La victime a perdu connaissance 

La victime est consciente 

En l’absence d’une détresse vitale : 

Il faut compter environ 10 à 15 minutes entre l’ingestion du sucre, une élévation de la glycémie et une amélioration des signes. 

Si aucune amélioration ne survient au bout de 15 minutes suite à une ingestion de sucre, une seconde dose de sucre peut être prise. 

Référence du cours : 06PR05. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Définition 

Le malaise est une sensation pénible, traduisant un trouble du fonctionnement de l’organisme, sans que la personne qui en est victime puisse en identifier l’origine. Ce trouble peut être fugace ou durable, de survenue brutale ou progressive, ou correspondre à une maladie qui s’aggrave. 

Parfois, la victime ne se rend pas compte de son trouble ou ne peut l’exprimer, c’est alors son entourage qui constate une anomalie et qui demande d’intervenir. 

Certaines personnes présentent des malaises répétitifs, souvent identiques, typiques d’une maladie (troubles cardiaques, diabète, asthme). On distingue couramment : 

Causes 

De nombreuses causes peuvent entraîner un malaise ou l’aggravation d’une maladie, telles que : 

Il ne faut pas confondre un malaise ou une aggravation brutale d’une maladie avec la survenue de signes ou de manifestions qui sont secondaires à : 

Signes

La victime est consciente et peut présenter des signes de gravité tels que : 

¹ La victime est couverte de sueur, sans avoir fourni d’effort ou sans que la température ambiante en soit la cause. 

² La victime ne peut plus parler ou le fait avec de grandes difficultés. 

En l’absence de signe de détresse vitale rapidement identifiable, c’est le 4ème regard qui permet de retrouver les signes d’un malaise. 

L’analyse de la plainte de la victime permet de mettre en évidence des sensations particulières (symptômes) tels que : 

L’interrogatoire permet de retrouver parfois des antécédents médicaux (maladies) ainsi que l’existence d’un traitement à prendre régulièrement ou en cas de malaise. 

L’examen de la victime permet de mettre en évidence des signes tels que : 

Risques & Conséquences 

Une malaise grave peut à tout moment évoluer vers une détresse vitale. 

Principe de l’action de secours 

L’action de secours doit permettre : 

¹La victime est couverte de sueur, sans avoir fourni d’effort ou sans que la température ambiante en soit la cause. 

²La victime ne peut plus parler ou le fait avec de grandes difficultés.  

 

Référence du cours : 06AC06. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Cas particulier, devant un malaise vagal ou orthostatique 

Quand la victime déclare faire régulièrement des malaises « vagaux » ou « orthostatiques » et présente ou décrit des signes comme un étourdissement, des nausées, des sueurs, une sensation de chaleur, des points noirs devant les yeux ou un sentiment de perte de conscience imminente, inviter la victime à réaliser les manoeuvres physiques (cf. « Manoeuvres physiques ») suivantes : 

Ces manoeuvres sont complémentaires aux gestes de premiers secours à réaliser devant une victime de malaise. 

 

Référence du cours : 06PR06. Mis à jour en septembre 2014 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Définition 

L’allergie est une réaction de l’organisme à une substance étrangère ou allergène que l’individu touche, inhale, avale ou qui lui est administrée. 

Si les réactions allergiques sont relativement courantes et bégnines, elles peuvent dans certains cas donner une réaction généralisée sévère qui met en jeu le pronostic vital. Il s’agit alors d’une réaction allergique grave appelée « réaction anaphylactique » ou « anaphylaxie ». 

Causes 

L’anaphylaxie est une réaction d’hypersensibilité allergique lorsqu’une personne sensible est en contact avec l’allergène. Les allergènes les plus connus sont souvent contenus dans : 

Risques & Conséquences 

La réaction anaphylactique se caractérise par l’apparition brutale d’une atteinte des voies aériennes supérieures ou inférieures, ou d’une atteinte cardiovasculaire qui peut évoluer très rapidement vers un arrêt cardiaque et le décès de la victime. 

Signes 

La réaction allergique grave peut survenir chez une personne qui connaît son allergie ou qui présente ces signes pour la première fois. 

Elle survient après un délai de quelques minutes à quelques heures suivant l’exposition à un allergène qui est le facteur déclenchant. 

La réaction anaphylactique se caractérise par la présence de signes inquiétants constatés lors du 2ème ou 3ème regard. Il s’agit d’une détresse respiratoire : 

Dans d’autres cas, la réaction allergique grave prend la forme d’une détresse circulatoire avec une accélération de la fréquence cardiaque, un pouls radial difficile à percevoir et une chute de la pression artérielle. 

En l’absence d’une prise en charge rapide, la victime peut perdre connaissance et présenter un arrêt cardiaque. 

En règle générale, ces signes de détresse sont associés à des signes que le secouriste identifie plus particulièrement au cours du 4ème regard. 206 

Il peut s’agir d’une atteinte cutanéomuqueuse avec l’apparition de plaques rouges sur la peau avec démangeaisons (urticaire qui peut devenir généralisée). 

Des troubles digestifs peuvent être aussi présents avec une douleur abdominale, des diarrhées et des vomissements. 

Il est essentiel pour le secouriste de reconnaitre ces signes et de savoir les rechercher. Ces manifestations peuvent être isolées, associées ou annoncer une aggravation. 

Principe de l’action de secours 

L’action de secours doit permettre : 

 

Référence du cours : 06AC07. Mis à jour en novembre 2021 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Soustraire la victime à la cause 

Lutter contre la détresse vitale 

En l’absence d’amélioration ou en cas de récidive dans les 10 à 15 minutes qui suivent la première injection, une deuxième injection à l’aide de l’auto-injecteur peut être réalisée. Si possible, demander un nouvel avis au médecin régulateur. 

La victime ne présente pas de détresse vitale (réaction allergique simple) 

Le médecin régulateur peut, même en l’absence de détresse vitale, demander qu’une auto-injection d’adrénaline soit réalisée. 

 

Référence du cours : 06PR07. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Indication 

La position d’attente et de transport est adaptée à l’état et à la détresse de la victime. Ainsi, on distingue, outre la position latérale de sécurité : 

C’est la position d’attente et de transport courante pour toute victime. Elle est particulièrement indiquée si celle-ci présente une détresse circulatoire, nécessite une RCP, ou présente les signes d’un AVC. 

C’est une position souvent confortable pour les victimes. Elle est particulièrement indiquée si la victime présente une détresse ou une gêne respiratoire pour lui permettre de mieux respirer. 

Cette position facilite le transport des victimes qui présentent des vomissements. Elle est aussi indiquée pour le transport des femmes enceintes dans les derniers mois de la grossesse ou en imminence d’accouchement. 

Elle est indiquée pour les victimes qui présentent une contusion, une plaie grave de l’abdomen ou de violentes douleurs abdominales. 

Justification 

La position d’une victime, dans l’attente d’un renfort ou pour son transport à l’hôpital, est un des facteurs qui permet de stabiliser ou d’améliorer son état et de rendre plus confortable son attente ou son déplacement. 

Matériel 

Aucun matériel particulier n’est nécessaire pour installer une victime en position d’attente. Toutefois, le maintien dans cette position est facilité par l’utilisation : 

Réalisation 

Position à plat dos, horizontale 

Lorsque nécessaire, une victime peut être installée dans cette position, après avoir été retournée si elle était initialement allongée sur le ventre. 

Position assise ou demi-assise 209 

Cette position peut être obtenue très rapidement en demandant à la victime de s’asseoir dans un fauteuil ou sur une chaise, en l’appuyant contre une paroi verticale (arbre, mur), en glissant des oreillers ou des coussins dans son dos ou en demandant à un secouriste de se placer à genoux, derrière elle. 

Cette position peut être maintenue après avoir installé la victime sur le brancard, en relevant la têtière du brancard. 

Position sur le côté 

La victime peut être mise sur le côté, aussi bien en position allongée que demi-assise. 

Cette position est obtenue en demandant à la victime de s’installer sur le côté ou en l’aidant à se placer sur le côté en la roulant au sol. 

Cette position peut être maintenue en installant la victime sur un matelas immobilisateur à dépression ou sur un brancard. 

Position cuisses fléchies, jambes repliées 

Cette position est obtenue : 

Si le brancard le permet, cette position est maintenue en relevant les parties intermédiaires du brancard au niveau des membres inférieurs. 

Risques 

La mise en position d’attente comporte certains risques parce qu’elle nécessite parfois de mobiliser une victime traumatisée. 

Évaluation 

La position d’attente choisie est adaptée à l’état ou à la détresse de la victime. 

La victime est installée confortablement et la position est stable. 

Référence du cours : 06FT01. Mis à jour en septembre 2014 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Indication 

L’administration d’un médicament à une victime est indiquée si elle le demande, car il lui a été prescrit, ou à la demande du médecin régulateur. 

Dans certaines situations, le médecin régulateur peut demander l’administration d’un médicament à une victime, même en l’absence de signes de détresse, mais pour la prévenir. 

Justification 

Certains médicaments ont un effet rapide et très efficace sur des malaises ou l’aggravation brutale d’une maladie. 

Leur administration permet de : 

Matériel 

Les médicaments administrés dans ce cadre le sont par injection, par inhalation, par pulvérisation nasale, par ingestion (voie orale), déposés sous la langue (voie sublinguale) ou déposés sur la langue (voie buccale). Ils sont sous forme : 

Réalisation 

Administration d’un médicament par voie sublinguale ou buccale 

Administration d’un médicament par voie orale 

Administration d’un médicament à l’aide d’un spray buccal 

Administration d’un médicament à l’aide d’un dispositif auto-injectable 

L’injection avec un DAI est réalisée par voie intramusculaire sur la face externe de la cuisse ou à défaut dans le deltoïde (face externe de l’extrémité proximale du bras). 

Administration d’un médicament à l’aide d’un spray nasal 

¹L’utilisation d’une chambre de mélange (ou d’inhalation) lors de l’administration d’un médicament par inhalation permet d’augmenter l’efficacité de celui-ci et est recommandée. 

De même, une inspiration longue lors de l’inhalation permet d’augmenter l’absorption du médicament.  

Risques & Contraintes 

Avant toute utilisation d’un médicament, il convient de s’assurer que celui-ci n’est pas périmé. La date de péremption est clairement inscrite sur la boîte ou le flacon du médicament. En son absence ou si elle est dépassée, le médicament ne doit pas être administré. 

L’administration d’un médicament peut entraîner des effets secondaires dont l’apparition impose la transmission d’un nouveau bilan pour avis médical. 

Toute administration de médicament ainsi que les réactions de la victime à cette administration doivent être relevées et notifiées sur la fiche d’intervention, en particulier son heure d’administration. 

Les DAI possèdent une fenêtre qui permet de contrôler la limpidité de la solution. Si la solution est trouble, colorée ou contient des particules, le dispositif ne devra pas être utilisé. 

Les DAI sont équipés d’un système de protection de l’aiguille. Toutefois, si le secouriste se pique avec l’aiguille qui a servi à l’injection, il appliquera la procédure spécifique « accident d’exposition à un risque viral ». 

Évaluation 

L’administration du médicament est conforme à la prescription médicale. L’administration du médicament améliore l’état de la victime. 

Référence du cours : 06FT02. Mis à jour en novembre 2021 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Indication

Les manœuvres physiques sont des mesures qui doivent être réalisées dès que la victime reconnait des signes annonciateurs d’une perte de connaissance imminente d’origine vagale ou orthostatique.

Les manœuvres ne remplacent pas la mise en position de confort de la victime notamment la position allongée. Cependant, si le sauveteur (ou la victime elle-même) est dans l’impossibilité immédiate d’allonger la victime (malaise dans un bus, un avion, le train), les manœuvres physiques peuvent précéder la mise en position allongée.

Justification

En agissant sur la circulation, les manœuvres physiques ont pour but de créer une contre-pression vasculaire destinée à augmenter la pression artérielle de la victime. Elles permettent ainsi d’éviter la survenue d’une perte de connaissance et de lésions traumatiques secondaires à une chute.

Réalisation

Les manœuvres physiques doivent être réalisées par la victime elle-même. Si la victime ne connaît pas ces manœuvres, le sauveteur lui expliquera comment les réaliser si possible.

Accroupissement si la victime est en position debout

Cette technique peut être un préalable à la mise en position allongée.

Croisement des membres inférieurs

La victime peut être en position allongée ou debout en prenant appui contre un mur

Crochetage des doigts et tension des muscles des membres supérieurs

NB : Le croisement des membres inférieurs à une efficacité supérieure à la prise de main et à la tension des bras.

Évaluation

Les manœuvres physiques sont réalisées par la victime dès l’apparition des premiers signes de malaise, et poursuivis après la mise au repos.

Définition

L’accident électrique regroupe toutes les lésions de l’organisme, temporaires ou définitives, provoquées par le courant électrique et qui sont dues :

L’électrisation est l’ensemble des lésions provoquées par le passage d’un courant électrique à travers le corps.

Le terme électrocution est réservé à une électrisation mortelle, soit immédiatement, soit très précocement.

Causes

On distingue différents types d’accidents électriques :

En France, on estime à une centaine par an le nombre d’accidents mortels d’origine électrique, toutes origines confondues :

Mécanisme

D’une manière générale, le courant suit le chemin offrant le moins de résistance entre le point d’entrée et le point de sortie du corps.

La recherche de ces points d’entrée et de sortie est systématique afin de guider l’évaluation des organes traversés.

À l’inverse des nerfs et des vaisseaux sanguins, la peau constitue la barrière la plus résistante, sa qualité dépend de son état (intègre, sèche, humide, mouillée…). Le liquide amniotique étant un excellent conducteur électrique, la grossesse devra être systématiquement recherchée pour évaluer toute atteinte du fœtus.

Le courant électrique peut endommager tous les organes qui se trouvent sur son chemin par 3 mécanismes différents, en fonction de son intensité (en milliampères – mA) et de son voltage (en volts – V) :

Il est classique de dire que les hauts voltages (≥ 1000 V) « brûlent » et les faibles voltages (< 1000 V) « tuent ».

Il est important de ne pas oublier les circonstances de l’accident électrique et de rechercher les éventuelles complications traumatiques d’une chute ou d’une projection de la victime.

Risques & Conséquences

Le passage du courant dans l’organisme peut entraîner :

Les courants à haute tension (≥ 1000 V), plus particulièrement continue, provoquent des brûlures profondes et des traumatismes.

Les courants de basse tension (< 1000 V), le plus souvent alternatifs, provoquent surtout des fonctionnements anarchiques du cœur (fibrillation ventriculaire).

Signes

L’accident électrique est habituellement évoqué lors du 1er regard.

Les signes présentés par la victime ne sont pas spécifiques.

Au 2ème ou 3ème regard, la victime peut être consciente ou avoir perdu connaissance, en arrêt respiratoire ou cardio-respiratoire ou présenter une détresse.

Au 4ème regard, elle peut présenter des brûlures plus ou moins étendues ou des traumatismes associés.

Même si la victime ne présente aucun signe, des manifestations secondaires peuvent apparaître. Un avis médical est indispensable.

Principe de l’action de secours

Tout en intervenant en sécurité, l’action de secours doit permettre :

Référence du cours : 07AC01. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Si un véhicule est en contact accidentel avec une ligne électrique, ne pas s’approcher du véhicule et ordonner aux occupants qui sont à l’intérieur de rester dedans, tant que le service compétent n’a pas donné l’assurance que la ligne est hors tension¹.

¹Les occupants d’un véhicule ne courent pas de risque tant qu’ils restent à l’intérieur de leur véhicule. En effet, celui-ci est isolé de la terre grâce à ses pneumatiques.

²Lors d’une électrisation, l’arc électrique ou le flash provoque une brûlure thermique au niveau du point de contact avec la victime. La traversée de l’organisme par le courant provoque en revanche des lésions internes. C’est pourquoi il convient de prendre en charge la victime simultanément selon le protocole lié à la brûlure thermique comme à celui de la brûlure électrique.

Référence du cours : 07PR01. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.