAJ) pour outrage à agent dépositaire de l’autorité.

L’été dernier a été intense chez les sapeurs-pompiers de l’Hérault. Entre l’augmentation des interventions courantes et les incendies de végétation, les sapeurs-pompiers du SDIS 34 affichent un déficit de l’ordre de 1,8 million d’euros. C’est une première.

Dans l’Hérault, pas moins de 638 feux de végétation ont été éteints durant la saison estivale et 29 colonnes ont été envoyées dans des départements voisins pour prêter main-forte, notamment en Gironde. L’explosion de l’activité et la méthode opérationnelle visant à intervenir massivement sur les feux naissants, sont l’origine de ce déficit.

Priorité aux feux naissants

« Désormais, quinze véhicules sont envoyés à chaque départ de feu. Cet envoi massif fait la force des pompiers de l’Hérault, avec le soutien de la flotte aérienne départementale », précise le contrôleur général Éric Flores, directeur du SDIS 34.

Grâce à cette méthode couteuse, mais avant tout efficace, le patrimoine sauvegardé par l’action des soldats du feu est colossal. Sur un incendie pris pour exemple, « parce qu’on est intervenu tout de suite en nombre, on a réussi à le contenir à 1.000 hectares. Il aurait pu en faire dix fois plus. Entre les mètres carrés détruits et le nombre de maisons préservées, c’est 311 millions d’euros sauvés », ajoute Éric Flores.

Un geste financier de l’État ?

Le département de l’Hérault va prendre en charge le déficit, selon nos confrères de 20 Minutes. Mais son président, Kléber Mesquida (PS), souhaite mettre l’Etat à contribution.

« C’est 311 millions d’euros sauvés, ce sont 311 millions que les compagnies d’assurances n’ont pas eus à donner », souligne-t-il, reprenant l’exemple du feu de Saint-Bauzille-de-la-Sylve. Il demande l’augmentation de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance.