Indication

La ventilation artificielle est nécessaire, après libération des voies aériennes, en présence d’une victime :

Justification

La ventilation artificielle par une méthode orale permet d’apporter de l’air aux poumons d’une victime en l’absence de matériel de ventilation artificielle.

Ces méthodes orales permettent au secouriste d’insuffler directement à la victime l’air qu’il expire et dont la part résiduelle d’oxygène est suffisante pour assurer l’efficacité de la technique.

Si l’arrêt de la respiration vient de se produire, cette technique peut favoriser la reprise de la respiration.

Matériel  

Aucun matériel.

Réalisation 

La victime est préalablement installée en position horizontale et sur le dos.

Chez l’adulte ou l’enfant

La durée de réalisation de ces deux insufflations successives ne doit pas excéder cinq secondes. Si le ventre ou la poitrine de la victime ne se soulève pas lors des insufflations :

Chez le nourrisson ou le nouveau-né

La technique est sensiblement la même que pour l’adulte ou l’enfant. Toutefois, il convient de :

Risques & Contraintes

Une insufflation trop rapide ou d’un volume d’air trop important peut entraîner un passage de l’air dans l’estomac et secondairement une régurgitation de son contenu. Ceci est plus fréquent chez l’enfant et le nouveau-né qui ont besoin de volumes d’air beaucoup moins importants que l’adulte.

Une régurgitation de liquide de l’estomac dans les voies aériennes de la victime entraîne un encombrement de celles-ci et compromet les manœuvres de réanimation et la survie de la victime.

Évaluation

L’efficacité de la technique est jugée sur l’obtention d’un début de soulèvement de la poitrine de la victime, lors de chaque insufflation.

Référence du cours : 05FT16. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Indication

La ventilation artificielle est nécessaire, après libération des voies aériennes, en présence d’une victime :

Justification

La ventilation artificielle par un insufflateur manuel permet d’apporter de l’air, éventuellement enrichi en oxygène, aux poumons d’une victime.

Matériel           

Description du matériel

L’insufflateur manuel se compose :

Il existe plusieurs modèles, en fonction du volume du ballon :

Les insufflateurs manuels prématurés et pédiatriques sont munis d’une valve de surpression préréglée à 35-40 mmHg, afin d’éviter à des poumons normaux d’être lésés par des pressions excessives.

Le masque facial est destiné à recouvrir la bouche et le nez de la victime sans appuyer sur les yeux. De

forme anatomique (triangulaire) chez l’adulte et l’enfant, ou circulaire chez le nourrisson, il est équipé d’un bourrelet en plastique mou, en silicone ou gonflable, destiné à assurer l’étanchéité entre le masque et la

face de la victime. L’orifice supérieur permet de raccorder le masque à la pièce en « T ».

Il faut préférer des masques translucides, car ils permettent de voir rapidement les sécrétions ou vomissements et d’observer la coloration des lèvres de la victime.

Il existe trois à sept tailles de masque allant de l’adulte au prématuré.

En l’absence d’utilisation de matériel à usage unique, il faut mettre en place un filtre antibactérien entre la pièce séparatrice des gaz et le masque.

Réalisation

À un secouriste

Cette saisie du masque et du menton sous forme de « pince » par la main du secouriste est l’élément essentiel qui permet d’assurer l’étanchéité du masque sur le visage de la victime tout en maintenant les VA libres.

Recommencer le cycle d’insufflations afin d’obtenir une ventilation artificielle efficace.

À deux secouristes

Cette technique, dont un secouriste maintient les voies aériennes ouvertes et le masque alors que l’autre comprime le ballon, améliore l’étanchéité du masque.

Préalablement :

Dans un premier temps, le secouriste 1 s’assure de la mise en place du masque et de son maintien à deux mains. Pour cela, il doit :

La poitrine de la victime s’abaisse alors que l’air sort de ses poumons.

Ensuite, recommencer le cycle d’insufflations afin d’obtenir une ventilation artificielle efficace. Si, durant la ventilation artificielle, la victime présente un vomissement, il faut :

Par l’intermédiaire d’une sonde d’intubation ou d’un dispositif supra- glottique

Le secouriste peut être amené à ventiler une victime à l’aide d’un insufflateur manuel directement relié à une sonde d’intubation ou un dispositif supra-glottique.

Pour cela, il veille à ne pas mobiliser la sonde ou le dispositif lors des insufflations et respecte les consignes données.

Risques & Contraintes

Une insufflation trop rapide ou un volume d’air trop important peut entraîner un passage de l’air dans

l’estomac et secondairement une régurgitation de son contenu. Ceci est plus fréquent chez l’enfant et le nouveau-né qui ont besoin de volumes d’air moins importants que l’adulte.

Une régurgitation de liquide de l’estomac dans les voies aériennes de la victime entraîne un encombrement de celles-ci, compromet les manœuvres de réanimation et la survie de la victime.

Les conditions d’entretien et de stockage des matériels doivent être conformes aux préconisations du fabricant.

Évaluation

L’efficacité de la technique est jugée sur l’obtention d’un début de soulèvement de la poitrine de la victime,

lors de chaque insufflation et l’absence de fuite d’air au niveau du masque.

Référence du cours : 05FT17. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Indication

Cette technique est indiquée chez toute personne qui présente une perte de connaissance, qui respire normalement et qui n’est pas suspecte d’un traumatisme.

Justification

La position latérale de sécurité (PLS) maintient libres les voies aériennes supérieures de la victime en permettant l’écoulement des liquides vers l’extérieur et évite que la langue ne chute dans le fond de la gorge.

Matériel  

Aucun matériel

Réalisation

Chez l’adulte ou l’enfant

La technique se réalise en trois temps :


1 Lors de la rotation, le maintien de la main de la victime contre son oreille permet d’accompagner le mouvement de la tête et de diminuer la flexion de la colonne cervicale qui pourrait aggraver un traumatisme éventuel.

2 Le maintien de la main contre l’oreille de la victime limite les mouvements de la colonne cervicale.

3 La saisie de la jambe de la victime au niveau du genou permet de l’utiliser comme « bras de levier » pour le retournement.  


Chez le nourrisson

Placer le nourrisson sur le côté, dans les bras du secouriste le plus souvent.

Risques & Contraintes

La mise en PLS rend difficile la surveillance de la ventilation d’une victime.

Évaluation

Une fois mise en PLS, la victime se trouve dans une position stable, la plus latérale possible.

En position sur le côté, les voies aériennes et les mouvements de la respiration doivent pouvoir être contrôlés, l’écoulement des sécrétions vers l’extérieur est favorisé.


1 La position de la jambe permet de stabiliser la PLS.

2 L’ouverture de la bouche de la victime facilite l’écoulement des liquides vers l’extérieur.

Indication

L’inhalation d’oxygène est un enrichissement en oxygène de l’air inspiré par une victime qui respire (fréquence respiratoire > 6 mouvements par minute).

L’inhalation d’oxygène est nécessaire chez toute victime qui présente :

Si les circonstances ne permettent pas de prendre la mesure de la SpO2 (extrémités froides, panne de l’appareil, etc.), l’inhalation d’oxygène est systématique si la victime présente une détresse vitale, dans l’attente d’un avis médical.

Justification

L’inhalation d’oxygène a pour objet d’augmenter la quantité d’oxygène, notamment au niveau du cerveau.

Matériel

 Un appareil de mesure de la SpO2 doit toujours être à disposition du secouriste chaque fois qu’il a les moyens d’administrer de l’oxygène. 

Il existe plusieurs dispositifs qui permettent d’administrer de l’oxygène en inhalation :

La concentration en oxygène de l’air qui est délivré est variable en fonction de la forme du masque et de la qualité de la ventilation de la victime.

Le MHC est muni d’un réservoir d’oxygène situé au-dessous d’une valve antiretour qui empêche la victime de rejeter l’air expiré dans ce réservoir. Il existe des modèles « adultes » et des modèles « enfants ».

Le MHC doit être utilisé pour toute administration d’O2 qui nécessite de fortes concentrations, c’est-à-dire pour maintenir une SpO2 entre 94 et 98 %. Il ne doit pas être utilisé en dessous de 6 l/min.

Il est encore appelé masque à moyenne concentration.

La concentration d’oxygène administré aux victimes est variable et dépend plus particulièrement du débit en O2 et de la ventilation de la victime.


1 Le MHC délivre un air dont la concentration en O2 est comprise entre 60 et 90 % lorsque le débit d’admission est de 8 à 15 l/min.

2 Le MS délivre un air dont la concentration en O2 est comprise entre 40 et 60 % lorsque le débit d’admission est de 5 à 10 l/min.


Un débit < 5 l/min peut entraîner une augmentation de la résistance à l’inspiration et il peut y avoir une mauvaise évacuation du CO2 contenu dans le masque. Cette mauvaise évacuation est à l’origine d’un phénomène de réinhalation de l’air expiré (re-breathing).

Les lunettes à O2 sont en PVC, souple, non stérile et à usage unique. Elles possèdent :

L’utilisation des lunettes à O2 par le secouriste est adaptée pour des victimes qui nécessitent une administration d’O2 à des concentrations basses ou modérées.

Elle est plus particulièrement indiquée pour l’aggravation d’une insuffisance respiratoire chronique afin de maintenir une SpO2 entre 89 et 94 %.

Son utilisation doit faire l’objet si possible d’un avis médical.

Le masque pour laryngectomisé permet l’administration d’O2 par un tube de trachéotomie ou pour les victimes qui ont eu une laryngectomie (la victime respire habituellement par un orifice situé à la base du cou).

Le débit d’oxygène doit être adapté à la saturation que l’on désire obtenir. L’administration d’O2

par cette voie doit être limitée dans le temps, car une humidification de l’air est nécessaire.

Lors de l’administration d’O2 chez une victime laryngectomisée, il est souvent nécessaire de réaliser une aspiration des sécrétions présentes pour améliorer la liberté des voies aériennes.

Le masque à valves Venturi est un autre moyen d’administration d’oxygène, mais il n’est pas adapté à la prise en charge des victimes par le secouriste.

Les dispositifs d’inhalation mis à disposition du secouriste relèvent de son autorité médicale d’emploi.

Les insufflateurs manuels équipés ou non de ballon-réserve ne doivent pas être utilisés comme moyen d’inhalation, car ils augmentent la résistance à l’inspiration et peuvent aggraver une détresse respiratoire, particulièrement chez l’enfant.

Réalisation

Cas particuliers

Tableau 15: Débits d’oxygène en fonction du dispositif d’inhalation d’O²

MHC

(ADULTE ET ENFANT)

Masque simple

(ADULTE ET ENFANT)

Lunettes a O2

Plages de debit d’utilisation

9 à 15 l/min

6 à 9 l/min

1 à 6 l/min

Debit initial

15 l/min

9 l/min

2 l/min ou

1 ou 2 l/min de plus que son débit habituel

Tableau 16 : Objectifs de saturation

SpO2 de 94 à 98 % chez l’adulte, l’enfant et le nourrisson

SpO2 de 89 à 94 % chez l’insuffisant respiratoire chronique

Risques & Contraintes              

L’administration d’oxygène peut être dangereuse chez la victime qui présente une insuffisance respiratoire chronique avancée. De même, l’hyperoxie peut être néfaste chez la victime qui présente un AVC ou une maladie cardiaque alors que le taux d’oxygène dans le sang est normal.

Au total, il faut lutter contre l’hypoxie, sans entraîner une hyperoxie.

Pour cela, chaque fois que possible, il faut adapter l’administration d’oxygène à la mesure de la SpO2 tout en respectant les indications et contre-indications de cette administration.

L’administration d’oxygène à l’aide de lunettes sans humidification peut entraîner une irritation nasale pour des débits > 4 l/min.

Évaluation

Un enrichissement en oxygène de l’air inspiré par la victime vise à obtenir une amélioration de l’état de la victime et à atteindre les objectifs de saturation attendus.

Référence du cours : 05FT20. Mis à jour en décembre 2022 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Indication

L’oxygène en bouteille est un médicament pouvant, sous certaines conditions, être administré à une victime. Il peut être utilisé :

Justification

L’oxygène, dans les conditions normales de pression et de température, est un gaz ; il est donc compressible. Cette propriété permet de le comprimer afin de le stocker et de le transporter, au moyen de récipients spéciaux (les bouteilles), sous un faible encombrement.

Pour être administré à une victime, l’oxygène comprimé doit être détendu et ramené à la pression atmosphérique ambiante à l’aide d’un dispositif fixé sur la bouteille, appelé détendeur.

Le débit d’oxygène (exprimé en litre par minute ou l/min) administré à la victime est réglé à l’aide d’un appareil, appelé débitmètre.

Matériel      

La bouteille d’oxygène

Les bouteilles peuvent être de différents volumes : 2, 5, 11 et 15 litres et contiennent respectivement,

lorsqu’elles sont pleines, sous une pression de 200 bar, et après détente à pression atmosphérique, environ 0.4, 1, 2.2 et 3 m3 d’oxygène.

En France, les bouteilles sont blanches, en aluminium recouvert de matière composite, légères, équipées d’une poignée de transport, d’un chapeau inamovible dans lequel est logé un détenteur-débitmètre intégré.

Plusieurs informations sont gravées sur la bouteille, en particulier, la date de la dernière vérification, la pression maximale d’utilisation et son volume en eau.

Le détendeur-débitmètre intégré

Le détenteur-débitmètre intégré est composé :

Étiquettes et accessoires

La bouteille d’oxygène est fournie avec :

L’autonomie

L’autonomie de la bouteille dépend de :

La quantité d’oxygène (exprimée en litre) est le produit de la pression (exprimée en bar) par le volume en eau de la bouteille (exprimé en litre).

Consignes de conservation, de stockage et de transport

Les bouteilles doivent être protégées des intempéries, des sources de chaleur (température supérieure ou égale à 50 °C) et conservées dans un local aéré ou ventilé, propre et sans matières inflammables.

Les bouteilles pleines et les bouteilles vides doivent être conservées séparément.

Les bouteilles conservées ou transportées doivent être solidement arrimées et installées dans un emplacement permettant de les protéger des chutes et des chocs.

Les bouteilles doivent être maintenues en position verticale, robinet fermé. Les bouteilles doivent être déplacées sans être traînées ou roulées sur le sol. Les bouteilles ne doivent pas être soulevées par leur robinet.

Les bouteilles ne doivent jamais être graissées ou lubrifiées ni enduites de corps gras.

Il ne faut jamais utiliser de flacons pressurisés (laque, désodorisant…), de solvant (alcool, essence…) ou de produits corrosifs pour nettoyer les bouteilles.

Consignes de manipulation et d’utilisation

Le bon état du matériel, la présence d’oxygène dans la bouteille, la date limite d’utilisation ainsi que l’intégrité des étiquetages doivent être vérifiés lors de la prise de fonction.

Toute manipulation doit se faire avec des mains propres, exemptes de graisse. Les tuyaux de raccordement utilisés doivent être spécifiques à l’oxygène.

Le visage de la victime, comme le dispositif d’administration (masque), ne doivent pas être enduits de corps gras.

La bouteille ne doit pas être ouverte lorsqu’elle est en position couchée.

La bouteille ne doit pas être ouverte à proximité de matières inflammables, pour éviter le risque de propagation d’incendie.

L’ouverture de la bouteille doit être réalisée lentement.

Il ne faut jamais procéder à plusieurs mises en pression successives et rapprochées.

Le débitmètre ne doit jamais être ouvert avant le robinet (il doit être réglé à 0 l/min au préalable). La sortie du robinet de la bouteille ne doit jamais se trouver dirigée face à l’intervenant ou la victime. Ils doivent toujours être du côté opposé au détendeur, derrière la bouteille et en retrait.

Une bouteille présentant un défaut d’étanchéité ne doit jamais être utilisée. En cas de fuite, fermer le robinet.

Une flamme, une source de chaleur supérieure à 50 °C ou un appareil générant des étincelles ne doivent jamais être approchés.

Il faut immédiatement, autant que possible, refermer le robinet de la bouteille en cas de phénomène anormal (étincelles, crépitements).

Toute bouteille ayant chuté ou présentant une anomalie (chapeau mal fixé) ou une défaillance (robinet bloqué, manomètre défectueux…) ne doit plus être utilisée. Elle doit, quelle que soit sa pression résiduelle, être rapportée au responsable chargé de l’oxygène.

Risques & Contraintes

L’oxygène est un comburant qui entretient et active la combustion. Il peut également entraîner

l’inflammation des corps gras, des poussières ou de tous objets inflammables installés à proximité.

Évaluation

En cas de doute, vérifier que l’oxygène est bien délivré à la sortie du tuyau venant de la bouteille en écoutant le bruit généré par la sortie du gaz.

Pour cela, pincer l’extrémité du tuyau une à deux secondes puis le relâcher. On perçoit ainsi le bruit sec lié à la sortie brutale de l’oxygène comprimé dans le tuyau pendant le temps où ce dernier est resté pincé.

 

Référence du cours : 05FT21. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Définition

L’accident vasculaire cérébral (AVC), parfois appelé attaque cérébrale, est un déficit neurologique soudain d’origine vasculaire (la circulation sanguine d’une partie du cerveau est interrompue).

Le terme « accident » est utilisé pour souligner l’aspect soudain, voire brutal, d’apparition des signes ou des manifestations, bien qu’en fait ce soit effectivement une maladie dont les causes sont de nature interne.

Causes     

L’AVC peut être causé par :

Les tumeurs et divers troubles de la coagulation peuvent eux aussi entraîner une hémorragie cérébrale.

On parle d’accident ischémique transitoire (AIT) lorsque l’obstruction de l’artère cérébrale se résorbe d’elle-même spontanément avec une disparition plus ou moins rapide des signes en fonction de la durée de l’obstruction.

Les signes sont les mêmes que l’AVC, mais ils durent de quelques secondes à quelques minutes, jamais plus d’une heure, avant le retour à la normale.

L’AIT peut passer inaperçu et être confondu avec un simple malaise. L’AIT est un signe d’alarme, peut annoncer la survenue d’un AVC constitué et présente les mêmes risques.

Risques & Conséquences                    

L’AVC entraine une diminution voire un arrêt brutal d’une partie de la circulation sanguine cérébrale. Le trouble neurologique induit par l’AVC est fonction de la taille et de la localisation du vaisseau sanguin touché.

L’interruption de la circulation entraine une ischémie des cellules nerveuses et les privent soudainement d’oxygène et de sucre, ce qui provoque en quelques minutes leur détérioration puis leur mort.

Dans le cas d’hémorragie, en plus de l’atteinte vasculaire, l’écoulement du sang (hématome) dans l’espace situé entre et autour des méninges et du cerveau comprime les cellules nerveuses et est responsable de signes neurologiques plus ou moins graves en fonction de l’importance de l’hémorragie.

L’AVC est une maladie grave, aux conséquences toujours dramatiques avec un risque de décès ou de survenue de lourdes séquelles. L’AVC est la 1ère cause de handicap chez l’adulte et la 3ème cause de mortalité.

Signes

L’AVC peut être évoqué au cours du 2ème regard, par la survenue le plus souvent brutalement :

Au cours du 3ème ou 4ème regard, la victime consciente peut présenter un ou plusieurs des signes spécifiques suivants :

Ces trois signes doivent être systématiquement recherchés. Ils sont communément appelés FAST ou « Face, Arm et Speech test ».

Ils peuvent aussi être accompagnés :

Même si tous les signes sont passagers et résolutifs, ils doivent être scrupuleusement recherchés, car la gravité de l’affection et la conduite à tenir restent les mêmes.

Devant ces signes, le secouriste recherchera ou fera préciser à l’interrogatoire de la victime ou de la famille :

Au cours du 4ème regard, il est indispensable de réaliser une mesure de la glycémie capillaire. En effet, une hypoglycémie peut simuler un AVC et donner un ou plusieurs signes indiqués ci-dessus. Il est donc indispensable de rechercher et de corriger une hypoglycémie avant d’affirmer être en présence de signes d’AVC.

Principe de l’action de secours

L’action de secours doit permettre :

 

Référence du cours : 06AC01. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Définition

La crise d’asthme est une détresse respiratoire provoquée par une inflammation et une contraction des fibres musculaires lisses des bronchioles (petites bronches) qui entraîne un rétrécissement brutal de leur calibre.

L’asthme est une maladie respiratoire chronique qui touche un très grand nombre de personnes de tout âge. Sa fréquence est en augmentation, particulièrement dans les zones urbaines et industrialisées.

Les asthmatiques ont souvent avec eux des médicaments sous forme d’aérosol doseur (spray) qu’ils utilisent en cas de crise pour la faire cesser. Ces médicaments entraînent une dilatation des petites bronches et facilitent la respiration.

Causes

Chez l’asthmatique, la crise d’asthme peut être déclenchée par certains facteurs favorisants comme :

Les personnes qui souffrent d’asthme peuvent diminuer la survenue de crises en contrôlant leur environnement et en limitant le risque d’exposition aux facteurs déclenchant la crise d’asthme.

Risques & Conséquences                    

La crise d’asthme rend la respiration difficile et entraîne une détresse respiratoire. Quand la crise survient, la victime peut utiliser des médicaments. Les médicaments de l’asthme relaxent les fibres musculaires lisses des bronchioles et permettent à l’air de circuler jusqu’aux alvéoles. Ceci rend la respiration de la victime plus facile.

Signes

Les signes apparaissent chez une personne souvent connue comme étant asthmatique.

Dans sa forme grave, le 2ème regard fait apparaitre une victime consciente, très angoissée, qui se plaint de respirer difficilement, qui refuse de s’allonger et qui demande à rester assise.

Lors de l’examen, on peut constater :

En fin de compte, on se retrouve devant une victime qui présente une détresse respiratoire.

En l’absence d’une prise en charge rapide ou parfois brutalement, la victime peut perdre connaissance et présenter un arrêt cardiaque.

Dans sa forme la plus légère, la victime consciente se plaint d’une gêne respiratoire modérée, sans modification importante de la fréquence respiratoire.

Principe de l’action de secours

L’action de secours doit permettre :

La victime est consciente

Si la victime perd connaissance

 

Référence du cours : 06PR03. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

La victime est consciente et présente une douleur thoracique 

Elle présente les signes d’une détresse respiratoire : 

Elle présente les signes d’une détresse circulatoire : 

Elle ne présente pas de signes évidents de détresse :

Dans tous les cas, 

 

Référence du cours : 06AC04. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Définition 

Comme l’oxygène, le sucre est essentiel au fonctionnement de l’organisme et notamment du cerveau. L’organisme produit une hormone appelée « insuline » qui intervient dans le transport et la pénétration du sucre dans les tissus. 

Le diabète est une maladie au cours de laquelle l’organisme, par manque de production de cette hormone, n’arrive pas à réguler le passage et l’utilisation du sucre qui est transporté par le sang vers les tissus du corps et qui s’accumule dans le sang. 

Les diabétiques doivent surveiller attentivement la quantité de sucre présente dans leur sang. Ils utilisent un lecteur de glycémie qui permet, à partir d’une goutte de sang prélevée au niveau du doigt, de mesurer et de surveiller le taux de sucre dans le sang. Un régime alimentaire adapté et un traitement médical régulier leur permettent de réguler l’utilisation du sucre par l’organisme. 

Un apport insuffisant de sucre ou un excès de traitement peuvent entraîner un manque grave de sucre à l’origine d’un malaise : c’est « l’hypoglycémie ». 

La plupart des diabétiques connaissent ce risque et ont sur eux un morceau de sucre qu’ils doivent prendre immédiatement en cas de malaise pour faire remonter le taux de sucre rapidement. Cependant, la survenue du malaise est parfois très brutale. 

Causes 

Les malaises par manque de sucre sont fréquents chez le diabétique et sont facilités par : 

NB : D’autres malaises d’origine et causes différentes peuvent se rencontrer chez une personne atteinte de diabète. De même, un malaise lié à une hypoglycémie peut se rencontrer chez des personnes qui ne sont pas diabétiques (malaise à l’effort, à jeun). 

Risques & Conséquences 

Lorsque le taux de sucre diminue, le fonctionnement du cerveau et de tout l’organisme est rapidement altéré. L’hypoglycémie peut déclencher des complications soudaines et potentiellement mortelles comme des convulsions ou une perte de connaissance (détresse neurologique). Il n’en est pas de même pour l’hyperglycémie qui évolue en règle générale progressivement, sans signes visibles sur une période de plusieurs heures ou plusieurs jours et qui fait rarement l’objet d’un recours à des services de secours d’urgence. 

Signes 

Les signes d’hypoglycémie peuvent être constatés chez une personne connue comme étant diabétique dès le 2ème regard. La victime peut présenter : 

Dans certains cas, la victime présente des signes qui peuvent faire évoquer un accident vasculaire cérébral. 

Lors du 4ème regard, la victime peut se plaindre : 

Mesure de la glycémie capillaire 

Lors de l’interrogatoire de la victime ou de son entourage, il est possible d’apprendre que celle-ci est diabétique. 

Dans ce cas, devant un malaise chez un diabétique, un test de dépistage d’une hypoglycémie peut être réalisé en utilisant un appareil de mesure de la glycémie capillaire, le glucomètre. 

On utilisera de préférence l’appareil de mesure de la victime, sinon l’équipe de secours utilisera le sien si elle en est dotée. 

Le résultat instantané de cette mesure permet à l’équipe de secours de transmettre cette information lors du bilan au médecin régulateur pour l’aider dans l’évaluation de la situation et des suites à donner. 

Lors du transfert de la valeur de la mesure, il est essentiel d’indiquer l’unité de mesure de la glycémie utilisée par l’appareil : millimoles par litre (mmol/l), milligrammes par décilitre (mg/dl) ou grammes par litre (g/l). En fonction de l’unité, le chiffre est totalement différent. 

On considère qu’une victime est en hypoglycémie si la valeur mesurée de la glycémie est < 3,3 mmol/l (ou < 60 mg/dl ou < 0,6 g/l). 

Principe de l’action de secours 

L’action de secours doit permettre : 

Référence du cours : 06AC05. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.