
- se protéger du toxique en restant à distance, si nécessaire en supprimant la cause ou en aérant le local ;
- soustraire la victime, le plus rapidement possible, de l’environnement toxique.
En présence de nombreuses victimes :
- appliquer la conduite à tenir adaptée.
En présence d’un nombre restreint de victimes :
- placer les victimes à distance de l’atmosphère toxique ;
- demander des moyens de secours spécialisés, si nécessaire ;
- réaliser le bilan d’urgence vitale puis complémentaire ainsi que les gestes de secours adaptés ;
L’ensemble de ces actions est réalisé à distance de l’atmosphère toxique. - transmettre le bilan et appliquer les consignes reçues.
- assurer le sauvetage aquatique de la victime. Le dégagement d’une victime de l’eau doit être réalisé en toute sécurité :
- alerter ou faire alerter immédiatement les secours spécialisés,
- éviter de pénétrer directement dans l’eau chaque fois que possible,
Si vous devez entrer dans l’eau, s’équiper d’une bouée ou de tout autre dispositif de flottaison pour pénétrer dans l’eau, ne pas s’aventurer seul et ne pas plonger tête la première. - parler à la victime et utiliser un moyen d’aide au sauvetage : envoi d’objet (bouée de sauvetage, bâton, corde, vêtement…) si la victime est proche de la terre ferme.
Sinon, utiliser un bateau ou toute autre embarcation flottante pour faciliter le sauvetage
- sortir la victime rapidement de l’eau, la probabilité pour que la victime présente une lésion de la colonne vertébrale est très faible ;
Si la victime est en arrêt cardiaque, sa sortie doit être aussi rapide que possible tout en limitant autant que possible la flexion et l’extension du cou.
Les sauveteurs spécialisés peuvent réaliser une immobilisation du rachis cervical et thoracique avant de procéder à la sortie de l’eau dans les rares cas suivants :- plongeon en eau profonde,
- victime d’accident de sport nautique (toboggan aquatique, scooter de mer, kitesurf, ski nautique, accident de la circulation avec chute dans l’eau…) :
- et qui présente des signes d’atteinte du rachis,
- qui ne peut être examinée (lésions multiples, intoxication alcoolique associée…).
- si la victime présente une détresse vitale, appliquer la conduite à tenir adaptée à son état en tenant compte des spécificités liées à la prise en charge d’une victime de noyade reprises ci-après ;
- lorsque la victime est consciente, l’installer dans la position où elle se sent le mieux, si possible à l’abri du vent.
Dans tous les cas :
- compléter le bilan d’urgence vitale ;
- déshabiller la victime en évitant les mobilisations intempestives ;
- sécher prudemment et sans friction la victime ;
- envelopper la victime dans des couvertures et la protéger du vent ;
- réaliser le bilan complémentaire ;
- transmettre le bilan pour avis et appliquer les consignes reçues ;
- surveiller la victime.
Spécificités liées à la prise en charge d’une victime de noyade
- ventilation artificielle :
L’arrêt cardiaque à la suite d’une noyade est dû à une hypoxie. Idéalement, il convient de réaliser immédiatement cinq insufflations initiales avant de débuter les compressions thoraciques.
À défaut, commencer par les compressions thoraciques, jusqu’à être en mesure de réaliser les insufflations.
Les sauveteurs spécialisés peuvent débuter les manœuvres de ventilation artificielle pendant le dégagement de la victime, idéalement avec un équipement de sauvetage flottant. Ces manœuvres seront poursuivies jusqu’à ce que les compressions thoraciques à terre puissent être réalisées. - compressions thoraciques :
Les compressions thoraciques ne sont débutées que si la victime est hors de l’eau, sur terre ou dans une embarcation.
Si le secouriste est isolé, il doit réaliser cinq cycles de réanimation cardio-pulmonaire avant de quitter la victime pour aller alerter les secours.
Pour réaliser les compressions thoraciques dans les embarcations, il est possible d’utiliser des dispositifs automatiques de massages cardiaques externes. Leur efficacité similaire aux compressions thoraciques manuelles en situation normale prend toute sa valeur dans un environnement difficile et étroit et pour des réanimations prolongées. - administration d’oxygène :
L’administration d’oxygène sera rapide, systématique et à haute concentration (15 l/min) tant que la victime est en arrêt cardiaque et tant que l’on ne peut obtenir une SpO2 fiable. - défibrillation :
Sécher le thorax avant de placer les électrodes pour la défibrillation, en respectant les consignes de sécurité liées à son utilisation. - manœuvre de désobstruction :
La quantité d’eau inhalée par une victime d’une noyade est en général faible. La mousse aux lèvres, composée d’un mélange d’eau et d’air, est très fréquente chez la victime de noyade et ne gêne pas la ventilation. Ne pas insister pour l’enlever.
Les techniques de désobstruction des voies aériennes (tapes dans le dos, compressions abdominales) sont dangereuses et ne doivent pas être réalisées. En effet, elles peuvent entraîner une régurgitation, une inhalation de liquide gastrique, des lésions traumatiques et retardent la mise en œuvre de la réanimation cardio-pulmonaire. - survenue de régurgitations :
Au cours de la réanimation, si la victime présente une régurgitation du contenu de l’estomac et de l’eau avalée qui gêne la ventilation, il convient de la tourner immédiatement sur le côté et retirer les débris alimentaires présents dans la bouche à l’aide des doigts et pratiquer une aspiration des sécrétions.
Si une lésion cervicale est suspectée, retourner la victime d’un bloc, en gardant la tête, le cou et le torse alignés.
- ne pas détruire, jeter ou déplacer les objets plus que nécessaire ;
En effet, ces éléments, comme une corde nouée par exemple, peuvent servir de preuve aux forces de l’ordre. - soutenir la victime en cas de pendaison en se faisant aider ;
- desserrer et enlever rapidement toute source de constriction du cou ;
- allonger la victime au sol en limitant autant que possible les mouvements du rachis cervical.
- réaliser le bilan de la victime tout en assurant une stabilisation du rachis.
Si la victime présente une détresse vitale :
- appliquer la conduite à tenir devant une victime en arrêt cardiaque, si la victime ne respire pas ou plus ou si elle présente une respiration agonique (gasps) ;
- appliquer la conduite à tenir devant une victime qui a perdu connaissance, même si elle respire difficilement ;
- appliquer la conduite à tenir adaptée, si elle présente une détresse respiratoire.
En l’absence d’une détresse vitale :
- compléter le bilan tout en poursuivant la stabilisation de la tête de la victime ;
- transmettre le bilan pour obtenir un avis médical et respecter les consignes ;
- réaliser une immobilisation complète de la colonne vertébrale si nécessaire ;
- surveiller attentivement la victime ;
- demander les forces de l’ordre si nécessaire.
- soustraire la victime du danger ;
- si la victime présente une hémorragie ou une détresse de l’une des fonctions vitales, appliquer la conduite à tenir adaptée selon la détresse vitale constatée ;
- compléter le bilan afin de déterminer l’origine de l’atteinte et adapter la conduire à tenir ;
- transmettre un bilan en urgence si la victime présente une détresse vitale ou si la victime a déjà présenté dans ces circonstances une réaction allergique grave (œdème de Quincke, choc allergique) ;
- demander un avis médical si nécessaire et respecter les consignes.
En présence d’une piqûre d’insecte
- retirer le plus rapidement possible le dard (piqûre d’abeille) en utilisant une pince à écharde, sans écraser la poche à venin ;
- transmettre un bilan en urgence si :
- la piqûre siège dans la bouche ou la gorge,
- la victime est allergique.
- retirer les bagues, bracelets si la piqûre se situe à la main, avant l’apparition de gonflements(1) ;
- appliquer du froid(2) ;
Si le siège de la piqûre est dans la bouche ou la gorge, demander à la victime de sucer de la glace. - aider la victime à s’injecter son traitement, si elle est allergique au venin d’hyménoptères ;
- transmettre le bilan pour avis et appliquer les consignes reçues ;
- conseiller à la victime de consulter un médecin si la douleur ou le gonflement persiste ou si la rougeur s’étend.
En présence d’une morsure ou d’une piqûre d’animal marin
S’il s’agit de piqûres de méduses :
- enlever les filaments s’ils sont toujours en contact avec la peau en se protégeant la main avec un gant ;
- arroser dès que possible avec du vinaigre de table jusqu’à ce que la douleur diminue(3) ;
- si la douleur persiste, enduire la zone atteinte avec de la mousse à raser ou du sable, afin de « piéger » les nématocystes non encore rompus, et racler sans frotter avec une carte rigide ;
- ensuite, placer la zone atteinte dans de l’eau chaude ou arroser d’eau chaude (température aussi chaude que possible, mais restant tolérable pour la victime) jusqu’à la disparition de la douleur ;
À défaut, une source de froid peut être utilisée.
Dans les autres cas (vives, rascasses, etc.) :
- placer la zone atteinte dans l’eau chaude pendant trente minutes au minimum ;
- demander un avis médical si nécessaire et appliquer les consignes reçues.
En présence d’une morsure de serpent
- ne jamais pratiquer de techniques d’aspiration, qu’elles soient buccales ou à l’aide d’un appareil (dispositif d’aspiration mécanique) et ne pas injecter de sérum antivenimeux ;
- allonger la victime, lui demander de rester calme et la rassurer ;
- demander à la victime de ne pas mobiliser le membre atteint ;
- retirer les bagues, bracelets à proximité de la morsure(1) ;
- effectuer un lavage à l’eau ou au sérum physiologique sans frotter ;
- protéger la plaie par un pansement ;
- transmettre le bilan pour avis et appliquer les consignes reçues ;
- surveiller.
En présence d’une morsure animale ou humaine
- Effectuer un lavage à l’eau ou au sérum physiologique ;
- appliquer la conduite à tenir face à une plaie grave.
En présence d’une morsure de tique
- si vous avez un « tire tique », l’utiliser pour retirer immédiatement l’animal en respectant le guide d’utilisation de l’appareil ;
- rechercher la présence d’autres tiques ;
- recommander à la victime de consulter le plus rapidement possible un médecin si une rougeur au niveau de la zone de la morsure ou une éruption apparait.
En cas de contact de la peau avec la salive d’un animal errant
- demander un avis médical.
Dégager la victime qui est suspendue
Dans toutes les situations, le dégagement de la victime doit être le plus rapide possible et se faire en toutes conditions de sécurité.
Il nécessite le plus souvent l’intervention d’équipes spécialisées en secours en montagne ou GRIMP.
En attendant le dégagement de la victime, essayer de maintenir ses membres inférieurs en position horizontale.
Si la victime est coopérante et si elle le peut, lui demander de le faire elle-même.
La victime est décrochée
La victime a perdu connaissance :
- allonger la victime au sol ;
- appliquer immédiatement, en fonction de la présence ou pas d’une respiration efficace, la conduite à tenir devant une victime qui a perdu connaissance :
- et qui respire,
- et qui ne respire pas ou qui présente une respiration agonique (gasps).
La victime est consciente :
- installer la victime en position allongée horizontale ;
- desserrer le harnais ;
Il pourra ensuite être retiré si nécessaire avant l’évacuation de la victime. - prendre en charge les lésions associées, particulièrement si la victime a présenté une chute ou une électrocution ;
- administrer de l’oxygène en complément si nécessaire ;
- lutter contre une hypothermie ;
- demander un avis médical et suivre les consignes du médecin ;
- surveiller les fonctions vitales de la victime à intervalles réguliers.
- garantir la sécurité des lieux et des intervenants.
En présence de nombreuses victimes
- regrouper les victimes en un point ;
- appliquer la conduite à tenir adaptée.
En présence d’un nombre restreint de victimes
- demander des moyens de secours spécialisés, si nécessaire ;
- réaliser le bilan d’urgence vitale puis complémentaire ainsi que les gestes de secours adaptés ;
- transmettre le bilan, systématique pour toute personne exposée à l’effet de souffle, et appliquer les consignes reçues ;
- surveiller attentivement la (les) victime(s).
NB : Les protections respiratoires dont peuvent être dotés les services de secours publics ne protègent pas du risque respiratoire lié à l’explosion.
- une attention toute particulière doit être portée au moment du dégagement de la tête de la victime pour repérer la présence ou non, d’une poche d’air au niveau des voies aériennes supérieures ;
- si cela ne retarde pas le dégagement de la tête, le faire en présence du médecin ;
- noter l’heure de l’ensevelissement et l’heure de dégagement de la tête.
Prise en charge de la victime
- stabiliser le rachis cervical ;
- libérer les voies aériennes supérieurs si nécessaire ;
- administrer de l’oxygène en complément si nécessaire ;
- effectuer le bilan des lésions traumatiques et appliquer la conduite à tenir (CAT) correspondante aux lésions ;
- réchauffer la victime ;
- appliquer la conduite à tenir devant une victime en hypothermie ;
- rassurer la victime car il s’agit d’un accident très anxiogène.
Si la victime est en arrêt cardiaque (ACR) :
- stabiliser le rachis cervical ;
- appliquer la conduite à tenir devant une victime en arrêt cardiaque ;
- rechercher les lésions traumatiques en parallèle.
Prise en charge de la victime :
- Mise en sécurité de la victime :
- En cas de risque de sur accident par foudroiement ou lié au milieu hostile (chute de pierres, etc.), il conviendra de réaliser une extraction d’urgence.
- Si la victime est en arrêt cardiorespiratoire :
- Appliquer la conduite à tenir en cas d’arrêt cardiorespiratoire
- Si la victime est en hypothermie :
- Appliquer la conduite à tenir en cas d’hypothermie avérée et /ou de prévention de l’hypothermie.
- Si la victime présente des troubles neurologiques (sensibilité et/ou motricité) :
- Il est peut être difficile de rattacher le déficit à l’effet de foudre ou à un éventuel traumatisme post chute
- Appliquer la conduite à tenir en cas de traumatisme du dos et du cou.
- Si la victime présente des brûlures :
- Appliquer la procédure face à des brûlures thermiques
- Si la victime présente un trouble de conscience :
- Appliquer la conduite à tenir face à un trouble de conscience.
- pas est long (cela explique que l’exposition est majeure pour les quadrupède).
Rappels de sécurité
- En cas de risque persistant de foudre il convient de respecter les règles suivantes afin d’intervenir avec un minimum de risque :
- Porter un casque de protection ;
- Respecter une distance entre individus > 3 m
- Progresser en faisant des petits pas
- Protéger les moyens de communication (radios et téléphone) au fond du sac ;
- S’éloigner des arêtes, des sommets, des arbres isolés ;
- éviter les clairières ;
- en montagne, s’installer dans un cône de protection dont le rayon est égal à la hauteur du pic qui domine la zone et s’éloigner de la paroi de plus d’un mètre ;
- dans une grotte :
- ne pas se mettre à l’entrée mais au fond et à distance des parois ;
- quand le risque de foudre est élevé :
- se tenir en position assise en boule sur un sac ou sur une corde,
- se délester du matériel métallique conducteur.
- supprimer la cause ou soustraire la victime à celle-ci ;
- ôter, en se protégeant, ou faire ôter par la victime, immédiatement, les vêtements et les chaussures, s’ils sont imbibés de produit ;
- laver à grande eau tempérée (15 à 25 °C), durant vingt minutes au moins, la zone atteinte pour diluer et éliminer le produit chimique ;
- en présence de projection de produit chimique dans l’œil :
- essayer de maintenir l’œil ouvert,
- rincer abondamment avec de l’eau,
Il convient de veiller, durant cette opération, que l’eau de lavage ne coule pas sur l’autre œil. - conseiller à la victime de consulter un ophtalmologiste immédiatement, en cas de projection dans l’œil.
- ne jamais toucher la victime avant d’avoir la certitude que tout risque électrique est écarté ;
- en présence d’une détresse vitale, appliquer la conduite à tenir adaptée ;
- en l’absence de détresse vitale :
- rechercher les points d’entrée et de sortie,
- traiter la brûlure comme une brûlure thermique.
- transmettre un bilan et appliquer les consignes reçues.