Indication

La ventilation artificielle est nécessaire, après libération des voies aériennes, en présence d’une victime :

Justification

La ventilation artificielle par un insufflateur manuel permet d’apporter de l’air, éventuellement enrichi en oxygène, aux poumons d’une victime.

Matériel           

Description du matériel

L’insufflateur manuel se compose :

Il existe plusieurs modèles, en fonction du volume du ballon :

Les insufflateurs manuels prématurés et pédiatriques sont munis d’une valve de surpression préréglée à 35-40 mmHg, afin d’éviter à des poumons normaux d’être lésés par des pressions excessives.

Le masque facial est destiné à recouvrir la bouche et le nez de la victime sans appuyer sur les yeux. De

forme anatomique (triangulaire) chez l’adulte et l’enfant, ou circulaire chez le nourrisson, il est équipé d’un bourrelet en plastique mou, en silicone ou gonflable, destiné à assurer l’étanchéité entre le masque et la

face de la victime. L’orifice supérieur permet de raccorder le masque à la pièce en « T ».

Il faut préférer des masques translucides, car ils permettent de voir rapidement les sécrétions ou vomissements et d’observer la coloration des lèvres de la victime.

Il existe trois à sept tailles de masque allant de l’adulte au prématuré.

En l’absence d’utilisation de matériel à usage unique, il faut mettre en place un filtre antibactérien entre la pièce séparatrice des gaz et le masque.

Réalisation

À un secouriste

Cette saisie du masque et du menton sous forme de « pince » par la main du secouriste est l’élément essentiel qui permet d’assurer l’étanchéité du masque sur le visage de la victime tout en maintenant les VA libres.

Recommencer le cycle d’insufflations afin d’obtenir une ventilation artificielle efficace.

À deux secouristes

Cette technique, dont un secouriste maintient les voies aériennes ouvertes et le masque alors que l’autre comprime le ballon, améliore l’étanchéité du masque.

Préalablement :

Dans un premier temps, le secouriste 1 s’assure de la mise en place du masque et de son maintien à deux mains. Pour cela, il doit :

La poitrine de la victime s’abaisse alors que l’air sort de ses poumons.

Ensuite, recommencer le cycle d’insufflations afin d’obtenir une ventilation artificielle efficace. Si, durant la ventilation artificielle, la victime présente un vomissement, il faut :

Par l’intermédiaire d’une sonde d’intubation ou d’un dispositif supra- glottique

Le secouriste peut être amené à ventiler une victime à l’aide d’un insufflateur manuel directement relié à une sonde d’intubation ou un dispositif supra-glottique.

Pour cela, il veille à ne pas mobiliser la sonde ou le dispositif lors des insufflations et respecte les consignes données.

Risques & Contraintes

Une insufflation trop rapide ou un volume d’air trop important peut entraîner un passage de l’air dans

l’estomac et secondairement une régurgitation de son contenu. Ceci est plus fréquent chez l’enfant et le nouveau-né qui ont besoin de volumes d’air moins importants que l’adulte.

Une régurgitation de liquide de l’estomac dans les voies aériennes de la victime entraîne un encombrement de celles-ci, compromet les manœuvres de réanimation et la survie de la victime.

Les conditions d’entretien et de stockage des matériels doivent être conformes aux préconisations du fabricant.

Évaluation

L’efficacité de la technique est jugée sur l’obtention d’un début de soulèvement de la poitrine de la victime,

lors de chaque insufflation et l’absence de fuite d’air au niveau du masque.

Référence du cours : 05FT17. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

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