
Définition
La brûlure est une lésion de la peau, des muqueuses (voies aériennes ou digestives) et des tissus sousjacents. Elle est qualifiée de :
- brûlure simple, lorsqu’il s’agit de rougeurs de la peau chez l’adulte ou d’une cloque dont la surface est inférieure à celle de la moitié de la paume de la main de la victime ;
- brûlure grave, dès lors que l’on est en présence :
- d’une ou plusieurs cloques dont la surface totale est supérieure à celle de la moitié de la paume de la main de la victime,
- d’une destruction plus profonde (aspect blanchâtre, couleur peau de chamois ou noirâtre parfois indolore) associée souvent à des cloques et à une rougeur plus ou moins étendue,
- d’un aspect circulaire (qui fait le tour du cou ou d’un membre),
- d’une brûlure dont la localisation est sur le visage ou le cou, les mains, les articulations ou au voisinage des orifices naturels,
Les brûlures de la bouche et du nez font toujours craindre la survenue rapide d’une difficulté respiratoire, en particulier si elles sont associées à une raucité de la voix, - d’une rougeur étendue (un coup de soleil généralisé par exemple) de la peau chez l’enfant,
- d’une brûlure d’origine électrique ou radiologique.
Cette gravité est plus ou moins importante en fonction des différentes caractéristiques de la brûlure. Certaines brûlures sont du domaine du médecin traitant, d’autres nécessitent une prise en charge par un véhicule d’évacuation et de premiers secours pour être acheminées vers un service d’urgence. Enfin, les brûlures les plus graves nécessitent une médicalisation de leur transport avant leur acheminement vers un centre de traitement des brûlures.
Causes
La brûlure peut être provoquée par la chaleur, des substances chimiques, l’électricité, le frottement ou des radiations.
Risques & Conséquences
Suivant son étendue, sa profondeur et sa localisation, la brûlure peut provoquer :
- une douleur sévère ;
- une défaillance circulatoire par perte de liquide ;
- une défaillance respiratoire dans les brûlures du cou ou du visage ou par inhalation de vapeur ou de fumée ;
- une infection plus tardive.
Même après avoir supprimé la cause de la brûlure, ses effets se poursuivent. Sans action immédiate, elle peut s’étendre en profondeur et en surface.
Signes
La reconnaissance d’une brûlure est en règle générale facile. Elle est réalisée le plus souvent au cours du bilan circonstanciel ou par l’écoute de la plainte principale.
Que la victime présente ou pas une détresse vitale, c’est au cours du bilan complémentaire que le secouriste analyse les caractéristiques et par là même la gravité d’une brûlure.
Une brûlure se caractérise par :
- son aspect ;
- son étendue ;
- sa localisation ;
- la présence de douleur.
L’aspect des brûlures diffère en fonction de la profondeur de celle-ci :
- une peau rouge, sèche et douloureuse traduit une atteinte superficielle ;
- des cloques ou phlyctènes, uniques ou multiples et plus ou moins étendues, accompagnées d’une douleur forte ou modérée, traduisent une atteinte plus profonde ;
Elles peuvent se rompre spontanément en libérant un liquide clair. Leur apparition peut être retardée.
L’aspect humide d’une zone brûlée en dehors d’un refroidissement à l’eau signe cette atteinte plus profonde. - une pâleur cireuse, un aspect noirâtre ou brunâtre de la peau traduit une atteinte très profonde de toutes les couches de la peau.
Ces brûlures sont souvent peu douloureuses car les terminaisons nerveuses ont été détruites.
Une zone brulée peut revêtir plusieurs aspects conjoints.
L’étendue de la brûlure doit être évaluée car la surface atteinte conditionne également la conduite à tenir.
Pour évaluer cette étendue, le secouriste peut s’aider de différentes règles dont la plus connue, chez l’adulte, est la règle de Wallace.
Chez l’enfant et pour des petites surfaces, il peut s’aider de la surface de la main (paume et doigts) de la victime qui est égale à 1 % de la surface totale de la peau de la victime, quel que soit l’âge.
La localisation de la brûlure doit être décrite avec précision, notamment s’il s’agit de localisations particulières comme :
- les brûlures des voies aériennes, objectivées par la présence de traces noires autour des narines et de la bouche ou de la langue, l’existence de toux ou de crachats noirs (qui seront systématiquement recherchés en cas de victimes d’incendie) ou de la modification de la voix qui devient rauque ;
- les brûlures des mains, des plis de flexion, du visage ;
- les brûlures à proximité immédiate des orifices naturels.
Une brûlure par ingestion doit être suspectée chez une personne qui, après avoir absorbé un liquide brûlant ou caustique présente de violentes douleurs dans la poitrine ou à l’abdomen, parfois associées à des lésions de brûlure (chaleurs) ou des traces blanchâtres (caustiques) au niveau des lèvres ou de la bouche.
Une brûlure par inhalation doit être suspectée chez une personne qui a respiré des fumées d’incendies ou inhalé des produits chimiques.
Principe de l’action de secours
L’action de secours doit permettre :
- de supprimer la cause ;
- de limiter l’étendue et de soulager la douleur et l’œdème ;
- d’identifier la gravité et la nature de la brûlure ;
- d’éviter l’apparition ou limiter l’aggravation d’une détresse vitale éventuelle ;
- de limiter le risque d’infection.
- supprimer la cause ou soustraire la victime à celle-ci ;
- ôter, en se protégeant, ou faire ôter par la victime, immédiatement, les vêtements et les chaussures, s’ils sont imbibés de produit ;
- laver à grande eau tempérée (15 à 25 °C), durant vingt minutes au moins, la zone atteinte pour diluer et éliminer le produit chimique ;
- en présence de projection de produit chimique dans l’œil :
- essayer de maintenir l’œil ouvert,
- rincer abondamment avec de l’eau,
Il convient de veiller, durant cette opération, que l’eau de lavage ne coule pas sur l’autre œil. - conseiller à la victime de consulter un ophtalmologiste immédiatement, en cas de projection dans l’œil.
- ne jamais toucher la victime avant d’avoir la certitude que tout risque électrique est écarté ;
- en présence d’une détresse vitale, appliquer la conduite à tenir adaptée ;
- en l’absence de détresse vitale :
- rechercher les points d’entrée et de sortie,
- traiter la brûlure comme une brûlure thermique.
- transmettre un bilan et appliquer les consignes reçues.
- allonger la victime sur le côté ;
- ne jamais faire vomir la victime ;
- ne jamais donner à boire à la victime ;
- lutter contre une détresse circulatoire ou respiratoire associée
- garder l’emballage du produit chimique en cause, ainsi que le produit restant ;
- surveiller la victime ;
- transmettre un bilan et appliquer les consignes reçues.
Les brûlures par inhalation doivent être suspectées chez une personne qui a respiré des fumées d’incendie ou inhalé des produits chimiques.
- lutter contre une éventuelle détresse respiratoire ;
- surveiller en permanence la victime² ;
- transmettre un bilan et appliquer les consignes reçues.
Ce type de brûlure doit être suspecté chez une personne qui a respiré des fumées d’incendie ou inhalé des produits chimiques.
²Les difficultés respiratoires peuvent survenir à distance de l’accident.
Brûlure thermique
- supprimer la cause ou soustraire la victime à celle-ci ;
Si ses vêtements sont enflammés, empêcher la victime de courir, la rouler ou la faire se rouler par terre et étouffer les flammes avec un vêtement ou une couverture, si possible, mouillé. - refroidir la surface brûlée, le plus tôt possible après la survenue de la brûlure :
- si la brûlure s’est produite il y a moins de 30 minutes ;
- et si la victime est consciente ;
- et n’a pas de détresse circulatoire ;
- et si la surface brûlée est inférieure à : 20 % chez un adulte, 10 % chez un enfant ou un nourrisson.
Le refroidissement est réalisé avec de l’eau tempérée (15 à 25 °C), en laissant ruisseler l’eau sans pression sur la brûlure(1).
En l’absence de point d’eau tempérée, il est possible d’utiliser des compresses stériles enduite de gel d’eau. Les conditions d’utilisation sont les mêmes que celles de l’arrosage et précisées par le fabriquant ou l’autorité d’emploi.
- retirer les vêtement de la victime ;
Les vêtements de la victime doivent être retirés le plus tôt possible (en particulier lorsqu’il s’agit de vêtements imprégnés de liquide brûlant) sans ôter ceux qui adhèrent à la peau. Ceci peut être fait pendant l’arrosage. Il en est de même pour les bijoux, les montres, les ceintures qui doivent être retirés de la zone brûlée avant que le gonflement ne devienne important. - poursuivre la prise en charge en fonction de la gravité de la brûlure.
En présence d’une brûlure grave
- arrêter l’arrosage au bout de 10 minutes minimum idéalement 20 minutes ;
- lutter contre une éventuelle détresse respiratoire ou circulatoire associée ou provoquée par la brûlure ;
- ne pas percer les cloques ;
- protéger la brûlure :
- par un pansement ou un champ stérile ou un film plastique non adhésif (type film alimentaire) qui maintient l’humidité et épouse facilement la zone brûlée;
- si la victime est brûlée sur une surface très étendue, l’envelopper dans un drap stérile.
- envelopper la victime dans une couverture isotherme(2) ;
- compléter et transmettre le bilan en mentionnant, en particulier :
- les caractéristiques de la brûlure (surface, localisation),
- les circonstances de la brûlure,
- la présence de traces noires autour des narines et de la bouche ou de la langue ou bien d’une raucité de la voix.
- surveiller en permanence la victime.
En présence d’une brûlure simple
- poursuivre l’arrosage jusqu’à disparition de la douleur ;
- ne pas percer les cloques ;
- protéger la brûlure par un pansement stérile ou un film plastique non adhésif (type film alimentaire) qui maintient l’humidité et épouse facilement la zone brûlée;
- conseiller à la victime de consulter un médecin ou un autre professionnel de santé :
- en cas d’apparition dans les jours qui suivent de fièvre, d’une zone chaude, rouge, gonflée ou douloureuse,
- pour vérifier la validité de la vaccination antitétanique,
- s’il s’agit d’un enfant ou d’un nourrisson.
Définition
La plaie est une lésion de la peau avec effraction et atteinte possible des tissus sous-jacents.
Causes
Les plaies sont généralement secondaires à un traumatisme de :
- l’extérieur vers l’intérieur : coupure, piqûre, projectile, coup, morsures ;
- l’intérieur vers l’extérieur : fracture ouverte, l’os cassé perfore la peau.
Risques & Conséquences
Suivant son importance et sa localisation, une plaie peut avoir pour la victime plusieurs types de conséquences, comme :
- une hémorragie ;
- une atteinte des organes sous-jacents ;
- une infection de la plaie, qui peut s’étendre à tout l’organisme.
Ces atteintes peuvent entraîner une défaillance respiratoire, circulatoire ou neurologique.
Toute plaie, toute piqûre, même minime, peut provoquer une maladie parfois mortelle : le tétanos. Seule la vaccination antitétanique protège du tétanos. Si le sujet n’a pas été vacciné, ou si la vaccination a plus de dix ans chez l’adulte ou cinq ans chez l’enfant, il doit immédiatement consulter un médecin.
Une plaie peut aussi entraîner pour l’intervenant un risque de contamination par le sang de la victime (virus des hépatites et VIH).
Signes
La personne est le plus souvent victime d’un traumatisme, avec ou sans signe de détresse vitale.
C’est au cours du bilan complémentaire qu’est recherchée la présence de plaies, déterminée leur localisation, leur aspect et identifiée leur gravité.
L’aspect d’une plaie permet d’apprécier plus facilement sa gravité et de décrire précisément la lésion lors de la transmission du bilan. On distingue ainsi :
- la contusion, qui est un choc ou un coup susceptible de provoquer une rupture des vaisseaux situés immédiatement sous la peau ;
Le sang s’échappe dans les tissus sous l’épiderme, donnant une coloration violette et un aspect gonflé à la peau qui ne peut pas être rompue, c’est l’hématome. Ces hématomes sont parfois très étendus, traduisant une lésion plus profonde comme une fracture ou une lésion interne. - l’écorchure, qui est une plaie simple et superficielle avec un aspect rouge et suintant, souvent douloureuse et généralement provoquée par une chute avec glissement ou friction ;
De petits corps étrangers incrustés dans la peau peuvent entraîner des infections secondaires. - la coupure, qui est provoquée par un objet tranchant (couteau, morceau de verre) ; Elle peut être accompagnée d’une hémorragie ou d’une lésion d’un organe sous-jacent.
- la plaie punctiforme (en forme de point), qui est une plaie souvent profonde, provoquée par un objet pointu (clou, arme blanche, projectile) pouvant traverser les organes sous-jacents ;
C’est une plaie souvent grave même si son aspect extérieur ne l’est pas. Une plaie par injection de liquide sous pression (accidents du travail ou de bricolage) présente le plus souvent ces caractéristiques. - la lacération, qui est une déchirure souvent complexe de la peau par arrachement ou écrasement. Cette plaie est irrégulière avec une atteinte des tissus sous-jacents.
Au-delà de l’aspect de la plaie, il convient d’en distinguer la gravité. Ainsi :
- une plaie est considérée comme simple lorsqu’il s’agit d’une petite coupure superficielle, d’une éraflure saignant peu, qui n’est pas située au niveau d’un orifice naturel ou de l’œil ;
- une plaie est considérée comme grave du fait, entre autres :
- d’une hémorragie associée,
- d’un mécanisme pénétrant (objet tranchant ou perforant, morsures, projectiles),
- de sa localisation : cou, thorax, abdomen, œil, orifices naturels,
- de son aspect (déchiquetée, écrasée),
- de plaies multiples.
En cas de doute, la plaie doit être considérée comme grave.
Une plaie par injection de liquide sous pression est toujours une plaie grave dont la prise en charge chirurgicale est urgente.
Principe de l’action de secours
L’action de secours doit permettre :
- d’identifier la gravité d’une plaie ;
- d’éviter l’apparition ou limiter l’aggravation d’une détresse vitale, si la victime présente une plaie grave ;
- de prévenir l’infection de toute plaie.
En présence d’une plaie grave
Si la victime présente une détresse vitale :
- appliquer la conduite à tenir adaptée selon la détresse vitale constatée ;
- ne jamais retirer le corps étranger pénétrant ;
- protéger la plaie par un pansement stérile humidifié (eau stérile ou sérum physiologique).
En l’absence de détresse vitale :
- installer la victime en position d’attente adaptée ;
- ne jamais retirer le corps étranger pénétrant ;
- protéger la plaie par pansement stérile, à l’exception des plaies du thorax pour lesquelles il convient de mettre en œuvre la procédure adaptée ;
- protéger la victime contre le froid, la chaleur ou les intempéries ;
- demander un avis médical en transmettant le bilan ;
- surveiller la victime.
En présence d’une plaie simple
- se laver les mains avec de l’eau et du savon ou utiliser une solution hydro-alcoolique ;
- se protéger par le port de gants ;
- nettoyer la plaie :
- avec de l’eau courante (propre) ou en bouteille, a défaut avec du sérum physiologique ;
- utiliser du savon si la plaie est souillée ;
- sécher la zone autour de la plaie et la protéger par un pansement ;
- conseiller à la victime de consulter un médecin si :
- elle n’est pas à jour de sa vaccination antitétanique ;
- la plaie devient chaude, rouge, si elle suinte, si elle gonfle ou si elle continue de faire mal dans les vingt-quatre heures.
En présence d’une plaie par injection de liquide sous pression
- recueillir la nature du produit injecté et la valeur de la pression d’injection, si possible ;
- demander un avis médical en transmettant le bilan.
En présence d’un traumatisme dentaire (délogement d’une dent suite à un choc)
- se laver les mains avec de l’eau et du savon ou utiliser une solution hydro-alcoolique ;
- se protéger par le port de gants ;
- aider la personne à arrêter le saignement dans la bouche. Pour cela :
- demander à la victime de se rincer la bouche avec de l’eau, si possible froide ;
- appliquer une compresse humide sur la zone qui saigne dans la bouche. Ne pas le faire si la victime risque d’avaler la compresse (par exemple, un petit enfant, une personne agitée ou qui présente des troubles de la conscience) ;
- demander à la victime de mordre la compresse humide.
- récupérer la dent tombée en la saisissant par la couronne et pas par la racine ;
- rincer la dent si elle est souillée pendant 10 secondes maximum avec du sérum physiologique ou sous l’eau courante.
- faire transporter la dent tombée avec la victime. Pour cela :
- l’envelopper dans un film étirable alimentaire ;
- à défaut, conserver la dent dans un petit récipient contenant du lait de vache ou de la salive de la victime. Il ne faut pas la conserver dans de l’eau du robinet ni dans du sérum physiologique.
- indiquer à la victime de consulter immédiatement un chirurgien-dentiste.
Définition
Les traumatismes abdominaux portent atteinte à l’intégrité de la cavité abdominale et des organes contenus dans celle-ci. Ces traumatismes concernent les organes pleins (foie, rate, reins), les organes creux (estomac, intestin) et les gros vaisseaux (aorte, veine cave inférieure).
Causes
Une atteinte de l’abdomen survient lors :
- d’un choc ou d’une compression appuyée ou brutale au niveau de l’abdomen (accident de circulation, chute de grande hauteur…) ;
- de la pénétration d’un corps étranger dans l’abdomen (projectiles d’arme à feu, arme blanche ou tout objet perforant) ;
- d’un cisaillement dû à une décélération brusque qui entraîne des lésions des gros vaisseaux abdominaux, du foie ou de la rate ;
- d’une explosion (blast).
Un traumatisme abdominal ne survient pas uniquement lors d’une atteinte de la face antérieure de l’abdomen, mais aussi lors d’une atteinte des flancs, du dos ou de la partie basse du thorax.
Risques & Conséquences
La gravité du traumatisme abdominal est due à l’atteinte des organes abdominaux avec apparition d’une défaillance circulatoire par hémorragie interne.
Cette dernière peut survenir de façon extrêmement brutale si ce sont des organes (foie, rate, rein) ou des gros vaisseaux abdominaux qui sont touchés.
Le saignement peut être retardé et les signes apparaître secondairement.
Les traumatismes avec atteinte des organes creux exposent à un risque infectieux important car leur contenu est sceptique (matières fécales).
Signes
Le bilan circonstanciel et complémentaire retrouvent un traumatisme parfois violent direct au niveau de l’abdomen (coup, choc) ou indirect (décélération brutale).
Si la victime n’a pas perdu connaissance et peut s’exprimer, elle peut se plaindre d’une douleur spontanée siégeant au niveau d’une partie ou de tout l’abdomen.
A l’examen, on peut trouver :
- une douleur provoquée lors d’une palpation prudente de l’abdomen qui peut être anormalement dur ;
- l’absence de soulèvement de l’abdomen à chaque inspiration ;
- une contusion ou une plaie plus ou moins importante avec une éventuelle éviscération ;
- des vomissements de sang rouge (hématémèse).
Toute plaie abdominale est considérée comme grave, même en l’absence de signes de détresse.
Principe de l’action de secours
L’action de secours doit permettre :
- de prévenir toute détresse circulatoire par une surveillance attentive ;
- d’installer ou de transporter la victime dans une position d’attente adaptée à son état ;
- de demander un avis médical.
- ne jamais retirer un corps étranger pénétrant dans l’abdomen ;
- mettre immédiatement la victime dans une position allongée, à plat dos, jambes fléchies ;
Cette position sera maintenue lors de son relevage et de son transport. - rechercher l’existence de lésions dans le dos de la victime, particulièrement au cours de sa mobilisation ;
- protéger au plus vite contre le froid, le vent ou la chaleur ;
- transmettre le bilan pour obtenir un avis médical ;
- surveiller attentivement la victime du fait d’un risque d’aggravation brutale.
En présence d’une éviscération :
- ne pas remettre les viscères en place ;
- envelopper les viscères dans un champ stérile humidifié avec du sérum physiologique, sans les mobiliser ni les comprimer (ne pas utiliser de compresses).
Toute femme enceinte victime d’un traumatisme violent (AVP, chute, coup dans l’abdomen) doit être considérée comme traumatisée de l’abdomen et faire l’objet d’une consultation dans un service d’urgence ou spécialisé.
Si la victime présente une détresse vitale, appliquer la conduite à tenir adaptée à son état.