Jeudi 26 avril, vers 15 h 50, les sapeurs‑pompiers de la base aérienne 125 d’Istres (Bouches‑du‑Rhône) sont déclenchés pour un enfant en arrêt cardio‑respiratoire dans un véhicule stationné sur un parking interne à l’entreprise Dassault Aviation, située dans l’enceinte militaire. Quelques minutes plus tôt, un agent venait de briser la vitre du monospace où le garçonnet, âgé de deux ans, gisait inconscient sous une température extérieure approchant les 36 °C.
Le père, salarié civil de Dassault, avait déposé le matin son fils à la crèche. Pris par ses tâches professionnelles, il l’aurait oublié à bord lors d’un passage rapide sur la base. Placé en garde à vue pour homicide involontaire, il fait l’objet d’un suivi psychologique immédiat. Les secours, épaulés par l’équipage SMUR d’Istres, ont tenté trente minutes de manœuvres de réanimation avancée, sans succès.
Déroulé de l’intervention
À la réception de l’alerte téléphonique, le poste de sécurité incendie a appliqué le protocole « enfant enfermé », mobilisant un FPT, un VSAV et le lot de sauvetage‑déblaiement. La gendarmerie de l’air a sécurisé la zone tandis que le PC de la base déclenchait un message d’alerte interne pour faciliter l’accès des moyens civils. L’enfant est extrait à 15 h 56, puis médicalisé sur place avant d’être déclaré décédé à 16 h 27.
Les premières constatations médico‑légales révèlent une hyperthermie sévère : la température corporelle dépassait 42 °C, seuil entraînant défaillance multiviscérale rapide. Mandatée par le parquet d’Aix‑en‑Provence, la brigade de recherches de la gendarmerie de l’air et de l’espace a procédé aux relevés techniques et aux auditions des témoins.
Risques de chaleur en milieu clos
À 36 °C ambiants, la température dans un habitacle peut franchir 50 °C en dix minutes et 60 °C en trente. Chez l’enfant, le système thermorégulateur est immature : la production de chaleur interne est proportionnellement plus élevée et la transpiration moins efficace, d’où une montée en température deux à trois fois plus rapide qu’un adulte.
Cette tragédie rappelle l’importance, pour tous les intervenants Sécurité civile, de diffuser les messages de prévention : vérification systématique du véhicule, dispositifs d’alerte électronique (badge, appli smartphone, capteurs de présence) et formation du personnel exposé. Le commandement de la BA 125 met en place un accompagnement psychologique pour le