
- ne pas détruire, jeter ou déplacer les objets plus que nécessaire ;
En effet, ces éléments, comme une corde nouée par exemple, peuvent servir de preuve aux forces de l’ordre. - soutenir la victime en cas de pendaison en se faisant aider ;
- desserrer et enlever rapidement toute source de constriction du cou ;
- allonger la victime au sol en limitant autant que possible les mouvements du rachis cervical.
- réaliser le bilan de la victime tout en assurant une stabilisation du rachis.
Si la victime présente une détresse vitale :
- appliquer la conduite à tenir devant une victime en arrêt cardiaque, si la victime ne respire pas ou plus ou si elle présente une respiration agonique (gasps) ;
- appliquer la conduite à tenir devant une victime qui a perdu connaissance, même si elle respire difficilement ;
- appliquer la conduite à tenir adaptée, si elle présente une détresse respiratoire.
En l’absence d’une détresse vitale :
- compléter le bilan tout en poursuivant la stabilisation de la tête de la victime ;
- transmettre le bilan pour obtenir un avis médical et respecter les consignes ;
- réaliser une immobilisation complète de la colonne vertébrale si nécessaire ;
- surveiller attentivement la victime ;
- demander les forces de l’ordre si nécessaire.
Définition
Le terme de piqûre est réservé aux atteintes provoquées par certains insectes ou par certains animaux marins.
Le terme de morsure est quant à lui réservé aux plaies provoquées par des dents ou des crochets et concerne donc l’Homme, les animaux domestiques ou sauvages et les serpents.
Causes
Les piqûres et les morsures peuvent provenir :
- des insectes : hyménoptères (guêpes, frelons, abeilles), fourmis,… ;
- des animaux marins : méduses, vives, rascasses, etc. ;
- des mammifères : Homme, animaux domestiques ou sauvages ;
- des serpents, des arachnidés (scorpions, araignées,…).
Risques & Conséquences
Les piqûres et les morsures d’animaux peuvent être à l’origine :
- d’hémorragie externe ;
- de plaie avec risque infectieux, notamment pour les morsures, pouvant être très grave (tétanos) voire mortelle (rage) ;
- d’inoculation de substances toxiques, encore appelées « venin », à l’origine :
- de manifestations locales désagréables (gonflement, rougeur, douleur…),
- de détresses vitales (venin de serpents exotiques, réaction allergique grave).
- de risques fonctionnels et esthétiques.
En France métropolitaine, les serpents sont habituellement peu dangereux, sauf s’il s’agit d’espèces exotiques importées ou d’espèces vivant naturellement dans les territoires ultra-marins.
Les morsures d’origine humaine se caractérisent par un risque infectieux important et sont systématiquement considérées comme des plaies graves.
Par ailleurs, une victime mordue par un animal susceptible d’être infecté par la rage (région endémique, animal malade, animal non capturé) doit obligatoirement suivre un traitement médical particulier. Une consultation médicale est indispensable.
L’animal, quant à lui, doit légalement être mis en observation chez un vétérinaire et présenté, soit par ses propriétaires, soit par les forces de police s’il s’agit d’un animal errant.
Depuis 2007, la déclaration en mairie de toute morsure de chien, quelle que soit la race du chien, est obligatoire.
Signes
La victime dit avoir été mordue ou piquée.
Lors du bilan d’urgence vitale, on peut retrouver des signes comme :
- une hémorragie externe ;
- une détresse respiratoire, si la piqûre siège dans la bouche ou la gorge, car le gonflement qu’elle provoque peut entraîner une obstruction des voies aériennes ;
- une détresse circulatoire, par action d’un venin (action directe ou réaction allergique grave), plus particulièrement chez l’enfant ;
- une détresse neurologique, par effet toxique de certains venins de serpents, d’araignées ou de scorpions.
C’est le plus souvent au cours du bilan complémentaire, lors de l’examen de la victime que l’on retrouve :
- la présence d’une ou plusieurs plaies, sous forme de lacérations (morsures), coupures ou piqûre (insecte) ;
La morsure de certains serpents est reconnaissable par une ou deux plaies punctiformes distantes de quelques millimètres. - un gonflement, une rougeur et une douleur locale, plus ou moins étendus autour de la piqûre ;
- La présence d’une ou plusieurs « traces rouges » très douloureuses, plus ou moins larges avec un gonflement périphérique en cas de contact avec des filaments de méduse.
Principe de l’action de secours
L’action de secours doit permettre :
- d’arrêter le saignement et limiter le risque d’infection ;
- de limiter la diffusion du venin, si possible ;
- d’obtenir un avis médical.
- soustraire la victime du danger ;
- si la victime présente une hémorragie ou une détresse de l’une des fonctions vitales, appliquer la conduite à tenir adaptée selon la détresse vitale constatée ;
- compléter le bilan afin de déterminer l’origine de l’atteinte et adapter la conduire à tenir ;
- transmettre un bilan en urgence si la victime présente une détresse vitale ou si la victime a déjà présenté dans ces circonstances une réaction allergique grave (œdème de Quincke, choc allergique) ;
- demander un avis médical si nécessaire et respecter les consignes.
En présence d’une piqûre d’insecte
- retirer le plus rapidement possible le dard (piqûre d’abeille) en utilisant une pince à écharde, sans écraser la poche à venin ;
- transmettre un bilan en urgence si :
- la piqûre siège dans la bouche ou la gorge,
- la victime est allergique.
- retirer les bagues, bracelets si la piqûre se situe à la main, avant l’apparition de gonflements(1) ;
- appliquer du froid(2) ;
Si le siège de la piqûre est dans la bouche ou la gorge, demander à la victime de sucer de la glace. - aider la victime à s’injecter son traitement, si elle est allergique au venin d’hyménoptères ;
- transmettre le bilan pour avis et appliquer les consignes reçues ;
- conseiller à la victime de consulter un médecin si la douleur ou le gonflement persiste ou si la rougeur s’étend.
En présence d’une morsure ou d’une piqûre d’animal marin
S’il s’agit de piqûres de méduses :
- enlever les filaments s’ils sont toujours en contact avec la peau en se protégeant la main avec un gant ;
- arroser dès que possible avec du vinaigre de table jusqu’à ce que la douleur diminue(3) ;
- si la douleur persiste, enduire la zone atteinte avec de la mousse à raser ou du sable, afin de « piéger » les nématocystes non encore rompus, et racler sans frotter avec une carte rigide ;
- ensuite, placer la zone atteinte dans de l’eau chaude ou arroser d’eau chaude (température aussi chaude que possible, mais restant tolérable pour la victime) jusqu’à la disparition de la douleur ;
À défaut, une source de froid peut être utilisée.
Dans les autres cas (vives, rascasses, etc.) :
- placer la zone atteinte dans l’eau chaude pendant trente minutes au minimum ;
- demander un avis médical si nécessaire et appliquer les consignes reçues.
En présence d’une morsure de serpent
- ne jamais pratiquer de techniques d’aspiration, qu’elles soient buccales ou à l’aide d’un appareil (dispositif d’aspiration mécanique) et ne pas injecter de sérum antivenimeux ;
- allonger la victime, lui demander de rester calme et la rassurer ;
- demander à la victime de ne pas mobiliser le membre atteint ;
- retirer les bagues, bracelets à proximité de la morsure(1) ;
- effectuer un lavage à l’eau ou au sérum physiologique sans frotter ;
- protéger la plaie par un pansement ;
- transmettre le bilan pour avis et appliquer les consignes reçues ;
- surveiller.
En présence d’une morsure animale ou humaine
- Effectuer un lavage à l’eau ou au sérum physiologique ;
- appliquer la conduite à tenir face à une plaie grave.
En présence d’une morsure de tique
- si vous avez un « tire tique », l’utiliser pour retirer immédiatement l’animal en respectant le guide d’utilisation de l’appareil ;
- rechercher la présence d’autres tiques ;
- recommander à la victime de consulter le plus rapidement possible un médecin si une rougeur au niveau de la zone de la morsure ou une éruption apparait.
En cas de contact de la peau avec la salive d’un animal errant
- demander un avis médical.
Définition
Le traumatisme de suspension ou syndrome de suspension regroupe toutes les manifestations qui surviennent chez une victime qui est suspendue, immobile, en position verticale pendant une durée prolongée (plus de 5 minutes).
Causes
Le syndrome de suspension peut se rencontrer :
- en montagne notamment lors d’une activité de loisir comme l’escalade, l’alpinisme, le canyoning ;
- en spéléologie ;
- dans l’industrie, notamment lors de travail en grande hauteur ;
- chez les sauveteurs en montagne ou en milieu périlleux (treuillage).
Dans ces situations, que ce soit pour leur activité, pour assurer leur sécurité en cas de chute où faciliter les opérations de sauvetage, des personnes peuvent se trouver « encordées » le plus souvent par l’intermédiaire d’un baudrier ou harnais et être alors victime d’un syndrome de suspension.
Risques & Conséquences
La suspension d’une personne, immobile, en position verticale pendant une durée prolongée entraine une accumulation du sang dans les parties inférieures de l’organismes (membres inférieurs), une hypotension, un ralentissement des battements du cœur, des troubles du comportement, une perte de connaissance et dans les cas les plus défavorables le décès de la victime.
Le décès de la victime peut être rapide et survenir en quelques minutes ou plusieurs heures.
La compression thoracique par du matériel (harnais, cordes) peut limiter aussi la respiration de la victime et aggraver les conséquences.
Les survivants peuvent, si la suspension a été prolongée, présenter des complications notamment rénales.
Il existe différents types de baudriers, mais quel que soit leur nature, aucun ne peut éviter les conséquences d’un phénomène de suspension.
Les mécanismes et les conséquences de la suspension d’une victime ne sont pas connus parfaitement.
Facteurs favorisants :
- la prise de toxique et/ou d’alcool en altérant les réactions normales de l’organisme peuvent favoriser la survenue d’un syndrome de suspension.
Signes
Le bilan circonstanciel permet de constater et de confirmer la suspension de la victime puisque la victime peut être toujours accrochée à la paroi ou avoir été dégagée.
Dans tous les cas, rechercher :
- la nature du harnais ou baudrier porté par la victime ;
- la position de la victime pendant la suspension (verticale, tête ou pied en l’air, horizontale) ;
- la durée de la suspension ;
- la hauteur de chute s’il y a lieu.
Le bilan d’urgence vitale :
- si la victime est toujours pendue par sa corde ou son matériel, un secouriste spécialisé (secouriste montagne, GRIMP) doit :
- prendre contact avec la victime et évaluer sa réponse,
- mettre en œuvre une opération de dégagement.
- si la victime est dépendue, elle peut :
- présenter les signes d’un arrêt cardiaque,
- ne pas répondre et respirer,
- répondre à la stimulation ou toute sollicitation et présenter des signes de détresse comme une respiration superficielle, une pression artérielle basse et/ou des troubles de la conscience et/ou une hypothermie.
Le bilan complémentaire doit être réalisé dès que possible, en interrogeant la victime, en recherchant les antécédents, notamment les facteurs favorisants et en examinant la victime à la recherche de lésions traumatiques qui pourraient être associées.
Dans tous les cas, si la victime n’est pas en arrêt cardiaque, le sauveteur essayera d’identifier les signes et les symptômes du syndrome de suspension, signes qui peuvent précéder la survenue d’une perte de connaissance, à savoir :
- étourdissement, vertige ;
- fatigue intense ou sensation de malaise ;
- nausées ;
- tremblement ou fatigue des membres supérieurs ou inférieurs ;
- angoisse ;
- troubles visuels.
Le syndrome de suspension, du fait de la chute qui précède le plus souvent la suspension, peut être associé à des lésions traumatiques.
Principe de l’action de secours
L’action de secours doit permettre :
- de dégager le plus rapidement la victime et la mettre en sécurité ;
- de réaliser les gestes de secours nécessaires en fonction de son état ;
- de surveiller attentivement la victime car l’aggravation peut être rapide et brutale après son dégagement ;
- d’obtenir un avis médical précoce.
Dégager la victime qui est suspendue
Dans toutes les situations, le dégagement de la victime doit être le plus rapide possible et se faire en toutes conditions de sécurité.
Il nécessite le plus souvent l’intervention d’équipes spécialisées en secours en montagne ou GRIMP.
En attendant le dégagement de la victime, essayer de maintenir ses membres inférieurs en position horizontale.
Si la victime est coopérante et si elle le peut, lui demander de le faire elle-même.
La victime est décrochée
La victime a perdu connaissance :
- allonger la victime au sol ;
- appliquer immédiatement, en fonction de la présence ou pas d’une respiration efficace, la conduite à tenir devant une victime qui a perdu connaissance :
- et qui respire,
- et qui ne respire pas ou qui présente une respiration agonique (gasps).
La victime est consciente :
- installer la victime en position allongée horizontale ;
- desserrer le harnais ;
Il pourra ensuite être retiré si nécessaire avant l’évacuation de la victime. - prendre en charge les lésions associées, particulièrement si la victime a présenté une chute ou une électrocution ;
- administrer de l’oxygène en complément si nécessaire ;
- lutter contre une hypothermie ;
- demander un avis médical et suivre les consignes du médecin ;
- surveiller les fonctions vitales de la victime à intervalles réguliers.
Définition
Une explosion est un phénomène physique au cours duquel des gaz sous pression et à haute température sont libérés en un temps extrêmement court.
Cette libération brutale et soudaine d’énergie génère une augmentation de la pression atmosphérique environnante, suivie d’une dépression immédiate.
Cette très haute pression se transmet au milieu ambiant dans toutes les directions sous la forme d’une onde de choc.
Les lésions de « blast » désignent l’ensemble des lésions anatomiques générées à la suite d’une forte explosion.
Mécanismes
L’explosion initiale, l’onde de choc générée ainsi que son déplacement dans le milieu ambiant sont responsables de mécanismes lésionnels différents.
Une même victime peut être soumise à tout ou partie de ces mécanismes en fonction de son éloignement de l’origine de l’explosion :
- le blast primaire :
Ce sont des lésions provoquées par l’onde de choc. Elles peuvent se produire à l’air libre, dans l’eau ou au contact de surfaces solides ; - le blast secondaire :
Ce sont des lésions induites par la projection de matériaux sur la victime, en raison du déplacement d’air généré par l’explosion (souffle) ; - le blast tertiaire :
Ce sont des lésions provoquées par la projection de la victime elle-même si le souffle est très puissant ; - le blast quaternaire :
Ce sont des lésions induites par l’explosion elle-même, par brûlure externes ou des voies aériennes, par intoxication dues aux fumées ou aux produits chimiques.
Risques & Conséquences
Lésions de blast primaire
La propagation de l’onde de choc en milieu aérien entraine des lésions dues à des phénomènes de cisaillement/surpression, touchant plutôt les organes creux :
- contusion ou rupture des tympans ;
- lésions du larynx ;
- contusions pulmonaires ou rupture des alvéoles pulmonaires ;
- lésions des organes creux abdominaux.
Si l’onde de choc se propage en milieu liquide, les lésions toucheront plutôt les organes pleins (foie, rate, cerveau, yeux).
Les lésions de blast peuvent être immédiates et évidentes ; elles peuvent aussi être inapparentes et se manifester de façon retardée, parfois plus de 24 heures après.
Ainsi une personne, apparemment indemne, qui s’est trouvée à proximité d’une victime blessée, doit être considérée comme suspecte de blast, même si elle ne se plaint de rien et fera l’objet d’un bilan.
Autres types de lésions
Les lésions de blast secondaire sont classiquement des lésions réalisant un véritable criblage (visage, avantbras, zones découvertes).
Les lésions de blast tertiaire se rapprochent des traumatisés sévères par projection de la victime ellemême.
Les lésions de blast quaternaire comprennent les brûlures, les intoxications (fumées, produits chimiques etc.) et les traumatismes psychologiques.
Initialement, une victime exposée à une explosion sera abordée comme une victime à multiples lésions : blastée (primaire), blessée, brûlée, bouleversée et intoxiquée.
Signes
Le bilan circonstanciel est essentiel. Il permet de retrouver la survenue d’une explosion en particulier en milieu clos. Cette notion est suffisante pour considérer que toutes les personnes exposées sont susceptibles de présenter un effet de souffle. Les victimes peuvent être multiples.
La survenue d’une détresse vitale, respiratoire ou circulatoire traduit la gravité de l’atteinte.
Le bilan complémentaire retrouve souvent de multiples lésions : plaies, brûlures, fractures et lésions internes. Ces dernières peuvent, au début, passer inaperçues et se révéler secondairement.
Les signes auditifs comme un bourdonnement d’oreille, le saignement du conduit auditif ou la survenue d’une surdité sont des signes révélateurs.
Principe de l’action de secours
- de garantir la sécurité des lieux et des intervenants ;
- de considérer toute victime d’une explosion, même apparemment indemne, comme susceptible d’être victime d’un blast ;
- de surveiller attentivement la victime.
- garantir la sécurité des lieux et des intervenants.
En présence de nombreuses victimes
- regrouper les victimes en un point ;
- appliquer la conduite à tenir adaptée.
En présence d’un nombre restreint de victimes
- demander des moyens de secours spécialisés, si nécessaire ;
- réaliser le bilan d’urgence vitale puis complémentaire ainsi que les gestes de secours adaptés ;
- transmettre le bilan, systématique pour toute personne exposée à l’effet de souffle, et appliquer les consignes reçues ;
- surveiller attentivement la (les) victime(s).
NB : Les protections respiratoires dont peuvent être dotés les services de secours publics ne protègent pas du risque respiratoire lié à l’explosion.
Généralités
Sur les lieux de l’avalanche, les témoins doivent :
- donner l’alerte ;
- entamer les recherches : indices de surface, dernière position visuelle et utilisation d’un appareil détecteur de victime d’avalanche(DVA)
- dégager les victimes.
Mécanismes des lésions
Asphyxie
L’asphyxie est la cause principale de décès. Plusieurs mécanismes sont possibles :
- Obstruction immédiate des Voies Aériennes Supérieures (VAS) par la neige ;
- Inondation pulmonaire par aérosols de neige poudreuse ;
- Ensevelissement dans une neige très compacte et pauvre en air, empêchant la création d’une poche d’air devant les VAS ;
- Compression du thorax par une neige très compacte ;
- Création secondaire d’un masque de glace devant les VAS.
Traumatismes
La victime ensevelie est soumise à des forces mécaniques importantes et à des chocs directs, causes de traumatismes qui dépendent :
- du type de neige (avalanche de neige humide, compacte et lourde) ;
- du type de terrain avec présence d’obstacles (arbres, rochers, barres rocheuses, etc.) ;
- de la collision avec tout ce qui est emporté par l’avalanche.
Hypothermie
La victime ensevelie perd 3 degrés environ par heure.
En cas d’ensevelissement prolongé, l’hypothermie peut être responsable de troubles de la conscience, d’une bradycardie, voire d’un arrêt cardiaque.
Chez l’hypothermie, la rigidité n’est pas un critère de mort certaine.
Information
Identifier l’existence d’une poche d’air lors du dégagement de la tête de la victime est une information importante qui permet à l’équipe médicale de décider de la conduite à tenir.
- une attention toute particulière doit être portée au moment du dégagement de la tête de la victime pour repérer la présence ou non, d’une poche d’air au niveau des voies aériennes supérieures ;
- si cela ne retarde pas le dégagement de la tête, le faire en présence du médecin ;
- noter l’heure de l’ensevelissement et l’heure de dégagement de la tête.
Prise en charge de la victime
- stabiliser le rachis cervical ;
- libérer les voies aériennes supérieurs si nécessaire ;
- administrer de l’oxygène en complément si nécessaire ;
- effectuer le bilan des lésions traumatiques et appliquer la conduite à tenir (CAT) correspondante aux lésions ;
- réchauffer la victime ;
- appliquer la conduite à tenir devant une victime en hypothermie ;
- rassurer la victime car il s’agit d’un accident très anxiogène.
Si la victime est en arrêt cardiaque (ACR) :
- stabiliser le rachis cervical ;
- appliquer la conduite à tenir devant une victime en arrêt cardiaque ;
- rechercher les lésions traumatiques en parallèle.
Définition
La foudre est une décharge électrique entre le nuage et la terre. Le foudroyé est possiblement électrisé, polytraumatisé, blasté, brûlé et hypotherme
Risque
Le risque de foudroiement est majeur lorsque la distance ente le sol et la base du nuage est faible.
L’effet de pointe (aiguille rocheuse, arbre isolé, homme debout, etc.) multiplie le risque de recevoir la décharge électrique.
L’augmentation du champ électrique se manifeste par l’apparition de filaments bleus ou violets (dit « feux de saint Elme ») et la perception de crépitements (dits « abeille ») signifiant alors un danger immédiat. Le métal (mousquetons, piolet, crampon, etc.) n’attire pas la foudre mais reste un excellent conducteur.
Mécanisme de foudroiement
Direct
- la foudre tombe sur la victime et peut se propager d’individu en individu s’ils sont proches les unes des autres (groupe avec foudroiement collectif).
Indirect
- la foudre passe au travers du corps de la victime à partir d’un point de contact (arbre, paroi rocheuse, etc.) ;
- par « tension de pas ». Un champ électrique se forme en périphérie de l’impact de la foudre. La victime est électrisée par ce champ. Le risque est majoré quand ses pieds sont écartés, c’est-à-dire, quand son pas est long (cela explique que l’exposition est majeure pour les quadrupède).
Conséquences possibles
- Blast : l’onde de choc précédant le tonnerre peut être responsable d’un blast aérien (tympans) ;
- Traumatisme : il y a un risque de chute de pierres, de branches, de la victime elle-même.
- Hypothermie : la victime foudroyée est située le plus souvent dans un environnement hostile et défavorable en terme météorologique, elle est alors exposée au risque d’hypothermie.
Ainsi peuvent survenir :
- L’arrêt cardiaque : plus fréquent dans les foudroiements directs, il est secondaire à un trouble du rythme cardiaque engendré par le courant de foudre.
- Paralysie liée à la foudre : il s’agit de paralysies induite par le courant de foudre. Il peut être question de paraplégie, de tétraplégie, plus ou moins complètes. Ces paralysies peuvent régresser spontanément dans les 48 heures. Dans ces cas, la victime doit être systématiquement considérée comme suspecte d’un traumatisme de la colonne vertébrale.
- Trouble de la conscience.
- Traumatismes ;
- Troubles de l’audition par lésion du tympan (blast aérien) ;
- Marques cutanées en forme de fougère. Ce ne sont pas des brûlures et elles disparaissent progressivement.
- Brûlures :
- Superficielles sur les zones les plus humides,
- En regard de bijoux ou ceinture
- Les brûlures internes sont moins importantes que lors des électrisations industrielles.
- Troubles de la vision par atteinte directe du cristallin.