
- allonger la victime sur le côté ;
- ne jamais faire vomir la victime ;
- ne jamais donner à boire à la victime ;
- lutter contre une détresse circulatoire ou respiratoire associée
- garder l’emballage du produit chimique en cause, ainsi que le produit restant ;
- surveiller la victime ;
- transmettre un bilan et appliquer les consignes reçues.
Les brûlures par inhalation doivent être suspectées chez une personne qui a respiré des fumées d’incendie ou inhalé des produits chimiques.
- lutter contre une éventuelle détresse respiratoire ;
- surveiller en permanence la victime² ;
- transmettre un bilan et appliquer les consignes reçues.
Ce type de brûlure doit être suspecté chez une personne qui a respiré des fumées d’incendie ou inhalé des produits chimiques.
²Les difficultés respiratoires peuvent survenir à distance de l’accident.
Brûlure thermique
- supprimer la cause ou soustraire la victime à celle-ci ;
Si ses vêtements sont enflammés, empêcher la victime de courir, la rouler ou la faire se rouler par terre et étouffer les flammes avec un vêtement ou une couverture, si possible, mouillé. - refroidir la surface brûlée, le plus tôt possible après la survenue de la brûlure :
- si la brûlure s’est produite il y a moins de 30 minutes ;
- et si la victime est consciente ;
- et n’a pas de détresse circulatoire ;
- et si la surface brûlée est inférieure à : 20 % chez un adulte, 10 % chez un enfant ou un nourrisson.
Le refroidissement est réalisé avec de l’eau tempérée (15 à 25 °C), en laissant ruisseler l’eau sans pression sur la brûlure(1).
En l’absence de point d’eau tempérée, il est possible d’utiliser des compresses stériles enduite de gel d’eau. Les conditions d’utilisation sont les mêmes que celles de l’arrosage et précisées par le fabriquant ou l’autorité d’emploi.
- retirer les vêtement de la victime ;
Les vêtements de la victime doivent être retirés le plus tôt possible (en particulier lorsqu’il s’agit de vêtements imprégnés de liquide brûlant) sans ôter ceux qui adhèrent à la peau. Ceci peut être fait pendant l’arrosage. Il en est de même pour les bijoux, les montres, les ceintures qui doivent être retirés de la zone brûlée avant que le gonflement ne devienne important. - poursuivre la prise en charge en fonction de la gravité de la brûlure.
En présence d’une brûlure grave
- arrêter l’arrosage au bout de 10 minutes minimum idéalement 20 minutes ;
- lutter contre une éventuelle détresse respiratoire ou circulatoire associée ou provoquée par la brûlure ;
- ne pas percer les cloques ;
- protéger la brûlure :
- par un pansement ou un champ stérile ou un film plastique non adhésif (type film alimentaire) qui maintient l’humidité et épouse facilement la zone brûlée;
- si la victime est brûlée sur une surface très étendue, l’envelopper dans un drap stérile.
- envelopper la victime dans une couverture isotherme(2) ;
- compléter et transmettre le bilan en mentionnant, en particulier :
- les caractéristiques de la brûlure (surface, localisation),
- les circonstances de la brûlure,
- la présence de traces noires autour des narines et de la bouche ou de la langue ou bien d’une raucité de la voix.
- surveiller en permanence la victime.
En présence d’une brûlure simple
- poursuivre l’arrosage jusqu’à disparition de la douleur ;
- ne pas percer les cloques ;
- protéger la brûlure par un pansement stérile ou un film plastique non adhésif (type film alimentaire) qui maintient l’humidité et épouse facilement la zone brûlée;
- conseiller à la victime de consulter un médecin ou un autre professionnel de santé :
- en cas d’apparition dans les jours qui suivent de fièvre, d’une zone chaude, rouge, gonflée ou douloureuse,
- pour vérifier la validité de la vaccination antitétanique,
- s’il s’agit d’un enfant ou d’un nourrisson.
En présence d’une plaie grave
Si la victime présente une détresse vitale :
- appliquer la conduite à tenir adaptée selon la détresse vitale constatée ;
- ne jamais retirer le corps étranger pénétrant ;
- protéger la plaie par un pansement stérile humidifié (eau stérile ou sérum physiologique).
En l’absence de détresse vitale :
- installer la victime en position d’attente adaptée ;
- ne jamais retirer le corps étranger pénétrant ;
- protéger la plaie par pansement stérile, à l’exception des plaies du thorax pour lesquelles il convient de mettre en œuvre la procédure adaptée ;
- protéger la victime contre le froid, la chaleur ou les intempéries ;
- demander un avis médical en transmettant le bilan ;
- surveiller la victime.
En présence d’une plaie simple
- se laver les mains avec de l’eau et du savon ou utiliser une solution hydro-alcoolique ;
- se protéger par le port de gants ;
- nettoyer la plaie :
- avec de l’eau courante (propre) ou en bouteille, a défaut avec du sérum physiologique ;
- utiliser du savon si la plaie est souillée ;
- sécher la zone autour de la plaie et la protéger par un pansement ;
- conseiller à la victime de consulter un médecin si :
- elle n’est pas à jour de sa vaccination antitétanique ;
- la plaie devient chaude, rouge, si elle suinte, si elle gonfle ou si elle continue de faire mal dans les vingt-quatre heures.
En présence d’une plaie par injection de liquide sous pression
- recueillir la nature du produit injecté et la valeur de la pression d’injection, si possible ;
- demander un avis médical en transmettant le bilan.
En présence d’un traumatisme dentaire (délogement d’une dent suite à un choc)
- se laver les mains avec de l’eau et du savon ou utiliser une solution hydro-alcoolique ;
- se protéger par le port de gants ;
- aider la personne à arrêter le saignement dans la bouche. Pour cela :
- demander à la victime de se rincer la bouche avec de l’eau, si possible froide ;
- appliquer une compresse humide sur la zone qui saigne dans la bouche. Ne pas le faire si la victime risque d’avaler la compresse (par exemple, un petit enfant, une personne agitée ou qui présente des troubles de la conscience) ;
- demander à la victime de mordre la compresse humide.
- récupérer la dent tombée en la saisissant par la couronne et pas par la racine ;
- rincer la dent si elle est souillée pendant 10 secondes maximum avec du sérum physiologique ou sous l’eau courante.
- faire transporter la dent tombée avec la victime. Pour cela :
- l’envelopper dans un film étirable alimentaire ;
- à défaut, conserver la dent dans un petit récipient contenant du lait de vache ou de la salive de la victime. Il ne faut pas la conserver dans de l’eau du robinet ni dans du sérum physiologique.
- indiquer à la victime de consulter immédiatement un chirurgien-dentiste.
- ne jamais retirer un corps étranger pénétrant dans l’abdomen ;
- mettre immédiatement la victime dans une position allongée, à plat dos, jambes fléchies ;
Cette position sera maintenue lors de son relevage et de son transport. - rechercher l’existence de lésions dans le dos de la victime, particulièrement au cours de sa mobilisation ;
- protéger au plus vite contre le froid, le vent ou la chaleur ;
- transmettre le bilan pour obtenir un avis médical ;
- surveiller attentivement la victime du fait d’un risque d’aggravation brutale.
En présence d’une éviscération :
- ne pas remettre les viscères en place ;
- envelopper les viscères dans un champ stérile humidifié avec du sérum physiologique, sans les mobiliser ni les comprimer (ne pas utiliser de compresses).
Toute femme enceinte victime d’un traumatisme violent (AVP, chute, coup dans l’abdomen) doit être considérée comme traumatisée de l’abdomen et faire l’objet d’une consultation dans un service d’urgence ou spécialisé.
Si la victime présente une détresse vitale, appliquer la conduite à tenir adaptée à son état.
- laisser la victime en une position allongée stricte, si possible ;
- dénuder le bassin de la victime. Cela doit se faire :
- dans la mesure du possible en préservant son intimité pour vérifier la présence de lésions (plaies, hématomes, œdèmes) ou de sang sur les sous-vêtements,
- pour vérifier la présence de lésions dans le bas du dos ou au niveau des fesses de la victime au cours de sa mobilisation (PLS, relevage, immobilisation).
- mettre en place une contention externe du bassin si la victime présente un traumatisme du bassin associé à des signes de détresse circulatoire, après avis médical ;
En cas d’impossibilité d’avis médical, mettre en place la contention. - protéger au plus vite contre le froid, le vent ou la chaleur ;
- transmettre le bilan pour obtenir un avis médical ;
- relever et immobiliser sur un matelas à dépression, selon les consignes reçues ;
- surveiller attentivement la victime du fait d’un risque d’aggravation brutale.
Si la victime présente une détresse vitale, appliquer la conduite à tenir adaptée à son état.
La victime a perdu connaissance
Appliquer la conduite à tenir devant une victime suspecte d’un traumatisme et qui a perdu connaissance, si elle respire.
La victime, consciente, présente une détresse vitale
Appliquer la conduite à tenir adaptée à une victime qui présente une détresse vitale.
La victime ne présente pas de détresse vitale apparente
- maintenir la tête en position neutre ;
- retirer le casque de protection si la victime en est équipée ;
- administrer de l’oxygène en inhalation, si nécessaire ;
- si besoin, stabiliser ou restreindre les mouvements du rachis cervical ;
- protéger la victime contre le froid, la chaleur ou les intempéries ;
- transmettre un bilan et appliquer les consignes reçues ;
- surveiller attentivement la victime, en raison du risque d’aggravation brutale.
Si l’immobilisation du rachis est nécessaire :
- relever la victime en utilisant la méthode de relevage adaptée ;
- immobiliser le rachis de la victime avec le matériel le plus adapté.
Définitions
- la stabilisation du rachis se définit comme un procédé physique de maintien de la colonne vertébrale en position neutre avant la mise en place d’un dispositif de restriction ou d’immobilisation du rachis (maintien à deux mains de la tête de la victime dans la position en lui demandant de ne pas bouger) ;
- la restriction des mouvements du rachis cervical se définit comme la limitation ou la réduction des mouvements du rachis cervical en utilisant un dispositif cervical comme les colliers cervicaux, ou des blocs de tête ;
- l’immobilisation de la colonne vertébrale (corps entier) se définit comme le procédé qui permet de limiter tout mouvement de la colonne vertébrale en utilisant une combinaison de moyens (ex. : blocs de tête, collier cervical, plan dur, matelas immobilisateur à dépression).
Rechercher en priorité une détresse vitale
Devant une victime qui présente un traumatisme avec suspicion d’une lésion du rachis cervical, thoracique, lombaire ou sacrée, il faut rechercher en priorité une détresse vitale :
- hémorragie ;
- obstruction des voies aériennes ;
- détresse respiratoire ;
- détresse circulatoire ;
- détresse neurologique.
À toutes les étapes de l’examen de la victime, limiter les mouvements du rachis, soit en lui demandant de ne pas bouger, soit en assurant une stabilisation de son rachis.
La victime présente une détresse vitale
- toute détresse vitale doit être traité prioritairement selon la conduite à tenir adéquat
- si la victime traumatisée est :
- inconsciente et respire, elle doit être mise en PLS à 2 sauveteurs ou plus, en maintenant manuellement la tête de la victime dans l’axe lors de la rotation (ne pas retirer le collier cervical si celui-ci est déjà en place) ;
- consciente, continuer à limiter les mouvements du rachis :
- en demandant à la victime de ne pas bouger si la situation le permet (victime consciente, environnement favorable) ;
- en stabilisant la tête de la victime. Il est aussi possible, pour libérer le secouriste ou pour éviter qu’il ne gêne la réanimation, de restreindre les mouvements du rachis cervical en utilisant des blocs de tête ;
- demander un avis médical et respecter les consignes
L’immobilisation de la colonne vertébrale ne doit jamais passer avant la prise en charge d’une détresse vitale.
En l’absence d’une détresse vitale ou après traitement de celle-ci
- conseiller à la victime de ne faire aucun mouvement ;
- poursuivre la stabilisation manuelle de la tête si possible (secouriste disponible, victime non agitée) ;
- retirer le casque de protection, s’il est encore présent ;
- réaliser une immobilisation complète du rachis si :
- la victime ne peut pas être examinée complètement ou l’examen n’est pas fiable (A) : la victime présente une altération du niveau de conscience ou est confuse, est sous l’influence de l’alcool ou d’autres drogues, présente de nombreuses lésions qui empêchent de rechercher des signes d’atteinte du rachis, a des difficultés de communication (langue étrangère, enfant),
- la victime se plaint ou présente des signes d’une atteinte du rachis (B) ou de la moelle(C) comme une douleur de la colonne vertébrale, un déficit moteur ou sensitif des membres, une sensation anormale des membres (décharges électriques, fourmillements), un priapisme, une déformation de la colonne vertébrale, une sensibilité de la colonne vertébrale (douleur provoquée à la palpation), une douleur de la colonne vertébrale quand la victime tousse, essaye de se déplacer ou de s’asseoir¹,
- la victime présente un traumatisme à haut risque (D) de lésion du rachis et :
- soit a plus de 65 ans,
- soit présente des antécédents à risque (E) comme une chirurgie ou une fracture antérieure de la colonne vertébrale ou une maladie osseuse ou du rachis (ostéoporose).
¹Si la victime présente une douleur ou si des signes d’atteinte du rachis ou de la moelle apparaissent lorsque la victime se déplace, demander à la victime de s’arrêter et l’immobiliser.
La victime présente une plaie pénétrante isolée du thorax, du cou ou de la tête
- appliquer la conduite à tenir devant une plaie du thorax, du cou ou de la tête ;
- ne pas immobiliser la victime ;
- demander un avis médical ;
- respecter les consignes
Dans tous les cas
- protéger la victime contre le froid, la chaleur ou les intempéries ;
- transmettre un bilan et appliquer les consignes reçues ;
- surveiller attentivement la victime, en raison du risque d’aggravation brutale, en particulier après chaque mobilisation.
Cas particuliers
Victime agitée non coopérante Devant une victime agitée ou non coopérante (intoxication alcoolique associée, enfant…) et qui refuse toute immobilisation, ne pas l’immobiliser, la laisser s’installer dans la position qui lui est le plus confortable tout en essayant de maintenir à 2 mains la tête dans l’axe.
Demander un avis médical.
Victime qui présente une déformation préexistante de la colonne vertébrale (cyphose, scoliose…), victime très âgée (déformations liées à l’ostéoporose)
L’immobilisation en position horizontale corps entier d’une victime très âgée ou qui présente une déformation préexistante de la colonne vertébrale est difficile et peut être contre-productive (augmentation de la douleur, aggravation des signes ou de la lésion).
Il est alors nécessaire de respecter la position et la déformation de la victime et l’immobiliser dans la position qui lui est la plus confortable.
Seul le matelas immobilisateur à dépression permet de réaliser cette immobilisation et garder la victime immobile.
Traumatisme grave et suspicion de lésion du rachis de l’enfant
- si l’enfant a perdu connaissance, conserver la stabilisation en ligne du rachis cervical pour assurer la liberté des voies aériennes supérieures ;
- l’aspiration des sécrétions, débris, sangs et vomissures à l’aide d’un aspirateur de mucosité doit se faire en conservant la stabilisation en ligne du rachis cervical ;
- laisser l’enfant dans son siège d’automobile (coque) si c’est possible (pas de déformation de la coque). Parfaire l’immobilisation de la tête et du corps de l’enfant à l’intérieur du siège à l’aide de rembourrage ;
- pour relever un enfant suspect d’une lésion du rachis et qui est allongé au sol, utiliser comme chez l’adulte un brancard cuillère plutôt qu’un plan dur ;
- comme pour l’adulte, immobiliser l’enfant sur un matelas immobilisateur à dépression (ou attelle à dépression pour les petits enfants) qui doit rester en place pour le transfert sur le brancard à l’hôpital. Le plan dur doit être réservé aux manœuvres d’extraction et non à l’immobilisation ultérieure de l’enfant ;
- lors de l’immobilisation, une attention particulière doit être portée au maintien en ligne du rachis cervical. Comme chez l’adulte, les blocs de tête peuvent être positionnés dans le matelas à dépression ou sur le brancard cuillère pour restreindre les mouvements du rachis cervical.
Relevage et immobilisation d’une victime
L’immobilisation de la colonne vertébrale d’une victime se fait le plus souvent en position allongée. Toutefois l’immobilisation doit respecter une déformation ou une position d’attente adaptée à une détresse.
Choix du moyen
- stabilisation du rachis
La stabilisation du rachis est réalisée :- en demandant à la victime de ne pas bouger si elle est consciente et coopérante ;
- en maintenant la tête de la victime à deux mains pour garder le rachis cervical dans l’axe si la victime est calme.
- restriction des mouvements du rachis
La restriction des mouvements du rachis cervical est réalisée :- à l’aide de blocs de tête placés de part et d’autre de la tête et maintenus par des sangles ;
- à l’aide d’un matelas immobilisateur à dépression (MID) ;
- à l’aide d’un collier cervical rigide ;
L’usage systématique du collier cervical chez l’adulte comme chez l’enfant n’est plus conseillé.
Le collier cervical peut encore être utilisé pour restreindre les mouvements du rachis cervical lors de l’extraction ou du relevage d’une victime si la stabilisation de la tête par un sauveteur s’annonce difficile ou aléatoire.
Le collier cervical ne doit pas être utilisé s’il existe une contre-indication comme :- une possible obstruction des voies aériennes,
- une déformation préexistante du rachis cervical (dans ce cas, maintenir la tête dans la position où elle se trouve).
- Le collier cervical doit être :
- adapté à la taille de la victime,
- positionné correctement,
- desserré une fois l’immobilisation sur le MID réalisée,
- resserré pour une nouvelle mobilisation (transfert sur un brancard).
Après mise en place du collier, réévaluer la liberté des voies aériennes.
- immobilisation de la colonne vertébrale
L’immobilisation corps entier d’une victime qui présente un traumatisme du rachis est réalisée :- en priorité dans un matelas immobilisateur à dépression qui doit rester en place pour le transfert sur le brancard à l’hôpital. Les blocs de tête peuvent être utilisés pour restreindre les mouvements du rachis cervical à l’intérieur du matelas ;
Une fois immobilisée, si la victime porte un collier cervical rigide, il faut le desserrer.
Le MID permet aussi d’immobiliser les victimes dans la position adaptée à leur détresse (demiassise pour une détresse respiratoire). - exceptionnellement sur un plan dur équipé de blocs de tête :
- en cas d’indisponibilité d’un MID,
- si le nombre de secouristes n’est pas suffisant pour transférer la victime du plan dur sur le MID,
- en l’absence de contre-indications comme :
- une déformation préexistante de la colonne vertébrale,
- ou s’il faut immobiliser la victime dans une autre position (détresse respiratoire).
- en priorité dans un matelas immobilisateur à dépression qui doit rester en place pour le transfert sur le brancard à l’hôpital. Les blocs de tête peuvent être utilisés pour restreindre les mouvements du rachis cervical à l’intérieur du matelas ;
Choix de la technique de relevage
- relevage d’une victime allongée sur le sol
Pour relever une victime allongée au sol, il est préférable d’utiliser un brancard cuillère plutôt qu’un plan dur.
Une fois installés sur le brancard cuillère, les blocs de tête peuvent être utilisés pour restreindre les mouvements du rachis cervical. Ils permettent ainsi de libérer le secouriste chargé du maintien de la tête lors du transfert de la victime dans un moyen d’immobilisation.
En l’absence de brancard cuillère, relever la victime en utilisant une technique de relevage en pont à plusieurs secouristes.
Si aucune des deux techniques précédentes n’est possible, mettre en place un collier cervical et installer la victime sur un plan dur par roulement au sol avant de la transférer dans un moyen d’immobilisation. - victime située dans un endroit difficile d’accès (endroit exigu, véhicule accidenté…)
Si la victime nécessite une immobilisation corps entier, réaliser une technique d’extraction en utilisant les moyens dédiés comme le plan dur ou l’attelle cervico-thoracique.
Si la stabilisation de la tête par un sauveteur est difficile lors de la manœuvre d’extraction, il est nécessaire de restreindre les mouvements du rachis avec un collier cervical rigide puis l’attelle cervicothoracique.
En l’absence d’indication d’immobilisation corps entier, rechercher la coopération de la victime et lui demander de se dégager elle-même, puis, si elle le peut de s’allonger sur le brancard.
Interrompre tout mouvement si la victime présente une aggravation de la douleur ou des signes d’atteinte de la moelle
La victime a perdu connaissance
Appliquer la conduite à tenir devant une victime suspecte de traumatisme et qui a perdu connaissance, si elle respire.
La victime, consciente, présente une détresse vitale
Appliquer la conduite à tenir adaptée à une victime qui présente une détresse respiratoire ou circulatoire.
La victime ne présente pas de détresse vitale apparente
- mettre immédiatement la victime dans une position assise ou demi-assise dès lors qu’il existe une gêne respiratoire ;
Cette position sera maintenue lors de son relevage et de son transport. - dénuder le thorax de la victime ;
Dans la mesure du possible cela doit se faire en préservant son intimité et si possible sans l’exposer au froid. - vérifier la présence de lésion dans le dos de la victime, particulièrement au cours de sa mobilisation (installation en position assise, PLS) ;
- administrer de l’oxygène en inhalation, si nécessaire ;
- protéger la plaie par un dispositif médical non occlusif spécifique à cette utilisation s’il est à disposition ;
En son absence, laisser la plaie à l’air libre¹. - protéger au plus vite contre le froid, le vent ou la chaleur ;
- transmettre le bilan pour obtenir un avis médical ;
- surveiller attentivement la victime du fait d’un risque d’aggravation brutale.
Il ne faut jamais retirer un corps étranger pénétrant dans le thorax, sauf si celui-ci empêche la réalisation d’une RCP.
¹En l’espèce, le pansement non occlusif doit permettre la sortie de l’air piégé dans le thorax par la plaie et empêcher sa pénétration.
Traumatisme des membres
- limiter autant que possible les mouvements du membre blessé ;
- installer la victime :
- en position allongée, si l’atteinte se situe au niveau d’un membre inférieur, Il convient d’indiquer à la victime de ne pas bouger.
- en position assise, si l’atteinte se situe au niveau d’un membre supérieur.
Il convient alors d’indiquer à la victime de placer le membre atteint contre sa poitrine et de le soutenir avec une main dans la position la moins douloureuse possible.
- immobiliser le membre atteint à l’aide de l’attelle la plus appropriée ;
Lors de la mise en place de l’attelle, il faut toujours immobiliser la lésion et les articulations situées au-dessus et en-dessous. - appliquer du froid si possible, sauf s’il s’agit d’une fracture ouverte ;
L’application de froid a pour effet de limiter le gonflement et diminuer la douleur. - poursuivre le bilan complémentaire ;
- demander un avis médical ;
- surveiller la victime.
En présence d’une fracture :
- ouverte, non hémorragique :
- recouvrir la plaie d’un pansement stérile, avant l’immobilisation.
- ouverte avec saignement abondant :
- appliquer la conduite à tenir face à une hémorragie externe avant toute immobilisation.
- avec déformation :
- Immobiliser le membre en respectant la déformation.
Le réalignement d’une fracture est un geste très douloureux, il est réalisé par un médecin ou à la demande du médecin.
- Immobiliser le membre en respectant la déformation.
- Si la victime présente une fracture ouverte, avec un morceau d’os visible ou si la plaie qui saigne contient un corps étranger visible :
- ne toucher ni au morceau d’os ni au corps étranger car leur présence peut limiter le saignement et leur mobilisation pourrait aggraver la lésion,
- Si le saignement est important et massif, réaliser la pose d’un garrot (voir fiche garrot).
La victime a perdu connaissance
Appliquer la conduite à tenir devant une victime suspecte de traumatisme et qui a perdu connaissance, si elle respire.
La victime, consciente, présente une détresse vitale
- appliquer la conduite à tenir adaptée à une victime qui présente une détresse circulatoire ;
S’il s’agit d’un saignement abondant, consécutif à une fracture ouverte, appliquer la conduite à tenir face à une hémorragie externe avant toute immobilisation. - limiter au maximum les mouvements du membre blessé.