
Définition
On appelle détresse neurologique une atteinte de la fonction neurologique dont l‘évolution peut affecter, à court terme, les autres fonctions vitales de l’organisme (fonction circulatoire, fonction respiratoire) et conduire au décès de la victime.
Si la perte de connaissance est une détresse neurologique majeure qui relève de gestes de secours immédiats, il existe un certain nombre de situations où une victime peut présenter des signes visibles de détresse neurologique sans, pour autant, qu’elle ait perdu connaissance.
Les trois fonctions vitales sont étroitement liées et une altération de la fonction neurologique entraîne plus ou moins rapidement une perturbation des autres.
Causes
De nombreuses causes peuvent entraîner une altération de la fonction neurologique et un trouble de la conscience, par exemple :
- un traumatisme, comme un choc sur la tête ;
- une maladie atteignant directement le cerveau (accident vasculaire cérébral), la moelle épinière ou les nerfs ;
- certaines intoxications ;
- un manque de sucre (hypoglycémie).
Risques & Conséquences
L’atteinte de la fonction neurologique retentit rapidement sur les deux autres et menace, immédiatement ou à très court terme, la vie de la victime, car ses organes vitaux (cœur, poumons) peuvent, très vite, être privés d’oxygène.
Signes
La détresse neurologique est identifiée :
1 – Dès le début du bilan (2ème regard) si la victime ne répond pas quand on lui parle, n’exécute pas un ordre simple (ex. « serrez-moi la main », « ouvrez les yeux ») et ne réagit pas quand on la secoue délicatement au niveau des épaules.
Une victime qui ne répond pas et ne réagit pas et dont la ventilation est arrêtée ou anormale (ventilation agonique) doit être considéré en arrêt cardiaque.
Une victime qui ne répond pas et ne réagit pas, mais qui respire, doit être considérée à haut risque de détresse respiratoire, car ses voies aériennes sont menacées.
2 – Lors de l’appréciation de la fonction neurologique au cours du bilan (3ème regard) si la détresse neurologique est présente.
La victime ;
-
- est somnolente, ou présente un retard de réponse aux questions ou aux ordres ;
- est désorientée. Elle ne se rappelle plus son nom, du lieu où elle se trouve, en quelle année nous sommes ;
- ne s’exprime pas, elle ne parle plus ;
Si elle peut s’exprimer, la victime peut se plaindre :
-
- de ne plus pouvoir bouger un ou plusieurs de ses membres (paralysie).
-
- d’une perte de la vue d’un ou des deux yeux.
Le secouriste peut aussi constater :
-
- des convulsions généralisées ;
- une asymétrie évidente du visage de la victime ;
- une asymétrie des pupilles (à l’ouverture des yeux, les pupilles sont de diamètres différents) et une absence de réaction des pupilles à la lumière.
3 – Lors de la mesure des paramètres neurologiques :
L’évaluation du niveau de conscience (score EVDA ou Glasgow) (4ème regard) peut venir confirmer cette détresse. Une victime qui a perdu connaissance et qui n’est plus réactive à la voix est considérée en détresse neurologique.
La mesure de la glycémie peut venir confirmer une hypoglycémie. L’hypoglycémie est une des causes de la détresse neurologique. Elle doit être corrigée rapidement.
4- Enfin la détresse neurologique peut ne pas être évidente si elle est en cours de constitution. Les signes suivants doivent faire évoquer l’installation d’une détresse neurologique :
-
- aggravation progressive du niveau de conscience,
- perte de connaissance passagère indiquée par l’entourage ou suspectée devant une amnésie de l’accident ou du malaise,
- trouble de la parole isolé (la victime a du mal à trouver ses mots ou déforme spontanément les mots).
Si l’on suspecte un accident vasculaire cérébral (paralysie, trouble de la parole, de la vue, etc.) et si ces manifestations sont aléatoires (les signes apparaissent et disparaissent), la réalisation d’un score de l’AVC peut dévoiler cette détresse.
Principe de l’action de secours
L’action de secours doit permettre :
- d’installer la victime dans une position d’attente adaptée afin de préserver la circulation cérébrale ;
- d’obtenir rapidement une aide médicale ;
- de surveiller attentivement la victime et adapter les gestes de secours à l’évolution de la situation.
La victime est consciente
- Allonger la victime.
- Administrer de l’oxygène en inhalation si nécessaire (cf. Administration d’oxygène par inhalation)
- Protéger la victime contre le froid, le chaud et les intempéries.
- Poursuivre le bilan et surveiller attentivement son état neurologique.
La victime a perdu connaissance
- Appliquer la conduite à tenir adaptée.
Définition
On appelle détresse respiratoire une atteinte de la fonction respiratoire dont l‘évolution peut affecter, à court terme, les autres fonctions vitales de l’organisme (fonction circulatoire, fonction neurologique) et conduire au décès de la victime.
Si l’arrêt respiratoire est une détresse respiratoire majeure qui relève de gestes de secours immédiats, il existe un certain nombre de situations où une victime peut présenter des signes visibles de détresse
respiratoire sans qu’elle soit, pour autant, en arrêt respiratoire.
Les trois fonctions vitales sont étroitement liées et une altération de la fonction respiratoire entraîne, plus ou moins rapidement, une perturbation des autres.
Causes
Plusieurs causes peuvent entraîner une détresse respiratoire. Par exemple :
- l’obstruction complète ou partielle des voies aériennes, par exemple par corps étranger, allergie, traumatisme ou infection ;
- les maladies pulmonaires, dont l’asthme ;
- le traumatisme du thorax ;
- l’inhalation de produits caustiques ou de fumées.
Risques & Conséquences
L’atteinte de la fonction respiratoire retentit rapidement sur les deux autres et menace, immédiatement ou à très court terme, la vie de la victime, car ses organes vitaux (cerveau, cœur) peuvent, très vite, être privés d’oxygène.
Signes
Les signes d’une détresse respiratoire sont identifiés :
- Lors de la recherche de respiration, si la ventilation est absente ou agonique.
- Lors de l’appréciation de la respiration.
La victime :
- a perdu connaissance, est confuse, somnolente, anxieuse ou agitée. Ces signes traduisent un manque d’oxygénation du cerveau et une accumulation du CO2 ;
- refuse de s’allonger, mais cherche à rester en position assise, ce qui rend moins pénible la respiration ;
- se plaint d’avoir des difficultés à respirer : « j’ai du mal à respirer », « j’étouffe », « j’ai mal quand je respire ».
Le secouriste peut entendre en écoutant la ventilation :
- un sifflement traduisant une gêne au passage de l’air dans des voies aériennes rétrécies ;
- des gargouillements traduisant un encombrement des voies aériennes par des sécrétions ou des vomissures ;
- des râles traduisant la présence de liquide dans les poumons.
Le secouriste constate que la victime fait des efforts pour respirer, se tient la poitrine et ne peut plus parler. Elle présente :
- une ventilation rapide, voire superficielle. Il est difficile de voir facilement le ventre et la poitrine de la victime se soulever
- une contraction des muscles du haut du thorax et du cou (tirage) ;
- un battement des ailes du nez et un creusement au-dessus du sternum ou au niveau du creux de l’estomac à l’inspiration s’il s’agit d’un enfant ;
- des sueurs en l’absence d’effort ou de fièvre, ce qui traduit un défaut d’épuration du dioxyde de carbone (CO2 ) contenu dans le sang ;
- une coloration bleutée (cyanose), surtout au niveau des doigts, du lobe des oreilles et des lèvres.
Cette coloration traduit un manque d’oxygénation du sang.
- Lors de la mesure des paramètres physiologiques respiratoires.
- la fréquence respiratoire est rapide souvent supérieure à 30 mvts/min ;
- la baisse de la saturation pulsée en O2 (saturomètre) < 94 % ou < 89 % chez l’insuffisant respiratoire chronique.
- Enfin la détresse respiratoire peut ne pas être évidente si elle est en cours de constitution.
L’apparition d’un ou plusieurs signes détaillés ci-dessus ainsi que, lors des mesures répétées de la fonction respiratoire ; une accélération de la fréquence ventilatoire et une baisse de la SpO2 doivent faire évoquer l’installation d’une détresse respiratoire même si les mesures de la fonction respiratoire restent dans les limites de la normale.
Enfin, toute victime ayant perdu connaissance et qui respire doit être considérée à haut risque de détresse respiratoire, car ses voies aériennes sont menacées.
Principe de l’action de secours
L’action de secours doit permettre :
- d’arrêter immédiatement toute cause évidente de détresse respiratoire comme une obstruction complète des voies aériennes ;
- d’améliorer l’oxygénation de l’organisme et de ses organes vitaux par une position d’attente adaptée et l’administration d’oxygène ;
- d’obtenir rapidement un avis médical ;
- de surveiller attentivement la victime et d’adapter les gestes de secours à l’évolution de la situation.
La victime est consciente
Réaliser une désobstruction des voies aériennes si la victime présente les signes d’une obstruction complète par un corps étranger
Dans le cas contraire :
- laisser s’installer la victime dans la position qui lui est la plus confortable, lui proposer la position demi- assise ou assise1 ;
- desserrer tous les vêtements qui peuvent gêner la respiration ;
- administrer de l’oxygène en inhalation puis adapter cette administration à la valeur de la SpO2 ;
- en l’absence de valeur de SpO2, poursuivre l’administration d’O2 jusqu’à obtenir un avis médical ;
- protéger la victime contre le froid, le chaud et les intempéries ;
- poursuivre le bilan et surveiller particulièrement sa respiration.
La victime a perdu connaissance et ne respire pas ou de façon anormale
- appliquer la procédure relative à l’arrêt cardiaque.
La victime a perdu connaissance et respire
- appliquer la conduite à tenir adaptée.
Définition
Une hémorragie externe est un épanchement de sang abondant et visible, qui s’écoule en dehors des vaisseaux au travers d’une plaie et ne s’arrête pas spontanément.
Causes
L’hémorragie externe est le plus souvent d’origine traumatique (coup, chute, couteau, balle…), plus rarement médicale (rupture de varices).
Risques & Conséquences
Sous l’effet d’une hémorragie, la quantité de sang de l’organisme diminue.
Dans un premier temps, la fréquence cardiaque augmente pour compenser cette perte et maintenir un débit et une pression suffisante dans les vaisseaux afin d’assurer la distribution de sang à l’organisme.
Dans un deuxième temps, si le saignement n’est pas arrêté, la pression sanguine s’effondre, le débit diminue et une détresse circulatoire apparaît. Elle peut provoquer un « désamorçage de la pompe » et un arrêt du cœur.
Une hémorragie externe menace immédiatement ou à très court terme la vie d’une victime.
Signes
L’hémorragie externe est, le plus souvent, évidente et constatée au début du bilan (2ème regard).
Parfois, elle est découverte lors de la recherche de lésions traumatiques (4ème regard). En effet,
l’hémorragie peut être temporairement masquée par la position de la victime ou un vêtement particulier (manteau, blouson).
L’hémorragie externe doit être différenciée d’un saignement minime, peu abondant, dû à une écorchure, une éraflure ou une abrasion cutanée, qui lui s’arrête spontanément.
Principe de l’action de secours
L’action de secours doit permettre :
- d’arrêter immédiatement l’hémorragie pour limiter la perte de sang ;
- de rechercher une détresse circulatoire ;
- de prendre les mesures nécessaires pour limiter ses conséquences.
- Se protéger les mains par des gants à usage unique.
- Arrêter immédiatement l’hémorragie.
- écarter les vêtements si nécessaire.
- réaliser une compression manuelle :
- si elle est efficace, mettre en place un pansement compressif.
- si la compression (manuelle et pansement compressif) est inefficace ou impossible, utiliser :
- soit un garrot si la zone est « garrotable »,
- soit une gaze imbibée d’une substance hémostatique si la zone est « non garrotable ».
- Protéger la victime contre le froid, les intempéries et la réchauffer, car l’hypothermie aggrave l’état de la victime.
- Poursuivre le bilan et surveiller attentivement :
- l’efficacité des gestes de premiers secours réalisés,
- l’apparition de signes de détresse circulatoire.
Cas particulier : fracture ouverte et corps étranger
Si la victime présente une fracture ouverte, avec un morceau d’os visible ou si la plaie qui saigne contient un corps étranger visible :
- ne toucher ni au morceau d’os ni au corps étranger, car leur présence peut limiter le saignement et leur mobilisation pourrait aggraver la lésion.
Si le saignement reste important et massif, réaliser la pose d’un garrot.
Définition
L’hémorragie extériorisée est un épanchement de sang à l’intérieur de l’organisme qui s’extériorise par un orifice naturel (oreille, nez, bouche, voies urinaires, anus, vagin).
Causes
L’hémorragie extériorisée peut être d’origine traumatique (traumatisme du crâne, du thorax…), mais aussi d’origine médicale.
Risques & Conséquences
Sous l’effet d’une hémorragie, la quantité de sang de l’organisme diminue.
Dans un premier temps, la fréquence cardiaque augmente pour compenser cette perte et maintenir un débit et une pression suffisante dans les vaisseaux afin d’assurer la distribution de sang à l’organisme.
Dans un deuxième temps, si le saignement n’est pas arrêté, la pression sanguine s’effondre, le débit diminue et une détresse circulatoire apparaît. Elle peut provoquer un « désamorçage de la pompe » et un arrêt du cœur.
Une hémorragie extériorisée menace immédiatement ou à très court terme la vie d’une victime. Malheureusement, certaines hémorragies extériorisées ne peuvent pas être arrêtées par des gestes de secours habituels.
Signes
Ce saignement, lorsqu’il se situe au niveau du nez ou du conduit de l’oreille, peut être le signe d’une fracture du crâne.
Par la bouche, il est le plus souvent lié à des crachats ou des vomissements.
Dans les autres cas, il s’agit d’une perte de sang inhabituelle, émanant des voies :
- urinaires : émission de sang ou d’urine teintée de sang ;
- anale : sang dans les selles ou saignement isolé ;
- vaginale : règles anormalement abondantes ou saignement inattendu.
Quelle que soit son origine, ce saignement peut être le premier signe d’une maladie ou d’un traumatisme qu’il importe de traiter sans retard.
Principe de l’action de secours
L’action de secours doit permettre de limiter les conséquences du saignement.
- Adapter la procédure en fonction de la localisation de l’hémorragie extériorisée (cf. tableau suivant)
- Poursuivre le bilan et surveiller attentivement la circulation.
Tableau 13: Conduite à tenir spécifique devant une hémorragie extériorisée
1 Le fait de se moucher avec vigueur est important dans l’efficacité du geste, afin de permettre l’évacuation des caillots de sang.
2 La compression du nez doit intervenir rapidement pour éviter qu’un caillot ne se reforme.
3 Le retournement sur le côté gauche de la femme enceinte, ou d’une victime obèse, permet d’éviter l’apparition d’une détresse par compression de certains vaisseaux sanguins de l’abdomen
Définition
L’obstruction des voies aériennes (OVA) par un corps étranger est la gêne ou l’empêchement brutal des mouvements de l’air entre l’extérieur et les poumons. Elle est qualifiée :
- d’obstruction partielle, lorsque la respiration reste efficace ;
- d’obstruction complète, lorsque la respiration n’est plus efficace, voire impossible.
Causes
Les corps étrangers qui sont le plus souvent à l’origine d’une obstruction des voies aériennes sont les aliments (noix, cacahuète, carotte …) ou des objets (aimants de magnets, jouets…).
L’obstruction, particulièrement fréquente chez l’enfant, se produit le plus souvent lorsque la personne est en train de manger, de boire ou de porter un objet à la bouche. Elle est également fréquente chez les personnes âgées.
Des facteurs de risques exposent au risque de survenue d’une OVA par corps étranger comme, la prise de médicaments, d’alcool, les maladies neurologiques qui diminuent ou altèrent la déglutition ou la toux, la démence, mais aussi une mauvaise dentition.
Risques & Conséquences
Si le passage de l’air dans les VA est interrompu, l’oxygène n’atteint pas les poumons et la vie de la victime est immédiatement menacée.
L’obstruction partielle des VA peut évoluer vers une obstruction complète et avoir les mêmes conséquences, ou entraîner des complications respiratoires graves.
L’échec des manœuvres de désobstruction chez une victime présentant une OVA entraîne une privation prolongée en oxygène de l’organisme qui conduit à la perte de connaissance et à l’arrêt cardiaque.
L’obstruction complète des VA est donc une urgence qui peut entraîner la mort de la victime en quelques minutes si aucun geste de secours n’est réalisé immédiatement.
Signes
La reconnaissance des signes d’obstruction des voies aériennes par un corps étranger est un élément clé. Elle est réalisée dès les premières secondes, si l’on est témoin de la situation. Dans le cas contraire, la reconnaissance peut être difficile.
Le plus souvent, la victime est en train de manger, ou de jouer s’il s’agit d’un enfant. Lors du 2ème regard, on se retrouve en présence de l’une des trois situations suivantes :
La victime est consciente, présente une détresse vitale immédiate et elle :
- ne peut plus parler, crier, tousser ou émettre aucun son,
- garde la bouche ouverte,
- ne peut pas respirer ou présente une toux inefficace associée à des signes de fatigue
- s’agite et devient rapidement bleue,
Il s’agit d’une obstruction complète des voies aériennes. Cette situation survient dans les premières minutes après l’accident.
la victime est consciente, présente des signes de détresse respiratoire et :
- peut parler ou crier,
- tousse vigoureusement,
- respire avec parfois un bruit surajouté,
- reste parfaitement consciente.
Cette situation se rencontre lorsque l’obstruction des voies aériennes est partielle. Elle peut durer plusieurs minutes après l’accident, car la respiration n’est pas complètement interrompue.
la victime a perdu connaissance et elle :
- ne respire plus ou très difficilement,
- est bleue (cyanose).
Cette situation survient chez une victime qui a inhalé un corps étranger, lorsque les gestes de désobstruction des voies aériennes :
- n’ont pas été réalisés immédiatement par les témoins présents ;
- sont inefficaces.
Principe de l’action de secours
L’action de secours doit permettre :
- de désobstruer les voies aériennes, si elles sont totalement ou presque totalement bouchées ;
- d’empêcher toute aggravation en cas d’obstruction partielle.
- ne jamais pratiquer de techniques de désobstruction ;
- installer la victime dans la position où elle se sent le mieux ;
- encourager à tousser1;
- administrer de l’oxygène par inhalation, si nécessaire ;
- poursuivre le bilan et surveiller attentivement la respiration.
Face à une de ces situations, appliquer la conduite à tenir devant une obstruction complète :
- toux inefficace et associée à des signes de fatigue de la part de la victime,
- obstruction partielle devenant complète,
- arrêt de la respiration.
1 Le fait d’encourager à tousser aide au rejet du corps étranger.