
Avec la notification du marché de réalisation du RRF aux industriels retenus, le ministère de l’intérieur a débuté la construction du futur réseau dès récemment. La construction puis les tests d’une première version du RRF s’étendront sur une période de 19 mois, permettant de sécuriser la robustesse technique de la solution et son appropriation par les futurs utilisateurs. Mais quel est le coût du RRF, le réseau radio du futur ?
Plus de 700 millions d’euros ont été investis par le ministère de l’Intérieur, afin de constituer une opportunité unique de consolider la filière industrielle française et d’en tirer les bénéfices en termes d’emplois – ainsi qu’à l’export – avec la structuration d’une offre crédible face aux autres acteurs mondiaux.
A partir de 2024, le RRF deviendra l’épine dorsale des communications opérationnelles des services de sécurité, de secours et des acteurs de la gestion de crise.
Un certain coût, mais une l’État garantit un RRF « très robuste »
Selon le ministère de l’Intérieur, avec le RRF, la France va se doter d’un réseau de communication très haut débit (4G puis 5G) commun à l’ensemble des acteurs de la sécurité et du secours, leur permettant de communiquer instantanément les uns avec les autres en bénéficiant de nouvelles fonctionnalités : appels vidéo, partage de position en direct, envoi d’électrocardiogrammes etc.
Malgré son coût, le RRF prend en compte l’ensemble des utilisateurs participant au continuum de sécurité et de secours et permet de raccorder les agents sur le terrain aux salles de commandement. Il bénéficie d’une adhésion forte des acteurs auxquels il s’adresse, qu’il s’agisse des services de l’Etat ou de services relevant des collectivités locales.
De par son infrastructure très robuste, le RRF apportera à ses utilisateurs un réseau hautement résilient, garantissant la continuité et la sécurité des communications sur l’ensemble du territoire.
Par-delà ses enjeux opérationnels de protection de la population, le RRF est un véritable projet industriel qui fait de la France un acteur central dans le domaine stratégique des radiocommunications critiques à l’échelle mondiale.
Un véhicule léger infirmier (VLI) du SDIS d’Indre-et-Loire a été accidenté ce mercredi aux alentours de 9 heures, alors qu’il circulait près du lac de la Bergeonnerie à Tours.
Selon La Nouvelle République, après avoir été percuté par un jeune automobiliste, le véhicule de secours a fini en équilibre sur une rambarde, menaçant de plonger dans une pente menant au plan d’eau.
Par chance, un exercice de sapeurs-pompiers avait lieu à quelques mètres de l’accident. Ainsi, plusieurs agents du SDIS 37 sont intervenus rapidement pour porter secours aux impliqués. L’accident n’a fait aucun blessé.
Indication
Ces techniques sont indiquées lorsqu’une victime doit être transportée du lieu de sa prise en charge vers un poste de secours ou un véhicule d’évacuation, en particulier lorsque le trajet s’avère long ou difficile ou bien que la victime est de forte corpulence.
Justification
Le brancardage permet de transporter une victime qui ne peut pas, ou ne doit pas, se déplacer par ses propres moyens.
Matériel
- dispositif de transport de victime (brancard) équipé d’un système d’arrimage et adapté au poids de la victime ;
- sangles de fixation ou sangle araignée.
Réalisation
La mise en œuvre de cette technique nécessite quatre intervenants :
- un secouriste, placé aux pieds de la victime, commande la manœuvre (secouriste 1) ;
- un second secouriste se place aux pieds, de l’autre côté (secouriste 4) ;
- deux secouristes se placent à la tête de la victime, de part et d’autre du brancard (secouristes 2 et 3).
Préalablement à la manœuvre de brancardage, la victime a été installée et arrimée dans le brancard.
Traditionnellement, la victime est brancardée tête en avant, dans le sens de la marche.
Brancardage en terrain plat
Initialement :
Secouriste 1 : « Pour le brancardage… En position ! »
L’ensemble des secouristes s’accroupit devant sa poignée en faisant face au brancard, cuisses écartées, dos plat.
Secouriste 1 : « Êtes-vous prêts ? »
Secouristes 2, 3 et 4 : « Prêts ! »
Secouriste 1 : « Attention pour lever… Levez ! »
L’ensemble des secouristes se relève, à la force des cuisses, en conservant le dos plat.
Secouriste 1 : « Attention pour avancer… »
Les secouristes pivotent alors d’un quart de tour pour se retrouver dans le sens de la marche, une main tenant la poignée du brancard, l’autre restant libre.
Secouriste 1 : « Avancez ! »
Les secouristes avancent avec le brancard.
En cours de déplacement, les secouristes placés à l’avant annoncent tout obstacle dès qu’ils l’aperçoivent. Lorsque c’est nécessaire (relais, passage d’obstacle…), le chef commande l’arrêt du brancard :
Secouriste 1 : « Attention pour arrêter… Arrêtez ! »
Puis, lorsque cela s’avère nécessaire, afin de le poser :
Secouriste 1 : « Attention pour poser… »
Les secouristes pivotent alors d’un quart de tour afin de faire face au brancard, reposent la main libre sur la poignée.
Secouriste 1 : « Posez ! »
Le brancard est descendu horizontalement et posé doucement sur le sol.
Franchissement d’obstacle
Après que l’obstacle ait été signalé par l’un des secouristes placés à l’avant :
- ramener le brancard perpendiculairement à l’obstacle, tout contre celui-ci ;
Secouriste 1 : « Face au brancard ! »
Les secouristes 2 et 3 doivent :
- faire un quart de tour afin de faire face au brancard ;
- reposer la main libre sur la poignée du brancard.
Le secouriste 4 doit :
- passer entre les poignées ;
- soutenir les deux poignées.
Le secouriste 1 peut alors :
- reconnaître l’obstacle et le franchir ;
- se positionner après l’obstacle afin de pouvoir réceptionner le brancard.
Secouriste 1 : « Envoyez ! »
Les secouristes 2 et 3 doivent :
- faire coulisser le brancard vers l’avant, jusqu’à ce que le secouriste 1 puisse en récupérer les poignées, d’une part, et commander l’arrêt du mouvement, d’autre part.
Le secouriste 4 doit :
- soutenir le brancard en accompagnant son mouvement vers l’avant.
Après que le secouriste 1 ait commandé l’arrêt du brancard :
- le secouriste 4 doit :
- soutenir le brancard.
- les secouristes 2 et 3 doivent :
- se dégager du brancard ;
- passer rapidement de l’autre côté de l’obstacle ;
- soutenir le brancard, de chaque côté, au plus près de l’obstacle.
Secouriste 1 : « Envoyez ! »
Les secouristes 2 et 3 doivent :
- faire coulisser le brancard vers l’avant, jusqu’à ce que le secouriste resté en arrière soit à son tour au contact de l’obstacle.
Le secouriste 4 doit :
- soutenir le brancard en accompagnant son mouvement vers l’avant, jusqu’à être au contact de l’obstacle ;
- lâcher le brancard ;
- passer de l’autre côté de l’obstacle.
Après que le secouriste 4 ait lâché le brancard, les trois autres secouristes terminent le franchissement de l’obstacle et s’arrêtent à distance de celui-ci. Le secouriste 4 peut alors venir se placer entre les deux poignées arrières du brancard.
Les secouristes 2 et 3, placés sur le côté, peuvent alors se dégager et reprendre leur place à l’avant.
Le secouriste 1 peut ensuite regagner sa place à l’arrière.
Passage étroit
À proximité du passage étroit, le secouriste 1 fait arrêter la progression. Puis, il commande aux secouristes de passer, les uns après les autres, à l’intérieur de la hampe du brancard sans la lâcher.
À l’issue de cette manœuvre, les secouristes doivent se retrouver dos-à-dos à l’intérieur des hampes du brancard.
Secouriste 1 : « Avancez ! »
Les secouristes progressent alors en pas chassés au travers du passage.
Une fois le franchissement du passage étroit terminé, le brancard est à nouveau arrêté, afin de permettre à chaque secouriste de reprendre sa place initiale, à l’extérieur des hampes, dans le sens de la progression.
Brancardage en pente ou dans un escalier
Après avoir vérifié l’arrimage de la victime, le chef demande aux secouristes qui sont vers le bas, de tenir les poignées à deux mains et de les relever jusqu’à la ceinture, la poitrine ou l’épaule de façon à maintenir le brancard en position horizontale.
Si la progression se fait dans le sens de la descente, il est préférable de brancarder la victime les pieds en avant.
Risques & Contraintes
Afin de limiter les lésions du dos, les secouristes doivent garder le dos plat et travailler avec les cuisses.
Le respect des ordres donnés permet une parfaite synchronisation des gestes et évite ainsi toute chute du brancard et de la victime.
Évaluation
Les ordres de brancardage sont audibles, clairs et justes.
Le brancard est maintenu en position horizontale.
Le déplacement de la victime est souple, sans secousse ni balancement.
Indication
Ces techniques sont indiquées lorsqu’une victime doit être transportée du lieu de sa prise en charge vers un poste de secours ou un véhicule d’évacuation et que la corpulence de la victime permet un brancardage à seulement 3 secouristes.
Justification
Le brancardage permet de transporter une victime qui ne peut pas, ou ne doit pas, se déplacer par ses propres moyens.
Matériel
- dispositif de transport de victime (brancard) équipé d’un système d’arrimage ;
- sangles de fixation ou sangle araignée.
Réalisation
La mise en œuvre de cette technique nécessite trois intervenants :
- un secouriste placé au pied de la victime, entre les deux hampes du brancard, commande la manœuvre (secouriste 1) ;
- deux secouristes se placent à la tête de la victime, de part et d’autre du brancard (secouristes 2 et 3).
Préalablement à la manœuvre de brancardage, la victime a été installée et arrimée dans le brancard.
Traditionnellement, la victime est brancardée tête en avant, dans le sens de la marche
Brancardage en terrain plat
Initialement :
Secouriste 1 : « Pour le brancardage… En position ! »
L’ensemble des secouristes s’accroupit devant sa poignée en faisant face au brancard, cuisses écartées, dos plat.
Secouriste 1 : « Êtes-vous prêts ? »
Secouristes 2, 3 et 4 : « Prêts ! »
Secouriste 1 : « Attention pour lever… Levez ! »
L’ensemble des secouristes se relève, à la force des cuisses, en conservant le dos plat.
Secouriste 1 : « Attention pour avancer… »
Les secouristes 2 et 3 pivotent alors d’un quart de tour pour se retrouver dans le sens de la marche, une main tenant la poignée du brancard, l’autre restant libre.
Secouriste 1 : « Avancez ! »
Les secouristes avancent avec le brancard.
En cours de déplacement, les secouristes placés à l’avant annoncent tout obstacle dès qu’ils l’aperçoivent.
Lorsque c’est nécessaire (relais, passage d’obstacle…), le chef commande l’arrêt du brancard :
Secouriste 1 : « Attention pour arrêter… Arrêtez ! »
Puis ensuite, afin de le poser :
Secouriste 1 : « Attention pour poser… »
Les secouristes 2 et 3 pivotent alors d’un quart de tour afin de faire face au brancard, reposent la main libre sur la poignée.
Secouriste 1 : « Posez ! »
Le brancard est descendu horizontalement et posé doucement sur le sol.
Si le brancardage est réalisé au moyen d’un chariot brancard, il est plus facile de le réaliser après avoir soulevé le chariot et déployé ses pieds.
Dans ce cas de figure, un équipier se place à l’arrière, entre les hampes du chariot et le pousse tout en le dirigeant. Les deux autres saisissent le chariot par les hampes avant pour faciliter sa progression et le maintenir.
Franchissement d’obstacle
Après que l’obstacle ait été signalé par l’un des secouristes placés à l’avant :
- ramener le brancard perpendiculairement à l’obstacle, tout contre celui-ci ;
Secouriste 1 : « Face au brancard ! »
- les secouristes 2 et 3 doivent :
- faire un quart de tour afin de faire face au brancard ; o reposer la main libre sur la poignée du brancard ;
- poser l’avant du brancard sur l’obstacle.
- le secouriste 1 doit maintenir le brancard.
Puis :
- les secouristes 2 et 3 doivent :
- se dégager du brancard ;
- passer rapidement de l’autre côté de l’obstacle ;
- saisir les poignées avant du brancard.
Secouriste 1 : « Envoyez ! »
- les secouristes 2 et 3 doivent :
- faire progresser le brancard vers l’avant, jusqu’à ce que le secouriste 1, resté en arrière, soit à son tour au contact de l’obstacle.
Après que le secouriste 1 ait commandé l’arrêt du brancard :
- le secouriste 1 doit :
- se dégager du brancard ;
- passer rapidement de l’autre côté de l’obstacle ;
- venir se placer entre les deux poignées avant du brancard.
- les secouristes 2 et 3 doivent :
- coulisser le long du brancard, sans le lâcher, jusqu’à être en contact avec l’obstacle ;
- saisir la hampe à deux mains.
Secouriste 1 : « Envoyez ! »
Les secouristes dégagent alors le brancard de l’obstacle.
Le secouriste 1 commande de poser le brancard. Une fois celui-ci au sol, chacun reprend sa place initiale.
Passage étroit
À proximité du passage étroit, le secouriste 1 fait arrêter la progression. Puis, il commande aux secouristes 2 et 3 de passer, l’un après l’autre, à l’intérieur de la hampe du brancard sans la lâcher.
À l’issue de cette manœuvre, les secouristes 2 et 3 doivent se retrouver dos à dos à l’intérieur des hampes du brancard.
Secouriste 1 : « Avancez ! »
Les secouristes progressent au travers du passage, en pas chassés pour ceux situés entre les hampes.
Une fois le franchissement du passage étroit terminé, le brancard est à nouveau arrêté afin de permettre aux secouristes 2 et 3 de reprendre leur place initiale, à l’extérieur des hampes, dans le sens de la progression.
Brancardage en pente ou dans un escalier
Après avoir vérifié l’arrimage de la victime, le chef place :
- un secouriste à l’avant et deux à l’arrière, si la progression se fait dans le sens de la montée ;
- deux secouristes vers l’avant et un vers l’arrière, si la progression se fait dans le sens de la descente.
Ensuite, il commande aux secouristes qui sont vers le bas, de tenir les poignées à deux mains et de les relever jusqu’à la ceinture, la poitrine ou l’épaule de façon à maintenir le brancard en position horizontale.
Si la progression se fait dans le sens de la descente, il est préférable de brancarder la victime les pieds en avant.
Risques & Contraintes
Afin de limiter les lésions du dos, les secouristes doivent garder le dos plat et travailler avec les cuisses. Le respect des ordres donnés permet une parfaite synchronisation des gestes et évite ainsi toute chute du brancard et de la victime.
Évaluation
Les ordres de brancardage sont audibles, clairs et justes.
Le brancard est maintenu en position horizontale.
Le déplacement de la victime est souple, sans secousse ni balancement.
Indication
La chaise de transport peut être utilisée si :
- la victime ne présente pas de détresse ou d’atteinte grave ;
- la victime peut supporter la position assise.
Justification
L’utilisation d’une chaise de transport pour déplacer une victime permet de répondre à une difficulté réelle de brancardage en étages, dans les escaliers ou ascenseurs étroits.
Matériel
- une chaise de transport, préalablement préparée.
Réalisation
Après avoir installé et arrimé la victime sur la chaise de transport, il convient de :
- demander à la victime de garder ses mains croisées sur sa poitrine et de ne pas essayer de s’agripper ;
- saisir la chaise par les poignées ;
- basculer légèrement la chaise de transport en arrière après avoir prévenu la victime ;
- faire rouler la chaise de transport sur le sol en prenant garde aux obstacles qui peuvent se présenter.
Lorsqu’un obstacle ou un escalier doit être franchi :
- un deuxième secouriste doit :
- saisir les poignées au niveau des pieds de la victime pour aider le premier secouriste à soulever la chaise.
- un troisième secouriste doit :
- précéder les déplacements de la chaise pour :
- ouvrir les portes,
- enlever les objets qui pourraient gêner le passage,
- sécuriser le sauveteur aux pieds en le tenant par la ceinture lors de la descente des escaliers.
- précéder les déplacements de la chaise pour :
Dès que possible, la chaise est placée à côté du brancard afin de procéder au transfert.
Risques & Contraintes
Le verrouillage de la chaise ainsi que l’arrimage de la victime sont systématiquement vérifiés avant la manœuvre afin d’éviter toute chute.
Afin de limiter les lésions du dos, les secouristes doivent garder le dos plat et travailler avec les cuisses. Évaluation La victime reste convenablement assise et son état ne s’aggrave pas.
Indication
Ces techniques sont indiquées pour déplacer une victime, non valide, qui n’est pas suspecte d’un traumatisme de la colonne vertébrale ou des membres, sur quelques mètres.
Justification
Ces techniques permettent de déplacer une victime sur une courte distance vers une zone calme, un abri pour la protéger des intempéries ou un endroit où elle pourra être allongée.
Matériel
- une chaise, éventuellement.
Réalisation
Déplacement par saisie des extrémités
Cette technique est pratique pour déplacer une victime qui se trouve dans un espace étroit.
Le déplacement est réalisé au minimum par deux secouristes.
Pour cela, après avoir aidé la victime à s’asseoir :
Le secouriste 1 doit :
- s’accroupir derrière le dos de la victime ;
- passer ses avant-bras sous ses aisselles et saisir les poignets opposés.
Le secouriste 2 doit :
- s’accroupir entre les jambes de la victime, face à la marche ;
- passer ses bras de l’extérieur vers l’intérieur sous les genoux de la victime.
Secouriste 1 : « Êtes-vous prêt ? »
Secouriste 2 : « Prêt ! »
Secouriste 1 : « Avancez ! »
Les secouristes se redressent et se dirigent vers l’avant. Arrivés à destination :
Secouriste 1 : « Halte ! Attention pour poser… Posez ! »
Les deux secouristes déposent délicatement la victime au sol ou sur une chaise.
Déplacement par une chaise à mains
Le déplacement est réalisé au minimum par deux secouristes. Pour cela :
- se placer de chaque côté de la victime, au niveau de ses hanches ;
- passer un avant-bras derrière le dos de la victime puis saisir l’épaule du secouriste placé en face ;
- passer l’autre avant-bras sous les genoux de la victime et agripper l’autre secouriste par les poignets ;
Un anneau de toile solide peut être utilisé ; chaque secouriste agrippe alors l’anneau de toile. - demander à la victime de s’asseoir et de placer ses bras autour du cou de chacun des secouristes.
La victime est déplacée au commandement de l’un des secouristes.
Déplacement à l’aide d’une chaise
Le déplacement est réalisé au minimum par deux secouristes.
Pour cela :
- choisir une chaise d’ameublement suffisamment solide pour supporter le poids de la victime ;
- faire asseoir la victime.
Ensuite :
Le secouriste 1 doit :
- s’accroupir derrière le dossier de la chaise et saisir le bas du dossier ;
- basculer tout doucement la chaise en arrière après avoir prévenu la victime et en la maintenant d’une main.
Le secouriste 2 doit :
- s’accroupir entre les pieds avant de la chaise, face à la victime ;
- saisir l’extrémité des pieds de la chaise.
Les jambes de la victime doivent rester entre les pieds de la chaise.
Au commandement du secouriste 1, les deux secouristes doivent :
- se relever simultanément ;
- déplacer la victime sur sa chaise.
Risques & Contraintes
Le secouriste ne doit jamais utiliser une technique de déplacement de la victime si la victime est suspecte d’un traumatisme de la colonne vertébrale ou des membres.
Si le secouriste respecte l’indication de ces techniques, il ne doit pas aggraver l’état de la victime.
Évaluation
Le déplacement de la victime n’entraîne pas de désagrément pour celle-ci.
Indication
Cette technique est indiquée pour isoler ou transporter une victime installée sur un brancard.
Justification
L’utilisation d’un véhicule de secours rend plus confortable la prise en charge d’une victime voire son transport.
Matériel
- un véhicule de secours et son brancard.
Réalisation
En utilisant un brancard sans chariot
Le brancard est chargé dans le véhicule :
- soit directement sur des rails placés au sol du véhicule ;
- soit sur un porte-brancard fixe ou mobile.
Le brancard doit être verrouillé au sol ou au porte-brancard.
En utilisant un chariot-brancard
Le brancard est chargé dans le véhicule :
- soit directement sur des rails placés au sol du véhicule ;
- soit sur un porte-brancard fixe ou mobile.
Le brancard doit être verrouillé au sol ou au porte-brancard.
Le chariot est chargé dans le véhicule de secours à trois secouristes, parfois quatre :
- deux secouristes, placés à la tête de la victime, doivent maintenir le chariot et guider les roulettes dans les rails du véhicule.
Dès que l’avant du chariot est posé sur les rails :
- le(s) secouriste(s) placé(s) aux pieds de la victime doit(-vent) :
- libérer les pieds avant du brancard en appuyant sur la poignée de commande,
- pousser ensuite le brancard à l’intérieur du véhicule.
Si besoin en se faisant aider par les deux secouristes placés au niveau de la tête de la victime.
Lorsque le chariot est rentré des deux tiers dans le véhicule :
- les secouristes placés à la tête de la victime doivent :
- soutenir le chariot.
- le(s) secouriste(s) placé(s) aux pieds de la victime doit(-vent) :
- libérer les pieds arrière du chariot et les replier pour terminer la manœuvre.
- vérifier que le système de fixation du chariot est verrouillé et immobilisé.
Le déchargement d’une victime d’un véhicule de secours se fait exactement de manière inverse au chargement. S’assurer que les pieds du chariot-brancard soient bien verrouillés avant de déplacer le brancard.
Risques & Contraintes
L’arrimage de la victime doit toujours être vérifié avant la manœuvre pour éviter toute chute.
Afin de limiter les lésions dorsales, les secouristes doivent garder le dos droit et travailler en fléchissant les genoux et les hanches.
La responsabilité de l’arrimage de la victime dans le moyen de transport et la fermeture des portes incombe au conducteur du véhicule.
En aucun cas la manœuvre ne doit être réalisée à un seul secouriste.
Dans les véhicules de secours dotés de plusieurs brancards, le blessé le plus grave doit être le plus facilement accessible par les personnels d’accompagnement.
Évaluation
La personne commandant la manœuvre est placée au pied du brancard pour surveiller les autres secouristes ainsi que la victime. Le brancard doit être maintenu le plus horizontalement possible. Une fois installé dans le véhicule, le chariot est fixé sur son support (fixation 3 points).
Indication
Cette technique est indiquée chaque fois qu’une victime doit être installée sur un brancard ou un autre dispositif qui permet son transport.
Justification
Afin d’assurer un transport correct et confortable de la victime, le dispositif de portage doit être préparé à l’avance par les secouristes.
Matériel
- un matériel de relevage ou de brancardage ;
- un drap ;
Le drap peut être en toile ou en matériau intissé. Il est préférable d’utiliser des draps à usage unique.
Les draps stériles sont utilisés pour envelopper une victime qui présente des brûlures étendues. - une couverture ;
Elle est destinée à protéger la victime du froid.
Il est préférable d’utiliser des couvertures bactériostatiques, lavables ou d’intercaler entre la couverture et la victime un drap de préférence à usage unique. - une couverture de survie ;
La couverture de survie est une couverture isolante qui a pour objet de limiter la perte de température de la victime et protéger la victime contre le vent. Elle a la forme d’un film plastique métallisé de couleur argentée ou dorée de dimension 1,80 x 2,20 m. Elle est conditionnée dans un sachet plastique.
Elle peut être stérile. - des sangles de fixation.
Les brancards sont équipés ou peuvent s’équiper de sangles de fixation permettant le maintien de la victime sur le brancard.
Avec les plans durs, des sangles-araignées peuvent être utilisées.
Réalisation
Pour un brancard
Chaque fois que possible, la victime est enveloppée dans un drap puis une couverture avant d’être arrimée sur le brancard. Pour cela :
- assurer le montage du brancard, si nécessaire ;
- installer un drap ou une couverture de survie sur le brancard.
Le drap ou la couverture de survie sont placés en règle générale sur le brancard avant d’y déposer la victime. Elle peut ensuite être enveloppée avec.
Une fois que la victime a été installée sur le brancard au moyen d’une technique adaptée à son état :
- recouvrir la victime au moyen d’une couverture ;
- sangler la victime.
Les sangles doivent passer par-dessus la couverture afin que l’ensemble soit parfaitement maintenu.
Pour une chaise de transport
Un drap (ou une couverture) peut être disposé sur une chaise de transport pour envelopper une victime. Le drap est placé sur la chaise en prenant soin de ne pas le laisser traîner au sol pour ne pas gêner le déplacement.
En aucun cas la couverture ou le drap ne devront rendre inaccessibles les sangles qui permettent de maintenir la victime une fois celle-ci installée sur la chaise.
Risques & Contraintes
Néant.
Évaluation
Une fois préparé, le dispositif de portage doit permettre :
- d’envelopper facilement et totalement le corps de la victime dans un drap ou une couverture de survie ;
- de maintenir la victime à l’aide de sangles pour éviter qu’elle ne chute pendant le transport.
Indication
L’utilisation du brancard cuillère est particulièrement indiquée pour relever une victime allongée sur le sol et l’installer sur un dispositif de portage.
Il est le moyen recommandé de première intention pour relever une victime traumatisée suspecte d’un traumatisme du rachis allongée sur le dos pour l’installer sur un matelas immobilisateur à dépression.
Il est possible aussi de l’utiliser :
- s’il est impossible de pratiquer un relevage de la victime par une méthode dite « du pont » à 3 ou 4 porteurs (zone surbaissée : victime sous un train, un véhicule…) ;
- pour relever une victime sans atteinte traumatique présentant des souillures ou des salissures (le matériel est non oxydable et aisément nettoyable) ;
- pour transférer une victime d’un dispositif de portage à un autre.
Justification
L’utilisation du brancard cuillère facilite l’installation de la victime sur un brancard ou son transfert sur un matelas immobilisateur à dépression tout en maintenant son axe tête-cou-tronc. Des moyens de relevage de victimes, c’est celui qui, s’il est utilisé correctement, est le moins susceptible de mobiliser la victime et d’aggraver une éventuelle lésion du rachis. Son utilisation peut être associée à celle des blocs de tête pour restreindre le rachis cervical.
Matériel
- un brancard cuillère ;
- deux blocs de tête.
Réalisation
La mise en œuvre de cette technique nécessite trois intervenants :
- un secouriste, placé à la tête de la victime, à genou. Il en assure le maintien par une prise latérolatérale (secouriste 1) ;
C’est ce secouriste qui guide et commande l’ensemble de la manœuvre. - deux secouristes, placés de chaque côté de la victime (secouristes 2 et 3).
Préalablement à la manœuvre de relevage :
- déplier le brancard cuillère ;
- placer le brancard cuillère le long de la victime ;
- régler sa longueur en fonction de la taille du blessé et le verrouiller dans cette position ;
- s’assurer de la rigidité du système en tirant sur la partie mobile côté jambes ;
- désolidariser les deux parties du brancard ;
- assurer la stabilisation ou la restriction des mouvements du rachis cervical si la victime est suspecte d’un traumatisme du rachis.
Initialement :
- les secouristes 2 et 3 doivent :
- placer la face palmaire des mains de la victime sur ses cuisses pour éviter de les pincer pendant la manœuvre de fermeture du brancard.
Puis :
- les secouristes 2 et 3 doivent :
- se placer de chaque côté de la victime, chacun muni d’une cuillère du brancard,
- glisser une cuillère sous la victime, à tour de rôle,
Pendant qu’un secouriste glisse la cuillère, l’autre secouriste saisit la victime à l’épaule et à la hanche pour la tirer vers lui très légèrement et faciliter ainsi la mise en place de la cuillère sous la victime.
Lors de la mise en place de la 2ème cuillère, s’assurer que cette dernière est bien en face de l’autre pour faciliter sa fermeture. - réunir et solidariser les deux parties du brancard cuillère, à l’aide des dispositifs à encliquetage ; Il convient de commencer par celui situé à la tête, puis celui des pieds.
- s’assurer de la fermeture du dispositif à encliquetage en tirant latéralement sur les deux parties du brancard ;
- mettre en place les blocs de tête si disponibles (une fois la restriction des mouvements du rachis cervical obtenue, le maintien tête peut être relâché) ;
- arrimer la victime au brancard cuillère si un brancardage doit être réalisé.
Risques & Contraintes
Tout risque de chute de la victime ou d’une aggravation d’une éventuelle lésion de la colonne vertébrale est évité si la technique est correctement exécutée.
Éviter de pincer les parties postérieures de la victime lors de la mise en place des cuillères.
Contrôler le verrouillage des cuillères afin d’éviter tout risque de chute.
Évaluation
L’axe tête-cou-tronc de la victime doit être maintenu pendant toute la manœuvre si un traumatisme du rachis est suspecté.
La mise en place des cuillères doit mobiliser le moins possible la victime.
À l’issue de la manœuvre, la victime est correctement installée sur le brancard cuillère et les fixations correctement fermées.
Indication
Les techniques de relevage d’une victime à quatre secouristes sont réalisées :
- si la corpulence de la victime le nécessite ;
- si un brancard cuillère ne peut être utilisé pour relever une victime suspecte d’un traumatisme de la colonne vertébrale.
Justification
Ces techniques permettent :
- de pouvoir relever une victime lourde ;
- de maintenir l’axe tête-cou-tronc.
Une cinquième personne peut être utilisée pour faire glisser le brancard sous la victime lorsque cela est nécessaire.
Matériel
Un dispositif de portage préalablement préparé et adapté, si nécessaire, à recevoir une victime qui présente un traumatisme du rachis (matelas immobilisateur, plan dur). L’ensemble de ce dispositif sera nommé « brancard » dans la suite de la fiche.
Réalisation
Pont néerlandais à quatre porteurs
La mise en œuvre de cette technique nécessite quatre intervenants :
- un secouriste, placé à la tête de la victime, assure la stabilisation du rachis en maintenant la tête de la victime par une prise latéro-latérale (secouriste 1) ;
Il se positionne un genou côté brancard à terre, à l’intérieur des deux hampes du brancard et contre la poignée pour la caler.
C’est ce secouriste qui guide et commande l’ensemble de la manœuvre. - trois secouristes, placés en pont, les jambes écartées au-dessus de la victime (secouristes 2, 3 et 4).
Préalablement à la manœuvre de relevage :
- disposer le brancard le long du corps de la victime et s’il a des roulettes, les bloquer ;
- assurer une stabilisation du rachis cervical par un maintien tête si la victime est suspecte d’un traumatisme du rachis ;
- si la victime est porteuse d’un collier cervical mis en place pour son extraction ou son dégagement avant son relevage, le maintenir en place jusqu’à la fin du relevage et de l’immobilisation de la victime.
Initialement :
- les secouristes 2, 3 ou 4 doivent :
- ramener les bras de la victime sur son tronc.
Puis :
- le secouriste 2 doit :
- prendre position au niveau des pieds de la victime ;
- placer le pied côté brancard à l’intérieur des poignées de manière à les bloquer.
- les secouristes 3 et 4 doivent :
- se placer debout respectivement au niveau du bassin et des épaules de la victime en se faisant face ;
- enjamber la victime successivement en prenant appui l’un sur l’autre pour poser leur pied sur la hampe extérieure sous le drap ;
- engager les mains respectivement sous les épaules et sous la taille de la victime (ou saisir les parties latérales de la ceinture si elle est solide).
- le secouriste 2 doit :
- saisir les chevilles de la victime ;
Secouriste 1 : « Êtes-vous prêts ? »
Secouristes 2, 3 et 4 : « Prêts ! »
Secouriste1 : « Attention pour lever… Levez ! »
- les secouristes 2, 3 et 4 doivent :
- se relever en gardant le dos plat ;
- soulever la victime ;
- déplacer latéralement la victime jusqu’au brancard.
- le secouriste 1 doit :
- accompagner le mouvement ;
- ordonner de poser la victime sur le brancard, en fin de déplacement.
Les secouristes doivent :
- poser la victime doucement sur le brancard ;
- se dégager successivement de la victime, dans l’ordre 3 et 4, puis l’équipier placé aux pieds (secouriste 2).
L’équipier de tête (secouriste 1) peut se dégager seulement si la stabilisation du rachis cervical est assurée.
Pont amélioré
La mise en œuvre de cette technique nécessite quatre intervenants :
- un secouriste, placé à la tête la victime, en trépied, assure la stabilisation du rachis en maintenant la tête de la victime par une prise latéro-latérale (secouriste 1) ;
C’est ce secouriste qui guide et commande l’ensemble de la manœuvre. - trois secouristes, placés en pont, les jambes écartées au-dessus de la victime (secouriste 2, 3 et 4).
Préalablement à la manœuvre de relevage :
- disposer le brancard dans l’axe de la victime, si possible au niveau des pieds ;
Un aide assurera son glissement sous la victime au commandement.
S’il n’est pas possible de disposer le brancard dans l’axe aux pieds de la victime, le secouriste qui soutient la tête (secouriste 1) se place à la tête de la victime en pont, comme les autres secouristes, pour laisser passer le brancard par la tête. - assurer une stabilisation du rachis cervical par un maintien tête si la victime est suspecte d’un traumatisme du rachis ;
- si la victime est porteuse d’un collier cervical mis en place pour son extraction ou son dégagement avant son relevage, le maintenir en place jusqu’à la fin du relevage et de l’immobilisation de la victime si la victime est suspecte d’un traumatisme du rachis.
Initialement :
- les secouristes 2, 3 ou 4 doivent :
- ramener les bras de la victime sur son tronc. Puis :
- les secouristes 2, 3 et 4 doivent :
- se placer l’un après l’autre en pont au-dessus de la victime, jambes suffisamment écartées et pieds légèrement décalés, respectivement au niveau des épaules, du bassin et des jambes de la victime ;
Les secouristes situés aux épaules et au bassin se font face.
Le secouriste aux membres inférieurs fait face au secouriste de tête. - s’accroupir en gardant le dos plat ;
- engager leurs mains respectivement sous les épaules de la victime, sous sa taille (niveau de la ceinture) et au niveau des chevilles ;
- se placer l’un après l’autre en pont au-dessus de la victime, jambes suffisamment écartées et pieds légèrement décalés, respectivement au niveau des épaules, du bassin et des jambes de la victime ;
Secouriste 1 : « Êtes-vous prêts ? »
Secouristes 2, 3 et 4 : « Prêts ! »
Secouriste 1 : « Attention pour lever… Levez ! »
- les secouristes doivent alors :
- se relever en gardant le dos plat ;
- soulever légèrement la victime pour permettre le passage du brancard.
Secouriste 1 : « Envoyez le brancard ! »
- l’aide doit alors :
- glisser le brancard entre les jambes des secouristes, sous la victime.
- le secouriste 1 doit :
- commander l’arrêt du brancard lorsque celui-ci est arrivé sous la tête de la victime.
Une fois que le brancard est en place :
Secouriste 1 : « Posez ! »
- les secouristes doivent alors :
- poser doucement la victime sur le brancard ;
- se dégager successivement de la victime, dans l’ordre 3 et 4, puis l’équipier placé aux pieds (secouriste 2).
L’équipier de tête peut se dégager seulement si la victime n’est pas suspecte d’un traumatisme du rachis ou après avoir assuré une restriction des mouvements du rachis cervical, par exemple par une immobilisation de la tête dans un matelas à dépression ou la mise en place de blocs de tête.
Risques & Contraintes
Tout risque de chute de la victime ou d’une aggravation d’une éventuelle lésion de la colonne vertébrale est évité si la technique est correctement choisie et exécutée. Le respect des règles de manutention évite au secouriste de se blesser pendant la manœuvre.
Évaluation
Le transfert de la victime sur le brancard doit être doux, sans à-coup et l’axe tête-cou-tronc doit être respecté. À l’issue de la manœuvre, la victime se trouve en position correcte sur le brancard.