La victime est consciente

Si les manœuvres de désobstruction sont efficaces :

La victime perd connaissance (inefficacité ou absence des gestes)     

Référence du cours : 05PR11. Mis à jour en décembre 2022 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Définition

La perte de connaissance est la perte permanente ou temporaire de l’aptitude à communiquer et à réagir avec d’autres personnes et avec l’environnement.

Causes

Les causes d’une perte de connaissance peuvent être d’origine traumatique, médicale ou toxique.

Risques & Conséquences                    

Une personne qui a perdu connaissance, laissée sur le dos, est toujours exposée à des difficultés respiratoires, du fait :

Cette obstruction peut empêcher toute respiration naturelle ou artificielle.

Une perte de connaissance peut évoluer vers un arrêt respiratoire puis cardiaque et en est le premier signe.

Signes

Au cours du bilan d’urgence vitale, l’appréciation de la conscience est réalisée en quelques secondes. Une victime a perdu connaissance lorsqu’elle ne répond pas et n’obéit pas aux ordres simples.

Principe de l’action de secours                 

L’action de secours doit permettre, tout en limitant l’aggravation d’une éventuelle lésion du rachis chez une victime suspecte d’un traumatisme, de préserver la respiration en maintenant la liberté de ses voies aériennes.

Référence du cours : 05AC08. Mis à jour en décembre 2022 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

La victime a perdu connaissance, respire et n’est pas suspecte d’un traumatisme

La victime a perdu connaissance, respire et est suspecte d’un traumatisme 


1 Une palpation sommaire à la recherche de lésions traumatiques permet de définir au préalable le côté de retournement lors de la PLS .

Référence du cours : 05PR13. Mis à jour en décembre 2022 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Lorsque la victime a perdu connaissance et respire, et que le secouriste se retrouve seul et sans matériel, il convient pour ce dernier d’appliquer la conduite à tenir suivante :

La victime n’est pas suspecte d’un traumatisme

La victime est suspecte d’un traumatisme ou en cas de doute sur les causes de la perte de connaissance

Dans tous les cas

Référence du cours : 05PR13. Mis à jour en décembre 2022 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Définition

Il y a section de membre lorsque tout ou partie d’un membre est sectionné ou arraché.

Cette section ou cet arrachement s’accompagne souvent d’une hémorragie externe au niveau de

l’extrémité de la zone sectionnée (moignon) dont la survenue peut être retardée de plusieurs minutes.

Causes

La section ou l’arrachement d’un membre est toujours d’origine traumatique.

Risques & Conséquences            

Les conséquences sont les mêmes que celles d’une hémorragie externe.

Il est parfois possible de « réimplanter » chirurgicalement un membre amputé.

Principe de l’action de secours

L’action de secours doit permettre :

Référence du cours : 05AC09. Mis à jour en décembre 2022 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

 

Référence du cours : 05PR14. Mis à jour en décembre 2022 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

 

Indication

L’administration d’oxygène par insufflation doit être réalisée lorsque le secouriste effectue une ventilation artificielle par insufflateur manuel et qu’il dispose d’une source d’oxygène.

Justification

L’enrichissement en oxygène de l’air insufflé au cours d’une ventilation artificielle réalisée à l’aide d’un

insufflateur manuel accroît l’efficacité des manœuvres de réanimation cardio-pulmonaire en amenant plus d’oxygène à l’ensemble de l’organisme.

Matériel

Réalisation             

Dès que la mesure de la SpO2 peut être mesurée de manière fiable, ajuster le débit d’oxygène à la SpO2 que l’on veut obtenir. En l’absence de SpO2 fiable, ne pas réduire le débit d’oxygène.

Risques

L’absence d’arrivée d’oxygène ne doit en aucun cas faire interrompre la ventilation artificielle à l’aide de l’insufflateur manuel. Ce dernier permet de réaliser, grâce à ses valves de sécurité, une ventilation artificielle à l’air. L’administration d’oxygène ne doit pas retarder la mise en œuvre de la RCP.

L’insufflateur manuel équipé d’un ballon-réserve ne doit pas être utilisé comme moyen d’inhalation, car il augmente la résistance à l’inspiration, peut aggraver la détresse particulièrement chez l’enfant et il convient d’utiliser un moyen adapté à l’inhalation d’oxygène.

Évaluation

Elle se fait sur le degré de remplissage du ballon-réserve qui ne doit jamais être complètement aplati.


1 Le ballon-réserve est un ballon souple placé avant la valve d’admission des gaz frais. Son adjonction permet d’obtenir à l’intérieur de l’insufflateur manuel une concentration d’oxygène élevée proche de 85 % à un débit de 15 l/min. Il est alimenté par l’intermédiaire d’un tuyau d’arrivée d’oxygène (relié à une bouteille d’oxygène) qui arrive entre le ballon réserve et la valve d’admission des gaz frais. Pendant l’insufflation, la valve d’admission des gaz frais est fermée et l’oxygène s’accumule dans le ballon réserve. Lors de l’expiration, le ballon autoremplisseur de l’insufflateur manuel se remplit avec l’oxygène qui arrive directement de la bouteille et du ballon réserve et très peu d’air extérieur. De plus, une valve d’entrée d’air permet la pénétration d’air extérieur dans le ballon autoremplisseur si le volume d’oxygène contenu dans le ballon réserve n’est pas suffisant pour le remplir. Une soupape de surpression permet aussi la sortie d’oxygène du ballon-réserve si l’alimentation en oxygène est trop importante.  

 

Référence du cours : 05FT01. Mis à jour en décembre 2022 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Indication

La compression manuelle doit être réalisée devant toute hémorragie externe accessible, quelle que soit sa localisation, et si elle ne présente pas de corps étranger.

Justification                

La plupart des hémorragies externes s’arrêtent en appuyant sur la plaie.

La compression manuelle est une technique facile et rapide. Elle est très efficace et suffit dans la plupart des cas pour arrêter le saignement.

Matériel

Réalisation

Si le secouriste ne peut lui-même maintenir la compression, par exemple s’il existe de nombreuses victimes, il peut demander à la victime, si elle en est capable, d’appuyer directement avec sa main.

Risques & Contraintes                     

La compression directe est susceptible d’entraîner une contamination de la victime par le sauveteur ou inversement (accident d’exposition à un risque infectieux).

Le temps de compression avant la mise en place d’un pansement compressif doit parfois être prolongé chez les personnes prenant des médicaments servant à fluidifier le sang.

Évaluation

La compression manuelle est efficace lorsque le saignement est arrêté.

 

Référence du cours : 05FT03. Mis à jour en décembre 2022 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Indication

Les compressions thoraciques sont nécessaires chaque fois qu’un adulte, un enfant ou un nourrisson présente un arrêt cardiaque ou a perdu connaissance suite à une obstruction des voies aériennes.

Elles sont aussi indiquées en présence d’un nouveau-né qui présente une détresse à la naissance, c’est-à- dire lorsqu’il a une fréquence cardiaque inférieure à soixante battements par minute.

Justification

Quand le cœur s’arrête de fonctionner, le sang ne circule plus dans l’organisme et la distribution d’oxygène n’est plus assurée. La compression régulière du thorax rétablit une circulation artificielle égale à 20 à 30 % du débit cardiaque normal chez l’adulte. Ce débit est suffisant pour maintenir le cerveau et le cœur de la victime oxygénés, notamment pendant les quelques minutes nécessaires à la mise en œuvre du choc électrique externe.

La pression, exercée au milieu de la poitrine d’une victime allongée sur le dos, vide les cavités cardiaques et les poumons du sang qui s’y trouve, et le propulse vers les organes périphériques.

Lorsque la pression est relâchée, la poitrine revient à sa taille initiale, le sang est de nouveau aspiré et remplit le cœur et les poumons. Ce sang sera ensuite propulsé par la compression thoracique suivante.

Lors d’une obstruction complète des voies aériennes par un corps étranger, l’augmentation de la pression à l’intérieur du thorax à chaque compression facilite l’expulsion du corps étranger par « effet piston ».

Matériel

Un dispositif d’aide au massage cardiaque comme un métronome et un moniteur de la profondeur de compression peuvent être utilisés afin d’améliorer la qualité de la RCP.

Réalisation

La victime est installée en position horizontale, sur le dos, de préférence sur un plan dur (sol, table…).

Chez l’adulte

L’appui sur le thorax doit se faire avec le talon d’une main au centre de la poitrine, sur la moitié inférieure du sternum, strictement sur la ligne médiane, sans appuyer sur la pointe du sternum (appendice xiphoïde).

Chez l’enfant

L’appui sur le thorax doit se faire sur le sternum, avec le talon d’une main au centre de la poitrine, un travers de doigt au-dessus de l’appendice xiphoïde, sans appuyer sur ce dernier.

Dans tous les cas, il est possible de changer de main qui effectue les compressions toutes les 2 minutes environ voire plus fréquemment si le sauveteur perçoit des signes de fatigue.

Si la victime (enfant) est grande, il peut être utile d’utiliser la même technique que chez l’adulte.

Chez le nouveau-né ou le nourrisson                

Risques & Contraintes

Une mauvaise position des mains, une compression thoracique trop forte ou non verticale peuvent entraîner des lésions graves du thorax (fractures de côtes) et des poumons (contusion). Ces risques ne doivent pas faire diminuer la vigueur des compressions thoraciques.

La présence de respiration agonique ne doit pas faire interrompre les compressions thoraciques.

Évaluation

Les compressions thoraciques sont efficaces si :

Référence du cours : 05FT04. Mis à jour en novembre 2021 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Indication

Cette technique est indiquée en cas d’obstruction complète des voies aériennes par un corps étranger chez une victime consciente.

Justification

Le but de cette technique est de provoquer un mouvement de toux pour débloquer et expulser le corps étranger qui obstrue les voies aériennes.

Matériel  

Aucun matériel.

Réalisation 

La technique de désobstruction des voies aériennes varie en fonction du gabarit de la victime.

Chez l’adulte et le grand enfant

Chez la victime qui peut tenir sur la cuisse du sauveteur (enfant)

 En  cas  d’impossibilité,  réaliser  la  même  technique  que  pour  l’adulte.          

Chez la victime qui peut tenir sur l’avant-bras du sauveteur (nourrisson, petit enfant)

Risques & Contraintes

Le risque minime de blesser la victime ne doit pas diminuer la vigueur des claques qui est absolument nécessaire au rejet du corps étranger.

Évaluation

L’efficacité de la technique est jugée sur :

Référence du cours : 05FT05. Mis à jour en novembre 2021 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.