Si la victime présente une détresse vitale :

En l’absence d’une détresse vitale :

Référence du cours : 07PR14. Mis à jour en novembre 2021 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Définition

Le terme de piqûre est réservé aux atteintes provoquées par certains insectes ou par certains animaux marins.

Le terme de morsure est quant à lui réservé aux plaies provoquées par des dents ou des crochets et concerne donc l’Homme, les animaux domestiques ou sauvages et les serpents.

Causes

Les piqûres et les morsures peuvent provenir :

Risques & Conséquences

Les piqûres et les morsures d’animaux peuvent être à l’origine :

En France métropolitaine, les serpents sont habituellement peu dangereux, sauf s’il s’agit d’espèces exotiques importées ou d’espèces vivant naturellement dans les territoires ultra-marins.

Les morsures d’origine humaine se caractérisent par un risque infectieux important et sont systématiquement considérées comme des plaies graves.

Par ailleurs, une victime mordue par un animal susceptible d’être infecté par la rage (région endémique, animal malade, animal non capturé) doit obligatoirement suivre un traitement médical particulier. Une consultation médicale est indispensable.

L’animal, quant à lui, doit légalement être mis en observation chez un vétérinaire et présenté, soit par ses propriétaires, soit par les forces de police s’il s’agit d’un animal errant.

Depuis 2007, la déclaration en mairie de toute morsure de chien, quelle que soit la race du chien, est obligatoire.

Signes

La victime dit avoir été mordue ou piquée.

Lors du bilan d’urgence vitale, on peut retrouver des signes comme :

C’est le plus souvent au cours du bilan complémentaire, lors de l’examen de la victime que l’on retrouve :

Principe de l’action de secours

L’action de secours doit permettre :

Référence du cours : 07AC11. Mis à jour en septembre 2019 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

En présence d’une piqûre d’insecte

En présence d’une morsure ou d’une piqûre d’animal marin

S’il s’agit de piqûres de méduses :

Dans les autres cas (vives, rascasses, etc.) :

En présence d’une morsure de serpent

En présence d’une morsure animale ou humaine

En présence d’une morsure de tique

En cas de contact de la peau avec la salive d’un animal errant

 

Référence du cours : 07PR15. Mis à jour en septembre 2019 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Définition

Le traumatisme de suspension ou syndrome de suspension regroupe toutes les manifestations qui surviennent chez une victime qui est suspendue, immobile, en position verticale pendant une durée prolongée (plus de 5 minutes).

Causes

Le syndrome de suspension peut se rencontrer :

Dans ces situations, que ce soit pour leur activité, pour assurer leur sécurité en cas de chute où faciliter les opérations de sauvetage, des personnes peuvent se trouver « encordées » le plus souvent par l’intermédiaire d’un baudrier ou harnais et être alors victime d’un syndrome de suspension.

Risques & Conséquences

La suspension d’une personne, immobile, en position verticale pendant une durée prolongée entraine une accumulation du sang dans les parties inférieures de l’organismes (membres inférieurs), une hypotension, un ralentissement des battements du cœur, des troubles du comportement, une perte de connaissance et dans les cas les plus défavorables le décès de la victime.

Le décès de la victime peut être rapide et survenir en quelques minutes ou plusieurs heures.

La compression thoracique par du matériel (harnais, cordes) peut limiter aussi la respiration de la victime et aggraver les conséquences.

Les survivants peuvent, si la suspension a été prolongée, présenter des complications notamment rénales.

Il existe différents types de baudriers, mais quel que soit leur nature, aucun ne peut éviter les conséquences d’un phénomène de suspension.

Les mécanismes et les conséquences de la suspension d’une victime ne sont pas connus parfaitement.

Facteurs favorisants :

Signes

Le bilan circonstanciel permet de constater et de confirmer la suspension de la victime puisque la victime peut être toujours accrochée à la paroi ou avoir été dégagée.

Dans tous les cas, rechercher :

Le bilan d’urgence vitale :

Le bilan complémentaire doit être réalisé dès que possible, en interrogeant la victime, en recherchant les antécédents, notamment les facteurs favorisants et en examinant la victime à la recherche de lésions traumatiques qui pourraient être associées.

Dans tous les cas, si la victime n’est pas en arrêt cardiaque, le sauveteur essayera d’identifier les signes et les symptômes du syndrome de suspension, signes qui peuvent précéder la survenue d’une perte de connaissance, à savoir :

Le syndrome de suspension, du fait de la chute qui précède le plus souvent la suspension, peut être associé à des lésions traumatiques.

Principe de l’action de secours

L’action de secours doit permettre :

 

Référence du cours : 07AC12. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Dégager la victime qui est suspendue

Dans toutes les situations, le dégagement de la victime doit être le plus rapide possible et se faire en toutes conditions de sécurité.

Il nécessite le plus souvent l’intervention d’équipes spécialisées en secours en montagne ou GRIMP.

En attendant le dégagement de la victime, essayer de maintenir ses membres inférieurs en position horizontale.

Si la victime est coopérante et si elle le peut, lui demander de le faire elle-même.

La victime est décrochée

La victime a perdu connaissance :

La victime est consciente :

Référence du cours : 07PR16. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Définition

Une explosion est un phénomène physique au cours duquel des gaz sous pression et à haute température sont libérés en un temps extrêmement court.

Cette libération brutale et soudaine d’énergie génère une augmentation de la pression atmosphérique environnante, suivie d’une dépression immédiate.

Cette très haute pression se transmet au milieu ambiant dans toutes les directions sous la forme d’une onde de choc.

Les lésions de « blast » désignent l’ensemble des lésions anatomiques générées à la suite d’une forte explosion.

Mécanismes

L’explosion initiale, l’onde de choc générée ainsi que son déplacement dans le milieu ambiant sont responsables de mécanismes lésionnels différents.

Une même victime peut être soumise à tout ou partie de ces mécanismes en fonction de son éloignement de l’origine de l’explosion :

Risques & Conséquences

Lésions de blast primaire

La propagation de l’onde de choc en milieu aérien entraine des lésions dues à des phénomènes de cisaillement/surpression, touchant plutôt les organes creux :

Si l’onde de choc se propage en milieu liquide, les lésions toucheront plutôt les organes pleins (foie, rate, cerveau, yeux).

Les lésions de blast peuvent être immédiates et évidentes ; elles peuvent aussi être inapparentes et se manifester de façon retardée, parfois plus de 24 heures après.

Ainsi une personne, apparemment indemne, qui s’est trouvée à proximité d’une victime blessée, doit être considérée comme suspecte de blast, même si elle ne se plaint de rien et fera l’objet d’un bilan.

Autres types de lésions

Les lésions de blast secondaire sont classiquement des lésions réalisant un véritable criblage (visage, avantbras, zones découvertes).

Les lésions de blast tertiaire se rapprochent des traumatisés sévères par projection de la victime ellemême.

Les lésions de blast quaternaire comprennent les brûlures, les intoxications (fumées, produits chimiques etc.) et les traumatismes psychologiques.

Initialement, une victime exposée à une explosion sera abordée comme une victime à multiples lésions : blastée (primaire), blessée, brûlée, bouleversée et intoxiquée.

Signes

Le bilan circonstanciel est essentiel. Il permet de retrouver la survenue d’une explosion en particulier en milieu clos. Cette notion est suffisante pour considérer que toutes les personnes exposées sont susceptibles de présenter un effet de souffle. Les victimes peuvent être multiples.

La survenue d’une détresse vitale, respiratoire ou circulatoire traduit la gravité de l’atteinte.

Le bilan complémentaire retrouve souvent de multiples lésions : plaies, brûlures, fractures et lésions internes. Ces dernières peuvent, au début, passer inaperçues et se révéler secondairement.

Les signes auditifs comme un bourdonnement d’oreille, le saignement du conduit auditif ou la survenue d’une surdité sont des signes révélateurs.

Toute personne exposée à une explosion, même si elle ne présente pas de signe évident, est suspecte d’un traumatisme par effet de souffle et peut secondairement présenter une détresse respiratoire : faire examiner systématiquement par un médecin.

Principe de l’action de secours

L’action de secours doit permettre : 

 

Référence du cours : 07AC13. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

En présence de nombreuses victimes

En présence d’un nombre restreint de victimes

NB : Les protections respiratoires dont peuvent être dotés les services de secours publics ne protègent pas du risque respiratoire lié à l’explosion.

Référence du cours : 07PR17. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Généralités

Sur les lieux de l’avalanche, les témoins doivent :

Mécanismes des lésions

Asphyxie

L’asphyxie est la cause principale de décès. Plusieurs mécanismes sont possibles :

Traumatismes

La victime ensevelie est soumise à des forces mécaniques importantes et à des chocs directs, causes de traumatismes qui dépendent :

Hypothermie

La victime ensevelie perd 3 degrés environ par heure.

En cas d’ensevelissement prolongé, l’hypothermie peut être responsable de troubles de la conscience, d’une bradycardie, voire d’un arrêt cardiaque.

Chez l’hypothermie, la rigidité n’est pas un critère de mort certaine.

Information

Identifier l’existence d’une poche d’air lors du dégagement de la tête de la victime est une information importante qui permet à l’équipe médicale de décider de la conduite à tenir.

Référence du cours : 07AC14. Mis à jour en novembre 2021 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Prise en charge de la victime

Si la victime est en arrêt cardiaque (ACR) : 

Référence du cours : 07PR18. Mis à jour en novembre 2021 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Définition

La foudre est une décharge électrique entre le nuage et la terre. Le foudroyé est possiblement électrisé, polytraumatisé, blasté, brûlé et hypotherme

Risque

Le risque de foudroiement est majeur lorsque la distance ente le sol et la base du nuage est faible.

L’effet de pointe (aiguille rocheuse, arbre isolé, homme debout, etc.) multiplie le risque de recevoir la décharge électrique.

L’augmentation du champ électrique se manifeste par l’apparition de filaments bleus ou violets (dit « feux de saint Elme ») et la perception de crépitements (dits « abeille ») signifiant alors un danger immédiat. Le métal (mousquetons, piolet, crampon, etc.) n’attire pas la foudre mais reste un excellent conducteur.

Mécanisme de foudroiement

Direct

Indirect

Conséquences possibles

Ainsi peuvent survenir :

 

Référence du cours : 07AC15. Mis à jour en novembre 2019 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.