En France, près de 200 000 femmes et hommes assurent chaque jour 78 % des interventions en qualité de sapeurs‑pompiers volontaires ; un socle indispensable de la sécurité civile française.
La multiplication des canicules et des feux de végétation accroît encore le besoin de volontaires, notamment dans les zones rurales exposées au risque incendie.
Qui peut s’engager ?
Pour signer un premier engagement de 5 ans renouvelables, il faut : avoir 16 ans révolus (autorisation parentale jusqu’à 18 ans) et moins de 60 ans ; résider légalement en France ; jouir de ses droits civiques et présenter un certificat médical d’aptitude (SIGYCOP ≤ 2223332).
La loi « Matras » du 25 novembre 2021 a consolidé le statut en protégeant la disponibilité des SPV vis‑à‑vis de l’employeur et en créant des passerelles vers le concours professionnel.
Formation initiale et continue
Le parcours débute par la formation initiale d’intégration (FII) : 30 à 45 jours modulaires (secours à personne, incendie, opérations diverses), mêlant e‑learning et présentiel à l’ENSOSP ou dans votre SDIS.
Une fois opérationnel, le SPV suit 40 heures annuelles de maintien des acquis et peut se spécialiser (feux de forêt, SR, sauvetage côtier, drone, etc.) ; un passeport de compétences valide la progression.
Indemnités et reconnaissance
Le volontariat n’est pas un salariat, mais il ouvre droit à des indemnités horaires nettes exonérées d’impôt : 8,61 €/h (sapeur) à 12,96 €/h (officier) depuis le 1ᵉʳ janvier 2025.
Au‑delà, la Prestation de fidélisation et de reconnaissance (PFR) verse un capital après 20 ans d’engagement, et des dispositifs de réduction d’impôts ou de congés supplémentaires existent selon les départements.
Vie de caserne & équilibre pro‑perso
La majorité des SPV assurent des gardes d’astreinte : équipés d’un bip, ils rejoignent le centre de secours en quelques minutes ; d’autres réalisent des gardes casernées planifiées, notamment l’été .
Cet engagement s’articule donc avec un métier, des études ou une vie de famille. Le Code du travail prévoit une autorisation d’absence rémunérée pour les interventions durant le temps de travail.
Retours d’expérience
- Élise, 32 ans, témoigne avoir « gagné confiance, force physique et réseau » depuis son incorporation dans un environnement encore masculin.
- Rémi, 19 ans, étudiant, souligne que la caserne « lui a appris le sérieux, l’esprit d’équipe et la gestion du stress avant même d’entrer à l’université ».
Conseils pour franchir le pas
- Rencontrez votre SDIS lors des journées portes ouvertes : vous poserez vos questions et pourrez réaliser une première visite médicale.
- Testez votre condition physique : visez au moins 10 tractions, 2000 m en 10 min et 25 m apnée.
- Engagez‑vous comme Jeune sapeur‑pompier (JSP) dès 12 ans ou comme bénévole associatif pour découvrir la culture secours.
- Informez votre employeur : la loi prévoit des compensations pour l’entreprise qui vous libère en intervention.
Prêts à revêtir la tenue ? Entre montée d’adrénaline, solidarité et formation permanente, le volontariat offre un engagement citoyen unique — et peut, qui sait, ouvrir la voie à une carrière professionnelle !