Indication

La ventilation artificielle est nécessaire, après libération des voies aériennes, en présence d’une victime :

Justification

La ventilation artificielle par un insufflateur manuel permet d’apporter de l’air, éventuellement enrichi en oxygène, aux poumons d’une victime.

Matériel           

Description du matériel

L’insufflateur manuel se compose :

Il existe plusieurs modèles, en fonction du volume du ballon :

Les insufflateurs manuels prématurés et pédiatriques sont munis d’une valve de surpression préréglée à 35-40 mmHg, afin d’éviter à des poumons normaux d’être lésés par des pressions excessives.

Le masque facial est destiné à recouvrir la bouche et le nez de la victime sans appuyer sur les yeux. De

forme anatomique (triangulaire) chez l’adulte et l’enfant, ou circulaire chez le nourrisson, il est équipé d’un bourrelet en plastique mou, en silicone ou gonflable, destiné à assurer l’étanchéité entre le masque et la

face de la victime. L’orifice supérieur permet de raccorder le masque à la pièce en « T ».

Il faut préférer des masques translucides, car ils permettent de voir rapidement les sécrétions ou vomissements et d’observer la coloration des lèvres de la victime.

Il existe trois à sept tailles de masque allant de l’adulte au prématuré.

En l’absence d’utilisation de matériel à usage unique, il faut mettre en place un filtre antibactérien entre la pièce séparatrice des gaz et le masque.

Réalisation

À un secouriste

Cette saisie du masque et du menton sous forme de « pince » par la main du secouriste est l’élément essentiel qui permet d’assurer l’étanchéité du masque sur le visage de la victime tout en maintenant les VA libres.

Recommencer le cycle d’insufflations afin d’obtenir une ventilation artificielle efficace.

À deux secouristes

Cette technique, dont un secouriste maintient les voies aériennes ouvertes et le masque alors que l’autre comprime le ballon, améliore l’étanchéité du masque.

Préalablement :

Dans un premier temps, le secouriste 1 s’assure de la mise en place du masque et de son maintien à deux mains. Pour cela, il doit :

La poitrine de la victime s’abaisse alors que l’air sort de ses poumons.

Ensuite, recommencer le cycle d’insufflations afin d’obtenir une ventilation artificielle efficace. Si, durant la ventilation artificielle, la victime présente un vomissement, il faut :

Par l’intermédiaire d’une sonde d’intubation ou d’un dispositif supra- glottique

Le secouriste peut être amené à ventiler une victime à l’aide d’un insufflateur manuel directement relié à une sonde d’intubation ou un dispositif supra-glottique.

Pour cela, il veille à ne pas mobiliser la sonde ou le dispositif lors des insufflations et respecte les consignes données.

Risques & Contraintes

Une insufflation trop rapide ou un volume d’air trop important peut entraîner un passage de l’air dans

l’estomac et secondairement une régurgitation de son contenu. Ceci est plus fréquent chez l’enfant et le nouveau-né qui ont besoin de volumes d’air moins importants que l’adulte.

Une régurgitation de liquide de l’estomac dans les voies aériennes de la victime entraîne un encombrement de celles-ci, compromet les manœuvres de réanimation et la survie de la victime.

Les conditions d’entretien et de stockage des matériels doivent être conformes aux préconisations du fabricant.

Évaluation

L’efficacité de la technique est jugée sur l’obtention d’un début de soulèvement de la poitrine de la victime,

lors de chaque insufflation et l’absence de fuite d’air au niveau du masque.

Référence du cours : 05FT17. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Indication

Cette technique est indiquée après avis médical chez toute victime qui a perdu connaissance, respire normalement et est suspecte de traumatisme.

Justification

La position latérale de sécurité (PLS) maintient libres les voies aériennes supérieures de la victime en permettant l’écoulement des liquides vers l’extérieur et évite que la langue ne chute dans le fond de la gorge.

Sa réalisation à deux secouristes limite les mouvements du rachis cervical et diminue le risque de complications secondaires ou de séquelles.

Matériel      

Réalisation     

L’installation en PLS est réalisée après avoir mis en place un collier cervical si indiqué. La manœuvre est commandée par le secouriste placé à la tête (secouriste 1).

La technique se réalise en trois temps :

Préparer le retournement de la victime. Pour cela :

 Le  secouriste  1,  placé  dans  l’axe  de  la  victime,  derrière  la  tête,  doit           

    le secouriste 2 doit :           

Tourner la victime. Pour cela :

Secouriste 1 : « Êtes-vous prêt ? » Secouriste 2 : « Prêt ! »

Secouriste 1 : « Attention pour tourner… Tournez ! » le secouriste 2 doit

tirer en même temps sur la hanche et l’épaule de la victime, bras tendus, afin de la faire rouler d’un bloc et de l’amener sur son côté ;

 le secouriste 1 doit, 

Le retournement de la victime doit être réalisé sans brusquerie, en un seul temps. Le maintien de la main et de la tête de la victime vise à conserver l’axe de la colonne cervicale durant toute la manœuvre et évite ainsi toute aggravation d’un traumatisme.

En cas de difficultés pour le secouriste 2 (victime obèse ou force insuffisante du secouriste), il peut faciliter le retournement en tirant sur le genou fléchi de la victime du côté opposé au retournement comme dans la PLS à un secouriste1, l’autre main tirant sur l’épaule.

Le secouriste 1 doit poursuivre le maintien de la tête ; le secouriste 2 doit :

Après la mise en PLS, le secouriste 1 poursuit la stabilisation de la tête, dans la mesure du possible.

Si la victime présente une lésion thoracique, du membre supérieur ou du membre inférieur, elle est couchée, autant que possible, sur le côté atteint.

Risques & Contraintes

Cette technique peut aggraver une éventuelle lésion traumatique, notamment du rachis ou du bassin. C’est pourquoi, une victime traumatisée ayant perdu connaissance et qui respire normalement ne sera mise en

PLS qu’après avis médical.

La mise en PLS rend difficile la surveillance de la ventilation d’une victime.

Évaluation

Une fois mise en PLS, la victime se trouve dans une position stable, la plus latérale possible.

En position sur le côté, les voies aériennes et les mouvements de la respiration doivent pouvoir être contrôlés, l’écoulement des sécrétions vers l’extérieur est favorisé.


  1. La saisie de la jambe de la victime au niveau du genou permet de l’utiliser comme « bras de levier » pour le retournement
  2. La saisie de la jambe de la victime au niveau du genou permet de l’utiliser comme « bras de levier » pour le retournement.
  3.  L’ouverture de la bouche de la victime facilite l’écoulement des liquides vers l’extérieur.
Référence du cours : 05FT18. Mis à jour en décembre 2022 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Indication

Cette technique est indiquée chez toute personne qui présente une perte de connaissance, qui respire normalement et qui n’est pas suspecte d’un traumatisme.

Justification

La position latérale de sécurité (PLS) maintient libres les voies aériennes supérieures de la victime en permettant l’écoulement des liquides vers l’extérieur et évite que la langue ne chute dans le fond de la gorge.

Matériel  

Aucun matériel

Réalisation

Chez l’adulte ou l’enfant

La technique se réalise en trois temps :


1 Lors de la rotation, le maintien de la main de la victime contre son oreille permet d’accompagner le mouvement de la tête et de diminuer la flexion de la colonne cervicale qui pourrait aggraver un traumatisme éventuel.

2 Le maintien de la main contre l’oreille de la victime limite les mouvements de la colonne cervicale.

3 La saisie de la jambe de la victime au niveau du genou permet de l’utiliser comme « bras de levier » pour le retournement.  


Chez le nourrisson

Placer le nourrisson sur le côté, dans les bras du secouriste le plus souvent.

Risques & Contraintes

La mise en PLS rend difficile la surveillance de la ventilation d’une victime.

Évaluation

Une fois mise en PLS, la victime se trouve dans une position stable, la plus latérale possible.

En position sur le côté, les voies aériennes et les mouvements de la respiration doivent pouvoir être contrôlés, l’écoulement des sécrétions vers l’extérieur est favorisé.


1 La position de la jambe permet de stabiliser la PLS.

2 L’ouverture de la bouche de la victime facilite l’écoulement des liquides vers l’extérieur.

Indication

L’inhalation d’oxygène est un enrichissement en oxygène de l’air inspiré par une victime qui respire (fréquence respiratoire > 6 mouvements par minute).

L’inhalation d’oxygène est nécessaire chez toute victime qui présente :

Si les circonstances ne permettent pas de prendre la mesure de la SpO2 (extrémités froides, panne de l’appareil, etc.), l’inhalation d’oxygène est systématique si la victime présente une détresse vitale, dans l’attente d’un avis médical.

Justification

L’inhalation d’oxygène a pour objet d’augmenter la quantité d’oxygène, notamment au niveau du cerveau.

Matériel

 Un appareil de mesure de la SpO2 doit toujours être à disposition du secouriste chaque fois qu’il a les moyens d’administrer de l’oxygène. 

Il existe plusieurs dispositifs qui permettent d’administrer de l’oxygène en inhalation :

La concentration en oxygène de l’air qui est délivré est variable en fonction de la forme du masque et de la qualité de la ventilation de la victime.

Le MHC est muni d’un réservoir d’oxygène situé au-dessous d’une valve antiretour qui empêche la victime de rejeter l’air expiré dans ce réservoir. Il existe des modèles « adultes » et des modèles « enfants ».

Le MHC doit être utilisé pour toute administration d’O2 qui nécessite de fortes concentrations, c’est-à-dire pour maintenir une SpO2 entre 94 et 98 %. Il ne doit pas être utilisé en dessous de 6 l/min.

Il est encore appelé masque à moyenne concentration.

La concentration d’oxygène administré aux victimes est variable et dépend plus particulièrement du débit en O2 et de la ventilation de la victime.


1 Le MHC délivre un air dont la concentration en O2 est comprise entre 60 et 90 % lorsque le débit d’admission est de 8 à 15 l/min.

2 Le MS délivre un air dont la concentration en O2 est comprise entre 40 et 60 % lorsque le débit d’admission est de 5 à 10 l/min.


Un débit < 5 l/min peut entraîner une augmentation de la résistance à l’inspiration et il peut y avoir une mauvaise évacuation du CO2 contenu dans le masque. Cette mauvaise évacuation est à l’origine d’un phénomène de réinhalation de l’air expiré (re-breathing).

Les lunettes à O2 sont en PVC, souple, non stérile et à usage unique. Elles possèdent :

L’utilisation des lunettes à O2 par le secouriste est adaptée pour des victimes qui nécessitent une administration d’O2 à des concentrations basses ou modérées.

Elle est plus particulièrement indiquée pour l’aggravation d’une insuffisance respiratoire chronique afin de maintenir une SpO2 entre 89 et 94 %.

Son utilisation doit faire l’objet si possible d’un avis médical.

Le masque pour laryngectomisé permet l’administration d’O2 par un tube de trachéotomie ou pour les victimes qui ont eu une laryngectomie (la victime respire habituellement par un orifice situé à la base du cou).

Le débit d’oxygène doit être adapté à la saturation que l’on désire obtenir. L’administration d’O2

par cette voie doit être limitée dans le temps, car une humidification de l’air est nécessaire.

Lors de l’administration d’O2 chez une victime laryngectomisée, il est souvent nécessaire de réaliser une aspiration des sécrétions présentes pour améliorer la liberté des voies aériennes.

Le masque à valves Venturi est un autre moyen d’administration d’oxygène, mais il n’est pas adapté à la prise en charge des victimes par le secouriste.

Les dispositifs d’inhalation mis à disposition du secouriste relèvent de son autorité médicale d’emploi.

Les insufflateurs manuels équipés ou non de ballon-réserve ne doivent pas être utilisés comme moyen d’inhalation, car ils augmentent la résistance à l’inspiration et peuvent aggraver une détresse respiratoire, particulièrement chez l’enfant.

Réalisation

Cas particuliers

Tableau 15: Débits d’oxygène en fonction du dispositif d’inhalation d’O²

MHC

(ADULTE ET ENFANT)

Masque simple

(ADULTE ET ENFANT)

Lunettes a O2

Plages de debit d’utilisation

9 à 15 l/min

6 à 9 l/min

1 à 6 l/min

Debit initial

15 l/min

9 l/min

2 l/min ou

1 ou 2 l/min de plus que son débit habituel

Tableau 16 : Objectifs de saturation

SpO2 de 94 à 98 % chez l’adulte, l’enfant et le nourrisson

SpO2 de 89 à 94 % chez l’insuffisant respiratoire chronique

Risques & Contraintes              

L’administration d’oxygène peut être dangereuse chez la victime qui présente une insuffisance respiratoire chronique avancée. De même, l’hyperoxie peut être néfaste chez la victime qui présente un AVC ou une maladie cardiaque alors que le taux d’oxygène dans le sang est normal.

Au total, il faut lutter contre l’hypoxie, sans entraîner une hyperoxie.

Pour cela, chaque fois que possible, il faut adapter l’administration d’oxygène à la mesure de la SpO2 tout en respectant les indications et contre-indications de cette administration.

L’administration d’oxygène à l’aide de lunettes sans humidification peut entraîner une irritation nasale pour des débits > 4 l/min.

Évaluation

Un enrichissement en oxygène de l’air inspiré par la victime vise à obtenir une amélioration de l’état de la victime et à atteindre les objectifs de saturation attendus.

Référence du cours : 05FT20. Mis à jour en décembre 2022 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Indication

L’oxygène en bouteille est un médicament pouvant, sous certaines conditions, être administré à une victime. Il peut être utilisé :

Justification

L’oxygène, dans les conditions normales de pression et de température, est un gaz ; il est donc compressible. Cette propriété permet de le comprimer afin de le stocker et de le transporter, au moyen de récipients spéciaux (les bouteilles), sous un faible encombrement.

Pour être administré à une victime, l’oxygène comprimé doit être détendu et ramené à la pression atmosphérique ambiante à l’aide d’un dispositif fixé sur la bouteille, appelé détendeur.

Le débit d’oxygène (exprimé en litre par minute ou l/min) administré à la victime est réglé à l’aide d’un appareil, appelé débitmètre.

Matériel      

La bouteille d’oxygène

Les bouteilles peuvent être de différents volumes : 2, 5, 11 et 15 litres et contiennent respectivement,

lorsqu’elles sont pleines, sous une pression de 200 bar, et après détente à pression atmosphérique, environ 0.4, 1, 2.2 et 3 m3 d’oxygène.

En France, les bouteilles sont blanches, en aluminium recouvert de matière composite, légères, équipées d’une poignée de transport, d’un chapeau inamovible dans lequel est logé un détenteur-débitmètre intégré.

Plusieurs informations sont gravées sur la bouteille, en particulier, la date de la dernière vérification, la pression maximale d’utilisation et son volume en eau.

Le détendeur-débitmètre intégré

Le détenteur-débitmètre intégré est composé :

Étiquettes et accessoires

La bouteille d’oxygène est fournie avec :

L’autonomie

L’autonomie de la bouteille dépend de :

La quantité d’oxygène (exprimée en litre) est le produit de la pression (exprimée en bar) par le volume en eau de la bouteille (exprimé en litre).

Consignes de conservation, de stockage et de transport

Les bouteilles doivent être protégées des intempéries, des sources de chaleur (température supérieure ou égale à 50 °C) et conservées dans un local aéré ou ventilé, propre et sans matières inflammables.

Les bouteilles pleines et les bouteilles vides doivent être conservées séparément.

Les bouteilles conservées ou transportées doivent être solidement arrimées et installées dans un emplacement permettant de les protéger des chutes et des chocs.

Les bouteilles doivent être maintenues en position verticale, robinet fermé. Les bouteilles doivent être déplacées sans être traînées ou roulées sur le sol. Les bouteilles ne doivent pas être soulevées par leur robinet.

Les bouteilles ne doivent jamais être graissées ou lubrifiées ni enduites de corps gras.

Il ne faut jamais utiliser de flacons pressurisés (laque, désodorisant…), de solvant (alcool, essence…) ou de produits corrosifs pour nettoyer les bouteilles.

Consignes de manipulation et d’utilisation

Le bon état du matériel, la présence d’oxygène dans la bouteille, la date limite d’utilisation ainsi que l’intégrité des étiquetages doivent être vérifiés lors de la prise de fonction.

Toute manipulation doit se faire avec des mains propres, exemptes de graisse. Les tuyaux de raccordement utilisés doivent être spécifiques à l’oxygène.

Le visage de la victime, comme le dispositif d’administration (masque), ne doivent pas être enduits de corps gras.

La bouteille ne doit pas être ouverte lorsqu’elle est en position couchée.

La bouteille ne doit pas être ouverte à proximité de matières inflammables, pour éviter le risque de propagation d’incendie.

L’ouverture de la bouteille doit être réalisée lentement.

Il ne faut jamais procéder à plusieurs mises en pression successives et rapprochées.

Le débitmètre ne doit jamais être ouvert avant le robinet (il doit être réglé à 0 l/min au préalable). La sortie du robinet de la bouteille ne doit jamais se trouver dirigée face à l’intervenant ou la victime. Ils doivent toujours être du côté opposé au détendeur, derrière la bouteille et en retrait.

Une bouteille présentant un défaut d’étanchéité ne doit jamais être utilisée. En cas de fuite, fermer le robinet.

Une flamme, une source de chaleur supérieure à 50 °C ou un appareil générant des étincelles ne doivent jamais être approchés.

Il faut immédiatement, autant que possible, refermer le robinet de la bouteille en cas de phénomène anormal (étincelles, crépitements).

Toute bouteille ayant chuté ou présentant une anomalie (chapeau mal fixé) ou une défaillance (robinet bloqué, manomètre défectueux…) ne doit plus être utilisée. Elle doit, quelle que soit sa pression résiduelle, être rapportée au responsable chargé de l’oxygène.

Risques & Contraintes

L’oxygène est un comburant qui entretient et active la combustion. Il peut également entraîner

l’inflammation des corps gras, des poussières ou de tous objets inflammables installés à proximité.

Évaluation

En cas de doute, vérifier que l’oxygène est bien délivré à la sortie du tuyau venant de la bouteille en écoutant le bruit généré par la sortie du gaz.

Pour cela, pincer l’extrémité du tuyau une à deux secondes puis le relâcher. On perçoit ainsi le bruit sec lié à la sortie brutale de l’oxygène comprimé dans le tuyau pendant le temps où ce dernier est resté pincé.

 

Référence du cours : 05FT21. Mis à jour en juin 2018 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Indication

Les techniques de réchauffement d’une victime sont mises en œuvre devant une victime :

Justification

Le froid peut :

Il existe un lien étroit entre l’hydratation, la perte liquidienne et la perte de chaleur. À mesure que le corps perd sa chaleur par ces différents mécanismes, le volume circulatoire total est réduit, ce qui peut entraîner une déshydratation. La baisse de l’hydratation rend le corps plus sensible à l’hypothermie, à la détresse circulatoire et aux autres troubles dus au froid.

Matériel

Réalisation

Il existe plusieurs moyens qui peuvent être utilisés seuls ou en association pour diminuer la déperdition de chaleur ou apporter de la chaleur à la victime.

Risques  & Contraintes                     

Si la mise en place de mesure de protection contre le froid nécessite une mobilisation de la victime, cette mobilisation doit être délicate pour ne pas aggraver l’état de la victime.

L’utilisation de dispositif de chauffage comme les bouillottes, les briques ou les chaufferettes doit limiter le risque de survenue de brûlures.

Il ne faut pas appliquer directement le dispositif de chaud au contact de la peau de la victime. Interposer une épaisseur de tissu suffisante et contrôler régulièrement l’état de la peau de la victime en contact avec ces dispositifs.

Évaluation

L’efficacité des mesures de protection de la victime contre le froid ainsi que son réchauffement est évaluée sur :

Référence du cours : 05FT22. Mis à jour en décembre 2022 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Indication 

La position d’attente et de transport est adaptée à l’état et à la détresse de la victime. Ainsi, on distingue, outre la position latérale de sécurité : 

C’est la position d’attente et de transport courante pour toute victime. Elle est particulièrement indiquée si celle-ci présente une détresse circulatoire, nécessite une RCP, ou présente les signes d’un AVC. 

C’est une position souvent confortable pour les victimes. Elle est particulièrement indiquée si la victime présente une détresse ou une gêne respiratoire pour lui permettre de mieux respirer. 

Cette position facilite le transport des victimes qui présentent des vomissements. Elle est aussi indiquée pour le transport des femmes enceintes dans les derniers mois de la grossesse ou en imminence d’accouchement. 

Elle est indiquée pour les victimes qui présentent une contusion, une plaie grave de l’abdomen ou de violentes douleurs abdominales. 

Justification 

La position d’une victime, dans l’attente d’un renfort ou pour son transport à l’hôpital, est un des facteurs qui permet de stabiliser ou d’améliorer son état et de rendre plus confortable son attente ou son déplacement. 

Matériel 

Aucun matériel particulier n’est nécessaire pour installer une victime en position d’attente. Toutefois, le maintien dans cette position est facilité par l’utilisation : 

Réalisation 

Position à plat dos, horizontale 

Lorsque nécessaire, une victime peut être installée dans cette position, après avoir été retournée si elle était initialement allongée sur le ventre. 

Position assise ou demi-assise 209 

Cette position peut être obtenue très rapidement en demandant à la victime de s’asseoir dans un fauteuil ou sur une chaise, en l’appuyant contre une paroi verticale (arbre, mur), en glissant des oreillers ou des coussins dans son dos ou en demandant à un secouriste de se placer à genoux, derrière elle. 

Cette position peut être maintenue après avoir installé la victime sur le brancard, en relevant la têtière du brancard. 

Position sur le côté 

La victime peut être mise sur le côté, aussi bien en position allongée que demi-assise. 

Cette position est obtenue en demandant à la victime de s’installer sur le côté ou en l’aidant à se placer sur le côté en la roulant au sol. 

Cette position peut être maintenue en installant la victime sur un matelas immobilisateur à dépression ou sur un brancard. 

Position cuisses fléchies, jambes repliées 

Cette position est obtenue : 

Si le brancard le permet, cette position est maintenue en relevant les parties intermédiaires du brancard au niveau des membres inférieurs. 

Risques 

La mise en position d’attente comporte certains risques parce qu’elle nécessite parfois de mobiliser une victime traumatisée. 

Évaluation 

La position d’attente choisie est adaptée à l’état ou à la détresse de la victime. 

La victime est installée confortablement et la position est stable. 

Référence du cours : 06FT01. Mis à jour en septembre 2014 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Indication 

L’administration d’un médicament à une victime est indiquée si elle le demande, car il lui a été prescrit, ou à la demande du médecin régulateur. 

Dans certaines situations, le médecin régulateur peut demander l’administration d’un médicament à une victime, même en l’absence de signes de détresse, mais pour la prévenir. 

Justification 

Certains médicaments ont un effet rapide et très efficace sur des malaises ou l’aggravation brutale d’une maladie. 

Leur administration permet de : 

Matériel 

Les médicaments administrés dans ce cadre le sont par injection, par inhalation, par pulvérisation nasale, par ingestion (voie orale), déposés sous la langue (voie sublinguale) ou déposés sur la langue (voie buccale). Ils sont sous forme : 

Réalisation 

Administration d’un médicament par voie sublinguale ou buccale 

Administration d’un médicament par voie orale 

Administration d’un médicament à l’aide d’un spray buccal 

Administration d’un médicament à l’aide d’un dispositif auto-injectable 

L’injection avec un DAI est réalisée par voie intramusculaire sur la face externe de la cuisse ou à défaut dans le deltoïde (face externe de l’extrémité proximale du bras). 

Administration d’un médicament à l’aide d’un spray nasal 

¹L’utilisation d’une chambre de mélange (ou d’inhalation) lors de l’administration d’un médicament par inhalation permet d’augmenter l’efficacité de celui-ci et est recommandée. 

De même, une inspiration longue lors de l’inhalation permet d’augmenter l’absorption du médicament.  

Risques & Contraintes 

Avant toute utilisation d’un médicament, il convient de s’assurer que celui-ci n’est pas périmé. La date de péremption est clairement inscrite sur la boîte ou le flacon du médicament. En son absence ou si elle est dépassée, le médicament ne doit pas être administré. 

L’administration d’un médicament peut entraîner des effets secondaires dont l’apparition impose la transmission d’un nouveau bilan pour avis médical. 

Toute administration de médicament ainsi que les réactions de la victime à cette administration doivent être relevées et notifiées sur la fiche d’intervention, en particulier son heure d’administration. 

Les DAI possèdent une fenêtre qui permet de contrôler la limpidité de la solution. Si la solution est trouble, colorée ou contient des particules, le dispositif ne devra pas être utilisé. 

Les DAI sont équipés d’un système de protection de l’aiguille. Toutefois, si le secouriste se pique avec l’aiguille qui a servi à l’injection, il appliquera la procédure spécifique « accident d’exposition à un risque viral ». 

Évaluation 

L’administration du médicament est conforme à la prescription médicale. L’administration du médicament améliore l’état de la victime. 

Référence du cours : 06FT02. Mis à jour en novembre 2021 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.

Indication

Les manœuvres physiques sont des mesures qui doivent être réalisées dès que la victime reconnait des signes annonciateurs d’une perte de connaissance imminente d’origine vagale ou orthostatique.

Les manœuvres ne remplacent pas la mise en position de confort de la victime notamment la position allongée. Cependant, si le sauveteur (ou la victime elle-même) est dans l’impossibilité immédiate d’allonger la victime (malaise dans un bus, un avion, le train), les manœuvres physiques peuvent précéder la mise en position allongée.

Justification

En agissant sur la circulation, les manœuvres physiques ont pour but de créer une contre-pression vasculaire destinée à augmenter la pression artérielle de la victime. Elles permettent ainsi d’éviter la survenue d’une perte de connaissance et de lésions traumatiques secondaires à une chute.

Réalisation

Les manœuvres physiques doivent être réalisées par la victime elle-même. Si la victime ne connaît pas ces manœuvres, le sauveteur lui expliquera comment les réaliser si possible.

Accroupissement si la victime est en position debout

Cette technique peut être un préalable à la mise en position allongée.

Croisement des membres inférieurs

La victime peut être en position allongée ou debout en prenant appui contre un mur

Crochetage des doigts et tension des muscles des membres supérieurs

NB : Le croisement des membres inférieurs à une efficacité supérieure à la prise de main et à la tension des bras.

Évaluation

Les manœuvres physiques sont réalisées par la victime dès l’apparition des premiers signes de malaise, et poursuivis après la mise au repos.

Indication

Le clampage et la section du cordon ombilical doivent être réalisés :

Justification

Le clampage du cordon ombilical facilite le déclenchement des mécanismes d’adaptation (circulation et respiration) du nouveau-né qui lui permettent de passer de la vie intra-utérine à la vie extra-utérine.

La section du cordon facilite la prise en charge du nouveau-né et de sa mère : réanimation éventuelle du
nouveau-né, soins à la mère et prévention de l’hypothermie.

En présence d’une circulaire du cordon, la section du cordon permet l’expulsion du nouveau-né.

Matériel

La section du cordon nécessite :

Réalisation

Il s’agit de clamper le cordon en deux points du cordon ombilical et de sectionner celui-ci entre les deux clamps :

Cas particuliers

Risques & Contraintes

On ne doit jamais tirer sur le cordon.

Le positionnement du premier clamp doit être suffisamment loin de l’ombilic pour ne pas pincer une partie d’intestin.

On ne peut sectionner qu’entre les deux clamps.

Évaluation

Il ne doit pas y avoir de saignement après la section.

 

Référence du cours : 07FT01. Mis à jour en décembre 2022 par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.