
Indication
L’aspiration est réalisée chaque fois qu’une victime qui a perdu connaissance présente un encombrement des voies aériennes par des liquides ou des particules solides qu’elle ne peut expulser. Les vomissures, l’eau chez le noyé, le sang et les sécrétions des poumons sont les principales sources d’un encombrement des voies aériennes.
La présence de sécrétions dans les voies aériennes est identifiée par :
- un bruit de gargouillements au cours des mouvements respiratoires ou lors d’une ventilation artificielle ;
- la présence de contenu gastrique (vomissures), mucosités (salive) ou de sang qui sortent par la bouche ou par le nez de la victime ;
- chez le nouveau-né en détresse, par la présence au niveau des voies aériennes supérieures de méconium, de caillots de sang ou d’un mucus épais (vernix).
L’aspiration des sécrétions est réalisée :
- après avoir fait une LVA, et si nécessaire après la mise en PLS (en cas de perte de connaissance non traumatique) ;
- pendant les compressions thoraciques afin de ne pas les interrompre, lors d’une RCP ;
- pendant la prise en charge du nouveau-né à la naissance s’il n’est pas en bonne santé.
Justification
Le retrait des sécrétions qui encombrent les voies aériennes d’une victime permet d’améliorer sa respiration spontanée ou une ventilation artificielle, donc son oxygénation. L’aspiration est une technique importante pour le dégagement des voies aériennes.
Matériel
L’aspiration nécessite :
- une pompe à dépression (manuelle ou électrique, portable ou installée dans le véhicule de secours) ;
- une sonde d’aspiration1 buccale adaptée à l’âge de la victime (cf. tableau suivant) qui peut être :
- souple et à extrémité en mousse,
- rigide (Yankauer).
- un réceptacle2 constitué d’un flacon en plastique ou en verre ou parfois d’un sac à usage unique ;
- du matériel de protection individuelle (gants, masques, lunettes).
1 La sonde d’aspiration est reliée à l’appareil par un tuyau. L’ensemble, à usage unique, doit être remplacé après chaque utilisation.
2 Prévu pour récupérer les produits d’aspiration, il est inséré entre la pompe et le tuyau d’aspiration. Son remplissage doit être surveillé. Il est vidé ou remplacé systématiquement en fin d’intervention ;
Réalisation
Le matériel d’aspiration monté et prêt à fonctionner est systématiquement positionné à côté de la tête de toute victime qui a perdu connaissance.
- se protéger (gants de protection à usage unique, masque de protection respiratoire, lunettes) ;
- raccorder la sonde stérile au tuyau d’aspiration après l’avoir sortie de son emballage ;
- mettre en marche l’appareil et régler l’aspiration (cf. tableau suivant), si le modèle le permet ;
- ouvrir la bouche de la victime ;
- introduire la sonde d’aspiration dans la bouche doucement et prudemment en restant perpendiculaire au visage jusqu’à ce qu’elle bute ;
- mettre en œuvre l’aspiration, en obturant l’orifice de la prise d’air si nécessaire ;
- aspirer les sécrétions en retirant progressivement la sonde et en lui imprimant des mouvements de rotation entre les doigts ;
- Si la victime présente des sécrétions ou des débris alimentaires qui ne peuvent être aspirés, essayer de les retirer avec les doigts.
- renouveler la manœuvre, si nécessaire ;
- remettre la sonde d’aspiration dans son emballage d’origine une fois l’aspiration terminée ;
- éteindre l’appareil.
L’aspiration peut être renouvelée dans le temps si nécessaire.
Tableau 14: diamètre des sondes d’aspiration et dépression d’aspiration
Diametre (unite de charriere) 1 unite CH = 1/3 mm |
Depression (mmHg) |
|
Adulte |
18 à 26 |
350 à 500 |
Enfant |
8 à 12 |
200 à 350 |
Nourrisson |
6 à 8 |
200 à 250 |
Nouveau-ne |
4 (prématuré) à 6 |
120 à 150 |
Risques & Contraintes
Pour limiter tout manque d’oxygène (hypoxie), chaque manœuvre d’aspiration ne doit pas excéder dix secondes chez l’adulte et cinq dans les autres cas.
Réalisée chez une personne consciente, l’introduction d’une sonde d’aspiration au fond de la gorge provoque le plus souvent un vomissement et doit donc être proscrite.
La présence d’une canule oropharyngée n’empêche pas l’aspiration. Toutefois, elle peut être retirée temporairement pour faciliter la manœuvre.
Pour ne créer aucune lésion dans la cavité buccale et au niveau du pharynx de la victime, il faut éviter les phénomènes de ventouse au niveau des muqueuses en ouvrant ponctuellement la prise d’air.
Cas particulier : aspiration du nouveau-né à la naissance
Si une aspiration du nouveau-né est nécessaire :
- utiliser une sonde de petit calibre et une dépression adaptée (cf. tableau précédent) ;
- débuter toujours par une aspiration de la bouche sans enfoncer la sonde de plus de 5 cm ;
- puis aspirer chaque narine, l’une après l’autre, perpendiculairement au visage, sans enfoncer la sonde de plus de 1cm de profondeur.
Le nouveau-né a une respiration qui est nasale. L’aspiration des narines avant la bouche pourrait entraîner une inhalation des sécrétions contenues dans la bouche.
Évaluation
L’aspiration a été efficace si la respiration spontanée de la victime ou les insufflations manuelles sont devenues silencieuses.
Indication
Cette technique est indiquée après avis médical chez toute victime qui a perdu connaissance, respire normalement et est suspecte de traumatisme.
Justification
La position latérale de sécurité (PLS) maintient libres les voies aériennes supérieures de la victime en permettant l’écoulement des liquides vers l’extérieur et évite que la langue ne chute dans le fond de la gorge.
Sa réalisation à deux secouristes limite les mouvements du rachis cervical et diminue le risque de complications secondaires ou de séquelles.
Matériel
- collier cervical si indiqué ;
- coussin de tête.
Réalisation
L’installation en PLS est réalisée après avoir mis en place un collier cervical si indiqué. La manœuvre est commandée par le secouriste placé à la tête (secouriste 1).
La technique se réalise en trois temps :
Préparer le retournement de la victime. Pour cela :
Le secouriste 1, placé dans l’axe de la victime, derrière la tête, doit
- maintenir à deux mains la tête de la victime, jusqu’à la réalisation du retournement ;
le secouriste 2 doit :
- préparer le coussin de tête qui servira au calage après la mise en PLS,
- retirer les lunettes de la victime si elle en porte,
- rapprocher délicatement les membres inférieurs de l’axe du corps,
- placer le bras de la victime, situé du côté du retournement, à angle droit de son corps,
- plier le coude de ce même bras en gardant la paume de la main de la victime tournée vers le haut,
- saisir l’avant-bras opposé de la victime, et amener le dos de la main de la victime sur son oreille, côté retournement, sous la main du 1er secouriste,
- Le secouriste 1 maintient la main pressée contre l’oreille de la victime paume contre paume.
- se placer à genoux ou en trépied à côté de la victime, assez loin d’elle pour pouvoir la tourner sur le côté sans avoir à se reculer,
- saisir la hanche de la victime d’une main et l’épaule de l’autre, du côté opposé au retournement.
Tourner la victime. Pour cela :
Secouriste 1 : « Êtes-vous prêt ? » Secouriste 2 : « Prêt ! »
Secouriste 1 : « Attention pour tourner… Tournez ! » le secouriste 2 doit
tirer en même temps sur la hanche et l’épaule de la victime, bras tendus, afin de la faire rouler d’un bloc et de l’amener sur son côté ;
le secouriste 1 doit,
- dans le même temps maintenir la tête et la main de la victime entre ses mains et accompagner le mouvement en évitant toute torsion du cou.
Le retournement de la victime doit être réalisé sans brusquerie, en un seul temps. Le maintien de la main et de la tête de la victime vise à conserver l’axe de la colonne cervicale durant toute la manœuvre et évite ainsi toute aggravation d’un traumatisme.
En cas de difficultés pour le secouriste 2 (victime obèse ou force insuffisante du secouriste), il peut faciliter le retournement en tirant sur le genou fléchi de la victime du côté opposé au retournement comme dans la PLS à un secouriste1, l’autre main tirant sur l’épaule.
- Stabiliser la victime. Pour cela :
Le secouriste 1 doit poursuivre le maintien de la tête ; le secouriste 2 doit :
- saisir la hanche de la victime avec la main qui tient l’épaule,
- fléchir, avec la main qui tenait la hanche, la hanche et le genou de la victime situés vers le haut pour les amener à angle droit2,
- placer un coussin ou un autre dispositif sous la tête de la victime pour compenser l’espace qui existe entre la tête de la victime et le sol et ainsi la soutenir dans l’axe du tronc,
- Ce coussin peut être placé avant le retournement contre la tête de la victime du côté de celui-ci.
- vérifier que la bouche de la victime est ouverte3.
Après la mise en PLS, le secouriste 1 poursuit la stabilisation de la tête, dans la mesure du possible.
Si la victime présente une lésion thoracique, du membre supérieur ou du membre inférieur, elle est couchée, autant que possible, sur le côté atteint.
Risques & Contraintes
Cette technique peut aggraver une éventuelle lésion traumatique, notamment du rachis ou du bassin. C’est pourquoi, une victime traumatisée ayant perdu connaissance et qui respire normalement ne sera mise en
PLS qu’après avis médical.
La mise en PLS rend difficile la surveillance de la ventilation d’une victime.
Évaluation
Une fois mise en PLS, la victime se trouve dans une position stable, la plus latérale possible.
En position sur le côté, les voies aériennes et les mouvements de la respiration doivent pouvoir être contrôlés, l’écoulement des sécrétions vers l’extérieur est favorisé.
- La saisie de la jambe de la victime au niveau du genou permet de l’utiliser comme « bras de levier » pour le retournement
- La saisie de la jambe de la victime au niveau du genou permet de l’utiliser comme « bras de levier » pour le retournement.
- L’ouverture de la bouche de la victime facilite l’écoulement des liquides vers l’extérieur.
Indication
Les techniques de réchauffement d’une victime sont mises en œuvre devant une victime :
- qui se plaint d’avoir froid et qui peut présenter des signes de lutte contre le froid comme des frissons ;
- exposée à une température basse (neige, hivers, chambre froide …),
- qui présente un ou plusieurs signes de détresse circulatoire,
- qui présente une hémorragie,
- qui présente une hypothermie.
Justification
Le froid peut :
- provoquer des lésions directes comme les gelures ;
- entraîner une baisse de la température corporelle de la victime (hypothermie) ;
- aggraver l’état d’une victime notamment en cas de détresse circulatoire. La déperdition de la chaleur peut se faire par :
- Rayonnement thermique : perte de chaleur liée à la différence de température de l’air avec celle du corps. La surface du corps exposée au froid joue un rôle important dans la perte de chaleur par rayonnement.
- Conduction : perte de chaleur par contact direct avec un objet plus froid comme de l’eau froide ou le sol. Quand les vêtements sont mouillés, la perte de chaleur est 5 fois plus grande.
- Convection : perte de chaleur au profit de l’air ambiant lorsque l’air entre en contact avec la surface du corps. La vitesse de déperdition de chaleur dépend de la vitesse de l’air (vent) et de la différence de température entre la peau et l’air ambiant.
- Évaporation : perte de chaleur qui résulte de la conversion de l’eau de l’état liquide à l’état gazeux (transpiration, respiration).
Il existe un lien étroit entre l’hydratation, la perte liquidienne et la perte de chaleur. À mesure que le corps perd sa chaleur par ces différents mécanismes, le volume circulatoire total est réduit, ce qui peut entraîner une déshydratation. La baisse de l’hydratation rend le corps plus sensible à l’hypothermie, à la détresse circulatoire et aux autres troubles dus au froid.
Matériel
- Drap, Couvertures (laine, polyester, isotherme).
- Tapis isolants.
- Serviettes pour sécher.
- Appareils ou dispositifs de chauffage (couverture chauffante, bouillotte, brique chaude, chaufferette chimique)
- Paravent.
Réalisation
Il existe plusieurs moyens qui peuvent être utilisés seuls ou en association pour diminuer la déperdition de chaleur ou apporter de la chaleur à la victime.
- Envelopper la victime dans un drap et une couverture. Bien envelopper les mains, les pieds et la tête de la victime. Cela permet de diminuer la surface cutanée de la victime exposée à l’air et ainsi de limiter la déperdition de chaleur par rayonnement thermique. En l’absence de moyens spécifiques, une feuille de papier bulle, des journaux ou du carton peuvent être utilisés.
- Isoler la victime de tout contact avec une surface ou des objets froids ou humides. Cela permet de diminuer la déperdition de chaleur par conduction.
- Isoler la victime du sol en l’installant sur un brancard, un lit.
- Glisser un tapis, une couverture, une feuille de papier bulle sous la victime.
- Protéger la victime du vent et de l’humidité. Cela permet de diminuer la déperdition de chaleur par évaporation.
- Installer la victime à l’abri du vent (à l’intérieur, paravent).
- Retirer les vêtements mouillés ou humides,
- Sécher la victime,
- Envelopper la victime dans une couverture isotherme, une feuille de papier bulle ou un sac de transport (nouveau-né).
- Si nécessaire habiller la victime avec des vêtements chauds et secs.
- Réchauffer la victime. Cela permet d’augmenter sa température corporelle.
- Installer la victime dans un endroit chaud (véhicule, ambulance, point chaud, habitation, refuge, etc.).
- Recouvrir la victime avec une couverture chauffante (40 à 42 °C).
- Placer des poches d’eau tiède (bouillottes), des compresses chimiques d’application de chaud (chaufferette chimique) ou des briques chauffées au niveau du passage des gros vaisseaux (cou, sous les aisselles, au niveau des plis de l’aine).
Risques & Contraintes
Si la mise en place de mesure de protection contre le froid nécessite une mobilisation de la victime, cette mobilisation doit être délicate pour ne pas aggraver l’état de la victime.
L’utilisation de dispositif de chauffage comme les bouillottes, les briques ou les chaufferettes doit limiter le risque de survenue de brûlures.
Il ne faut pas appliquer directement le dispositif de chaud au contact de la peau de la victime. Interposer une épaisseur de tissu suffisante et contrôler régulièrement l’état de la peau de la victime en contact avec ces dispositifs.
Évaluation
L’efficacité des mesures de protection de la victime contre le froid ainsi que son réchauffement est évaluée sur :
- La disparition des signes de refroidissement ,
- L’amélioration de l’état de la victime,
- L’augmentation de sa température corporelle.
La victime a perdu connaissance et respire
- appliquer la conduite à tenir devant une victime qui présente une perte de connaissance.
La victime est consciente et présente des signes de détresse neurologique
- appliquer la conduite à tenir devant une victime qui présente une détresse neurologique.
La victime est consciente et présente des signes d’AVC ou d’AIT
- installer la victime en position strictement horizontale à plat ou en PLS si elle présente des nausées et des vomissements ;
Près des 2/3 des victimes qui présentent un AVC présentent des troubles de la déglutition associés.
- administrer de l’oxygène si nécessaire ;
- réaliser une mesure de la glycémie capillaire ;
- rechercher au 4ème regard les éléments spécifiques de l’AVC, les signes, les facteurs de risque et antécédents particuliers ou nécessaires à la prise en charge ;
- transmettre le bilan pour obtenir un avis médical et respecter les consignes. Le médecin régulateur peut vous demander de rechercher d’autres signes spécifiques ou vous mettre en relation avec un neurologue pour récolter les éléments nécessaires à une hospitalisation en unité neuro-vasculaire ;
- surveiller attentivement la victime, particulièrement l’évolution des signes d’AVC, la conscience et la respiration ;
- protéger la victime contre le froid ;
- maintenir la victime dans la position initiale pendant son transport.
Les victimes d’AVC sont idéalement acheminées vers un centre spécialisé « Unité de soins intensifs neurologiques » ou « unité neuro-vasculaire ». La prise en charge précoce des victimes d’AVC permet d’obtenir des bénéfices réels par rapport à une prise en charge conventionnelle avec un risque de mortalité et de séquelles réduit.
Définition
La crise convulsive généralisée est une perturbation de l’activité électrique cérébrale qui se traduit extérieurement par une perte de connaissance et/ou un regard fixe accompagné de mouvements musculaires incontrôlés de tout le corps (convulsion généralisée). Ces manifestations sont appelées des convulsions.
Causes
Les crises convulsives peuvent avoir de nombreuses causes dont :
- le traumatisme crânien ou ses séquelles ;
- certaines maladies entraînant des lésions cérébrales (infections, tumeurs, AVC) ;
- l’absorption de certains poisons ou toxiques ;
- l’hypoglycémie ;
- le manque d’oxygène au niveau du cerveau particulièrement dans les premières secondes d’un arrêt cardiaque ;
- une maladie appelée « épilepsie » caractérisée par des crises convulsives récidivantes qui est habituellement contrôlée par des médicaments.
Les enfants, plus particulièrement les nourrissons, peuvent présenter des convulsions provoquées par une variation soudaine de la température (fièvre).
Risques & Conséquences
La survenue d’une crise convulsive peut être à l’origine :
- de traumatismes au moment de la chute ou des mouvements incontrôlés ;
- d’une obstruction des voies aériennes chez une victime sans connaissance si elle est laissée sur le dos ou si elle vomit (détresse respiratoire).
Signes
La crise convulsive peut être précédée de signes annonciateurs. La victime peut éprouver une sensation ou une impression inhabituelle (telle qu’une hallucination visuelle ou olfactive).
Lorsqu’elle survient, la crise convulsive généralisée est facilement identifiable au cours du 2ème regard. Elle se caractérise :
- dans un premier temps, par la survenue d’une perte brutale de connaissance avec chute de la victime ;
- ensuite, par une raideur de la victime et des secousses musculaires involontaires, rythmées, touchant un ou plusieurs membres, accompagnées d’une révulsion des globes oculaires, d’une respiration irrégulière ou absente, d’une hypersalivation et d’une contracture des muscles de la mâchoire ;
Cette phase dure en règle générale moins de cinq minutes, période pendant laquelle la victime peut se mordre la langue.
- enfin, après les secousses, la victime reste sans connaissance plusieurs minutes. Sa respiration peut être bruyante. Elle peut aussi perdre ses urines, plus rarement ses selles.
Lors de la reprise progressive de sa conscience, la victime peut être hébétée, le regard fixe ou se comporter
de manière étrange et ne se souvient de rien (amnésie des circonstances).
Dans certains cas, elle peut enchaîner plusieurs crises convulsives avec ou sans reprise de conscience entre les crises. C’est l’état de mal convulsif qui nécessite une prise en charge médicale urgente.
Chez le nourrisson, la crise convulsive est habituellement provoquée par la fièvre lors d’une maladie infectieuse ou d’une exposition exagérée à la chaleur. Elle s’accompagne :
- d’une révulsion oculaire ;
- d’une hypotonie ;
- d’un tremblement des paupières ;
- d’une pâleur ou d’une cyanose, en cas d’arrêt de la respiration.
Principe de l’action de secours
L’action du sauveteur doit permettre :
- d’éviter que la victime ne se blesse ;
- d’éviter l’apparition d’une détresse respiratoire.
Ne jamais contraindre les mouvements de la victime durant toute la crise.
Chez l’adulte ou l’enfant
Au début de la crise
- allonger la victime au sol, si elle n’est pas déjà dans cette position pour éviter qu’elle ne se blesse en chutant ;
- écarter les personnes qui sont autour.
Pendant la crise
- protéger la tête de la victime en glissant si possible un vêtement ou un tissu plié sous sa tête, sans recouvrir les voies aériennes ;
- écarter tout objet qui pourrait être traumatisant ;
- ne rien placer entre les dents de la victime ou dans sa bouche. Elle n’avalera pas sa langue.
A la fin des convulsions
- s’assurer que les voies aériennes de la victime sont libres et vérifier sa respiration ;
- débuter la RCP si elle ne respire plus ;
- installer la victime en PLS, si elle respire ;
- lorsque la victime redevient consciente, la garder au calme et la rassurer.
Dans tous les cas
- poursuivre le bilan, rechercher d’éventuels signes de traumatisme et noter l’heure de survenue et la durée de la crise ;
- réaliser une mesure de la glycémie capillaire après la phase convulsive ;
- transmettre un bilan et appliquer les consignes ;
- surveiller la victime jusqu’à ce qu’elle retrouve un état normal de conscience.
Chez le nourrisson
La prise en charge est identique à celle de l’adulte, mais il faut en plus :
- prendre la température de l’enfant ;
- découvrir l’enfant, placer des linges humides sur son front et sa nuque ;
- aérer et ventiler la pièce ;
- transmettre un bilan, systématiquement.
Triste découverte ce lundi sur le parking de la direction départementale du SDIS d’Ille-et-Vilaine. Cinq camions stationnés sur le site de Rennes ont été retrouvés vandalisés, les pneus dégonflés.
Selon la direction du SIS à nos confrère de 20 Minutes, ils ont été dégonflés « au moyen d’un dispositif provoquant une fuite lente et régulière ».
Cet acte aurait « pu mettre en danger un utilisateur de ces véhicules », estime le président du conseil d’administration du SDIS, exprimant le vœu « que le ou les auteurs de tels actes soient identifiés et sanctionnés avec toute la fermeté requise ». Une plainte a été déposée par le SDIS 35.
Cinq véhicules du SDIS 35 vandalisés au moyen « d’un dispositif provoquant une fuite lente et régulière ». Une plainte a été déposée. Le communiqué de @JeanLucChenut, président du CASDIS ⤵️ pic.twitter.com/hCVNtjQnLR
— Anthony Montardy (@AnthonyMontardy) January 3, 2023
Les sapeurs-pompiers de l’Ain ont été alertés le soir de la Saint-Sylvestre -samedi 31 décembre- aux alentours de 20h30, pour porter secours à deux randonneurs qui auraient chuté d’une falaise, sur les hauteurs de Thoiry.
Très rapidement, le centre opérationnel déclenche d’importants moyens, notamment des spécialistes du groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux (GRIMP), des militaires de la gendarmerie nationale, deux pilotes de drones et un hélicoptère de la base aérienne de la Sécurité civile.
Une fois sur place, les secours se déploient sur le terrain à la recherche des victimes. C’est vers 2 heures que les recherches sont interrompues pour reprendre au lever du jour, en vain. Les gendarmes décident donc d’ouvrir une enquête et de pousser leurs investigations du côté du signalement.
Ils découvrent que le requérant est finalement un sapeur-pompier volontaire et que ce dernier a voulu faire un canular à ses collègues. Une blague de mauvais goût qui risque de lui coûter cher, puisqu’il s’est rendu coupable de « divulgation d’une fausse information faisant croire à un sinistre et de nature à provoquer l’intervention inutile des secours ».
Le jeune homme risque deux ans d’emprisonnement et 30’000€ d’amende. Il a été placé en garde à vue et devra répondre de ses actes devant le tribunal judiciaire.
Un accident de la circulation s’est produit dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, peu après minuit à Béziers (Hérault). Selon la presse locale, quatre blessés ont été pris en charge par les secours dont une maman et son enfant.
En pleine intervention, le conjoint de la mère a agressé physiquement un sapeur-pompier en lui portant un coup au visage. L’homme âgé d’une trentaine voulait accéder à sa conjointe qui faisait l’objet d’une prise en charge.
D’après France Bleu Hérault, le pompier souffrirait de traumatismes à la face et a dû être transporté aux urgences. Un dépôt de plainte doit être effectué à l’encontre de l’agresseur. L’individu, non alcoolisé au moment des faits, a été interpellé par la police nationale puis placé en garde à vue.
Son nom est déjà connu du fichier de traitement des antécédents judiciaires (TAJ) pour outrage à agent dépositaire de l’autorité.
L’été dernier a été intense chez les sapeurs-pompiers de l’Hérault. Entre l’augmentation des interventions courantes et les incendies de végétation, les sapeurs-pompiers du SDIS 34 affichent un déficit de l’ordre de 1,8 million d’euros. C’est une première.
Dans l’Hérault, pas moins de 638 feux de végétation ont été éteints durant la saison estivale et 29 colonnes ont été envoyées dans des départements voisins pour prêter main-forte, notamment en Gironde. L’explosion de l’activité et la méthode opérationnelle visant à intervenir massivement sur les feux naissants, sont l’origine de ce déficit.
Priorité aux feux naissants
« Désormais, quinze véhicules sont envoyés à chaque départ de feu. Cet envoi massif fait la force des pompiers de l’Hérault, avec le soutien de la flotte aérienne départementale », précise le contrôleur général Éric Flores, directeur du SDIS 34.
Grâce à cette méthode couteuse, mais avant tout efficace, le patrimoine sauvegardé par l’action des soldats du feu est colossal. Sur un incendie pris pour exemple, « parce qu’on est intervenu tout de suite en nombre, on a réussi à le contenir à 1.000 hectares. Il aurait pu en faire dix fois plus. Entre les mètres carrés détruits et le nombre de maisons préservées, c’est 311 millions d’euros sauvés », ajoute Éric Flores.
Un geste financier de l’État ?
Le département de l’Hérault va prendre en charge le déficit, selon nos confrères de 20 Minutes. Mais son président, Kléber Mesquida (PS), souhaite mettre l’Etat à contribution.
« C’est 311 millions d’euros sauvés, ce sont 311 millions que les compagnies d’assurances n’ont pas eus à donner », souligne-t-il, reprenant l’exemple du feu de Saint-Bauzille-de-la-Sylve. Il demande l’augmentation de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance.